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Sur le vif

Catholiques, anglicans et musulmans unis contre l'esclavage

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 19 Mars 2014 à 11:40

           


Un accord inédit contre la traite humaine a été signé au Vatican, lundi 17 mars, par l’Eglise catholique, l’Eglise anglicane et l’université d’Al-Azhar, la plus haute autorité sunnite basée en Egypte.

Cette déclaration commune introduisant la création du réseau « Global Freedom Network » a pour objectif d'« éradiquer l’esclavage moderne et le trafic des êtres humains d'ici 2020 ». L'initiative interreligieuse a été signée par le prélat argentin, Marcelo Sanchez Sorondo, représentant le pape François, le Père David John Moxon, représentant l'archevêque de Canterbury, et Mahmoud Azab envoyé par le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed el-Tayeb.

Andrew Forrest, un homme d'affaire australien à l’origine de ce projet qualifié d'« historique » et « révolutionnaire », a également signé l'accord. Le texte met en évidence « la violente capacité destructrice de l'esclavage moderne et de la traite des êtres humains, et a invité les autres Eglises chrétiennes et confessions religieuses dans le monde à intervenir» , rapporte Radio Vatican.

« Le trafic humain est affaire de la criminalité, qui profite de l’absence de lois internationales concrètes. Nous devons avoir une réaction globale. Il faut convaincre la population que ces actes sont des crimes contre l’humanité » , a réagi Marcelo Sanchez Sorondo. Par la voix du pape François, l'Eglise catholique a condamné à plusieurs reprises « ce grave délit », ces derniers mois.

Une lutte commune pour la justice

« Pour les chrétiens, il s’agit de participer à une journée de prière, à des jeûnes, à un effort commun comme celui du pape pour tenter d’éviter la guerre en Syrie. La finalité, c’est de faire prendre conscience du problème au G20 et au G8. » , a ajouté Marcelo Sanchez Sorondo.

Pour les responsables musulmans également, des actions concrètes doivent être menées. « Nous sommes contre le dialogue pour le dialogue, parler pour parler. Nous devons traiter des vrais problèmes ensemble et essayer de poursuivre la réalisation des fruits de notre dialogue, sinon, c’est une perte de temps », a ainsi déclaré Mahmoud Azab. « Qu’on définisse ensemble l’extrémisme pour que nous luttions ensemble contre l’extrémisme. Je ne suis pas d’accord avec l’injustice dans le monde, surtout en Orient. On profite de la pauvreté »,a poursuivi le représentant d'Al-Azhar.

Pour faire face à cette lutte, le Global Freedom Network devrait accueillir prochainement en son sein d'autres leaders religieux et spirituels.






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