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Sur le vif

Anâ-Muslim accusé d’inciter au terrorisme, ses avoirs gelés

Rédigé par La Rédaction | Mardi 3 Juin 2014 à 15:45

           


En pleine affaire Nemmouche, les avoirs de l’association Anâ-Muslim (« Je suis musulman » en arabe) ont été gelés pour une durée de six mois, d’après un arrêté du 28 mai publié mardi 3 juin au Journal officiel. Motif : l’association « diffuse et laisse diffuser sur son site Internet des messages favorisant le, et incitant au, terrorisme ».

« Les fonds, instruments financiers et ressources économiques qui appartiennent à l’association Anâ-Muslim sont gelés », précise encore l’arrêté du ministère des Finances et des comptes publics. David Ramassamy, le président de l’association, et Karim Banian, le secrétaire, tous deux résidant en région parisienne, sont visés par les mêmes mesures. Ils sont respectivement âgés de 31 et 22 ans.

Anâ-Muslim, une association de loi 1901 basée à Chelles (Seine-et-Marne), s’était illustrée lors des dernières municipales en appelant les musulmans à ne pas participer au scrutin pour des raisons religieuses. Ses membres ont fait circuler des tracts et des affiches marqués du slogan « Préserve ta foi, ne vote pas », propageant l’idée que voter va à l’encontre des valeurs islamiques.

Sur son site Web (désormais inaccessible), l'association, qui existe depuis trois ans, se présente comme « une structure associative islamique francophone promouvant la restauration idéologique de l’esprit, du dogme et de l’identité musulmane ainsi que sa protection pour le musulman vivant en Occident et en France plus particulièrement ».

« La présence des musulmans en France en particulier et dans le monde occidental est le résultat du déclin de la civilisation islamique », explique l’association dans son manifeste. Et d’ajouter que « le musulman est devenu le jouet des puissances étrangères occidentales (qui sèment) les graines de la déviation, de l'aliénation, de la dépravation, de l'ignorance et de l'incrédulité » et que le croyant « honnête envers sa foi musulmane et envers ses réalités, (...) n’a pas la vocation à rester en France et à s’y établir durablement en espérant s’y enraciner, y vivre et y mourir ». L'association a deux mois pour contester l'arrêté.

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