Economie

le chômage en augmentation: 0,8 % en juin, la hausse devrait continuer

Rédigé par OURABAH Sofiane | Dimanche 28 Juillet 2002 à 00:00

Le chômage poursuit sa remontée. Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté en France de 0,8 % en juin, pour toucher désormais 2 262 100 personnes (17 900 de plus qu'en mai), selon les chiffres publiés mercredi par le ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité.



Le chômage poursuit sa remontée. Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté en France de 0,8 % en juin, pour toucher désormais 2 262 100 personnes (17 900 de plus qu'en mai), selon les chiffres publiés mercredi par le ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité.

Pas d’éclaircie en vue sur le marché du travail. Selon les chiffres publiés Mercredi 31 juillet par le ministère des Affaires sociales, 17.900 Français ont perdu leur emploi en juin, une hausse de 0,8 %. Le chômage touche aujourd’hui 2.262.100 personnes, soit 9 % de la population active.

Situation inquiétante
On est loin du record de 12,3 % de juin 1997, mais la situation est inquiétante. Ceci vient à nous poser la question suivante : le chômage va t-il continuer à augmenter ? «Le taux de chômage devrait continuer de progresser pendant encore quelques mois car les entreprises ont absolument besoin de réaliser des gains de productivité et d'améliorer leurs résultats, qui ont chuté en 2001», souligne Olivier Eluère, économiste au Crédit Lyonnais. C'est aussi l'analyse du ministre des Affaires sociales. François Fillon avait préparé les esprits à la nouvelle dégradation sur le marché du travail dès dimanche : «Je ne vois pas encore d'inversion de tendance se profiler», avait-il déclaré. Mardi, il indiquait qu'il n'était «pas optimiste à court terme» et que seule la «reprise de la croissance» pourrait «enrayer» la hausse du nombre de demandeurs d'emploi, qui se confirme depuis le début de l'année. Après avoir baissé en janvier (- 0,1 %), le chômage a augmenté en février (+ 0,2 %) et en mars (+ 0,8 %) avant de reculer en avril (-0,5 %) puis de regrimper en mai (+ 0,5 %).

Situation qui risque de durer
Après quatre années de baisse quasi continue, «il y a une hausse, quasiment continue depuis un an, qui se poursuit», a rappelé mardi François Fillon. Pour le ministre des Affaires sociales, de nombreux plans sociaux sont encore «dans les tuyaux». Des «tuyaux» qui risquent de s’engorger. Tous les secteurs sont frappés. Dans l’informatique, la fusion de Hewlett-Packard et Compaq va entraîner 1400 suppressions de postes. Dans l’Ouest, la crise de l’industrie de la chaussure menace 10000 personnes. Et l’instabilité de la Bourse n’incite pas les patrons à embaucher. La future cellule gouvernementale de prévention et de coordination des plans sociaux, elle, ne manquera donc pas de travail. La baisse du chômage dépendra surtout du retour de la croissance. Qui pourrait se faire attendre. Le Fonds monétaire international vient d’abaisser ses prévisions de croissance pour la France en 2003 de 3 % à 2,6 %.