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Sur le vif

10 mai : une journée contre l'oubli de la tragédie de l’esclavage

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 10 Mai 2012 à 14:58

           


La Journée nationale de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions a lieu jeudi 10 mai. Elle ne se substitue pas aux commémorations locales des abolitions dans toutes les anciennes colonies mais se veut nationale. Cette journée de mémoire a été instaurée par la loi Taubira du 21 mai 2001 qui reconnait la traite et l’esclavage comme « crimes contre l’humanité ».

François Hollande a participé à Paris à la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage et a tenu à « parler à toute la France et à tous les jeunes qui ignorent qu'il y a eu, dans un passé qui n'est pas très lointain, une traite, un esclavage », s'est-il exprimé en marge de la cérémonie. Le président (PS) du Sénat, Jean-Pierre Bel, a également appelé à donner « la place conséquente qu’elle mérite » à l’histoire de l’esclavage et à « rétablir les faits, montrer leur complexité ».

« L’histoire de l’esclavage, ce sont des siècles de luttes des esclaves eux mêmes pour la liberté. Des centaines de révoltes, réprimées avec une barbarie inouïe, se sont déroulées tout au long des siècles d’esclavage à Haïti, Porto Rico, Saint Domingue, Cuba, à la Martinique, aux Etats-Unis... », a tenu à rappeler le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) dans un communiqué.

Depuis la reconnaissance de l'esclavage par l'Etat français, cette histoire est depuis enseignée à l’école. « Un fondement essentiel pour la lutte contre le fléau du racisme et pour veiller à ce que l’Histoire ne se répète pas ! », souligne l’association.

En 2001, avec la loi Taubira, la France est le premier pays à reconnaître la traite et l’esclavage comme « crimes contre l’humanité ». Enfin, la France regarde tout un pan de son Histoire en face. Pourtant, quelques années après, de mauvaises langues ont remis en cause cette avancée. C’est le cas de l’historien Olivier Peter-Grenouilleau qui, en 2005, avait nié le caractère de « crimes contre l'humanité » pour la traite négrière et qui avait ensuite été soutenu par plusieurs historiens. Ces hommes oublient que cette loi a permis de briser le silence sur l’une des plus grandes tragédies du monde et qu'elle œuvre à la réconciliation d'un pays tout entier avec son Histoire.

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