L’homme idéal

Takaclic

Lorsque j’étais enfant, je m’amusais à découper les différentes parties du corps des stars, sur les magazines people, pour constituer l’homme parfait. Le résultat faisait un peu Picasso mais il était trooooooop, comme j’en rêvais.

Physiquement, je l’imaginais de grande taille avec des cheveux fins de couleur châtains, des yeux verts, une bouche rose, un visage fin, un ptit nez, des bonnes joues, des dents blanches, un grand cou (pour mettre ma tête dedans), deux grands bras, deux grandes jambes accompagnées de petits pieds et des pectoraux bien musclés. Je crois qu’il était mât de peau mais j’hésite encore !

Intellectuellement, il était hyper intelligent, hyper compréhensif, toujours à l’écoute, doux, affectueux. Il gagnait super bien sa vie. Nous n’étions jamais dans le besoins.
Il avait étudié la PNL orientée vers moi, il était hyper romantique, il m’appelait tous les jours pour me demander des nouvelles, ne pensait qu’à moi, m’envoyait au moins un mail par jour… Ah non ! L’e-mail n’existait pas, disons que c’est ce qu’il aurait fait. Et pis, il m’envoyait des SMS tout le temps et même que ca en devenait saoulant !

Voilà, je crois que c’était tout pour l’homme idéal ! C’est comme ça que je le voyais, étant petite… Ah ! J’ai failli oublier le plus important ! Il secrétait beaucoup d’ocytocine.
(Plus connu, en science, sous le nom d’’hormone de l’amour)

Bon ! Après j’ai grandi et la réalité m’a rattrapée !
Maintenant, je me suis fait une raison. Ayant compris qu’un homme ne pouvait posséder toutes ces qualités en même temps, j’ai donc retiré tout plein de trucs, et, plus je prends de l’âge et plus j’en retire, ça craint !
Voilà ! Maintenant, ce qu’il me faut c’est simplement un mec… tout court. Finis les T’miniques ! Le prince charmant n’existe pas et il ne viendra jamais me chercher sur son cheval blanc à rayures noires !

Des années d’attente pour rien ! Enfin, pas vraiment pour rien car, toutes ces années m’ont permise de réfléchir sur une théorie plus qu’intéressante sur les relations amoureuses entre les Hommes. Il s’agit de la découverte du siècle. Je me vois déjà, en train de recevoir le prix Nobel :

« Merci pour ce prix. Je suis émue. Sniff ! Je voudrais tout d’abord remercier tous les mecs qui n’ont pas voulu de moi car c’est grâce à eux que je suis parmi vous ce soir ! Ensuite, je voudrais donner un conseil aux hommes en quête de l’âme sœur. Lorsqu’une femme vous demande : « serais-tu prêt à mourir pour moi ? » La réponse est bien évidemment, oui, même s’il faut mentir. Bah oui !
Enfin, je vous promets de continuer mes recherches sur la quête de l’amour parce qu’il s’agit d’un thème qui me tient particulièrement à cœur, d’autant que je le connais bien, je le pratique depuis plusieurs années alors, c’est facile pour moi… Oui, je me lance, je vous présente ma théorie :
tous les hommes sont fans de Scarface. Ce film où, Tony Montana représente, pour eux, l’homme idéal. C’est un dur à cuir qui ne montre pas ses sentiments et qui a une façon particulière de draguer. La scène de la boîte de nuit, permet de cerner le personnage. Antonio Montana arrive à séduire Michelle Pfeiffer en lui répondant, à propos du nom de famille de la jeune femme : « Hangkok, ça fait volaille ! ». Voilà, où nous en sommes avec les hommes ! Ca fait peuuuuuur !

Par contre pour les femmes c’est différents. Nous, les femmes, nous sommes fans des Bollywood et notamment Devdas, l’indien qui aime Parati, l’indienne. Que celle qui n’a jamais pleuré en regardant Devdas, me jette la première pierre. L’histoire, elle est trooooop belle.
Comme la famille de Devdas s’oppose à son union avec Parati, celui-là sombre, alors, dans la déchéance et l'alcool, tandis que Parati se résigne à épouser un riche veuf. L’indien, se laisse, donc, mourir d’amour et donne son dernier souffle devant la porte de sa bien aimée….Pardon, j’ai raconté la fin alors qu’il ne faut jamais raconter la fin d’un film !
Bref ! Lorsqu’on compare ces deux films, nous voyons bien que les hommes et les femmes sont tellement différents qu’ils ne peuvent se comprendre… C’est bon ! Ma théorie tient la route ?... Allez ! Abou le flouss !... »

Ffff ! Trêve de plaisanteries. Arrête tes conneries ! Concentre-toi ! Tu n’as toujours pas de mec ! Et là, t’as besoin de compliments, de petits mots tous doux. Mouai ! J’ai besoin qu’on me dise que je suis la plus belle, la plus intelligente et tout et tout… J’ai besoin qu’on me baratine… Il est où le portable ? Je vais les rappeler, un par un…

Remarque : petite blague, bien de chez nous :
Villiers le Bel, depuis les émeutes, se fait appeler Villiers le h’bel (folie). Maintenant, au lieu de demander à quelqu’un « t’es pas un peu taré dans ta tête ? », nous lui demandons plutôt : « ton nom, c’est pas Villiers par hasard ? »
C’est nul ! Pardon !


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