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Sur le vif

Abbas regrette les tirs contre le convoi de Haniyeh

| Vendredi 15 Décembre 2006 à 09:17

           


Vendredi, le président palestinien Mahmoud Abbas a "regretté" les tirs qui ont fait un mort, contre le convoi du Premier ministre Ismaïl Haniyeh lors de son retour mouvementé à Gaza jeudi soir, rapporte l'agence officielle WAFA.

M. Abbas "a regretté les tirs dans le terminal de Rafah lors de l'arrivée du convoi du Premier ministre Ismaïl Haniyeh", a affirmé WAFA.

Le Hamas a accusé la garde présidentielle relevant de M. Abbas, qui assure la sécurité au terminal, d'avoir ouvert le feu dans une tentative d'assassiner M. Haniyeh. La garde présidentielle a catégoriquement démenti. "Je suis la situation de près", a encore affirmé M. Abbas, cité par l'agence WAFA.

Un garde de M. Haniyeh été tué dans les tirs contre son convoi alors qu'il s'apprêtait à quitter le terminal, où il est resté bloqué près de huit heures, côté égyptien, en raison du refus israélien de le laisser passer avec l'argent récolté lors d'une tournée au Moyen-Orient. Ces tirs étaient "une tentative planifiée par le Force 17 (la garde présidentielle) pour assassiner le frère Ismaïl Haniyeh. Nous demandons à Mahmoud Abbas de donner des ordres pour retrouver les auteurs des tirs", a affirmé le porte-parole du mouvement islamiste Fawzi Barhoum.

"Nous connaissons la partie qui a ouvert le feu sur le convoi et nous saurons comment faire face", a déclaré pour sa part M. Haniyeh après son arrivée sain et sauf à son domicile à Gaza, visiblement épuisé "Nous suivrons ce qui se passe sur la scène palestinienne, particulièrement les meurtres, les assassinats et ce chaos derrière lequel se trouvent des parties spécifiques. Le gouvernement ne restera pas les bras croisés", a-t-il ajouté.

Les assaillants ont notamment visé la voiture qui transporte en général le chef du gouvernement, qui avait pris place cette fois-ci dans une jeep de la police, selon la source gouvernementale. La garde présidentielle, qui assure la sécurité du terminal, a nié les accusations du Hamas.

"Ces déclarations sont fausses et honteuses. Nous sommes là pour protéger la sécurité du terminal. Nous avons protégé le convoi du Premier ministre et avons pris contact avec les observateurs européens en ce sens", a affirmé un haut responsable de cet organe de sécurité. "Quand les partisans du Hamas ont pris d'assaut le terminal nous nous sommes retirés pour éviter des affrontements", a-t-il ajouté.

Des milliers de partisans du Hamas, venus en bus de toute la bande de Gaza, ont pris d'assaut le terminal après la décision israélienne d'empêcher la délégation gouvernementale de rentrer dans la bande de Gaza avec "des dizaines de millions de dollars". Cet argent a été récolté lors d'une tournée au Moyen-Orient de M. Haniyeh, qu'il a écourtée après la reprise des violences partisanes entre son mouvement et le parti de M. Abbas, le Fatah.

Au sein du terminal, de violents accrochages armés ont opposé les partisans du Hamas aux membres de la garde présidentielle qui ont tenté de repousser, en vain, les émeutiers. Au total, une quinzaine de personnes ont été blessées dans ces heurts, ont indiqué des sources médicales.

Ce passage a été permis grâce un compromis entre l'Egypte et Israël, permettant à M. Haniyeh de regagner la bande de Gaza à condition qu'il laisse l'argent en Egypte, selon une source sécuritaire. Cette somme -35 millions de dollars selon des sources sécuritaires- devrait être déposée dans une banque égyptienne qui la versera sur le compte de l'Autorité palestinienne auprès de la Ligue arabe.

"Des frères de la délégation sont restés et suivront cette affaire avec les Egyptiens", a souligné M. Haniyeh.

Le gouvernement est étranglé par les sanctions internationales depuis mars dernier.




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