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Sur le vif

Banlieues : Clichy-sous-Bois, « une référence » pour Hollande

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 1 Août 2013 à 12:25

           


Avant son départ en vacances dans quelques jours, François Hollande s’est rendu à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, mercredi 31 juillet. Il s’agissait du deuxième déplacement en banlieue du chef de l’Etat depuis son élection, après Les Mureaux (Yvelines) en avril 2012.

A Clichy, le président a insisté sur l’emploi dans les banlieues, touchées de plein fouet par le chômage. Il a pu faire la promotion des emplois francs en parrainant d’ailleurs la signature d’un de ces contrats. Ce dispositif, entré en vigueur cet été, doit permettre l’embauche en CDI de personnes de moins de 30 ans résidant en zone urbaine sensible (ZUS). Pour cela, une aide de 5 000 euros est versée en deux fois aux entreprises pour les inciter à recruter ces jeunes.

Pour lui, Clichy-sous-Bois qui, après la mort des deux adolescents, Zyed et Bouna, avait été le point de départ des émeutes urbaines en 2005, est « une expérience, une référence et bientôt un exemple pour les autres quartiers sensibles » grâce au plan de rénovation urbaine qui y a été menée.

Avec 500 millions d'euros engagés dans ce plan, c’est un record en France. François Hollande a salué l'ouverture prochaine d'une antenne de Pôle emploi dans la ville, « des créations d'activités, un tramway qui va arriver, des immeubles qui sont rénovés », estimant que cela est un « signe d'espoir » pour les autres quartiers.

Cependant, les habitants qu’il a pu rencontrer lors de sa visite lui ont fait comprendre qu’ils restaient énormément à améliorer dans leur quotidien. Dans ces quartiers, la population se sent souvent abandonnée. Dix jours après les violences qui ont secouées Trappes, le chef de l'État n’a fait aucun parallèle. « Je viens sans qu'il y ait de relation à faire par rapport à des incidents qui peuvent se produire dans d'autres villes », a-t-il lancé, tout en estimant que dans les quartiers, « la mèche lente est encore allumée ».

Une politique de la ville efficace y est attendue. Le Conseil des ministres examinera, vendredi 2 août, un projet de loi visant à rétablir la cohérence de cette politique. La Cour des comptes faisait remarquer il y a un an la « dilution » sur « un nombre beaucoup trop important de quartiers ». Le gouvernement avait déjà annoncé en févier dernier, à l’issue d’un comité interministériel des villes (CIV), que cette politique serait dorénavant concentrée sur un millier de communes, contre 2 500 actuellement.

Après 30 ans d’échec de la politique de la ville, les attentes demeurent fortes mais le scepticisme à l'égard de la classe politique reste de mise.

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