Points de vue

Vivre ensemble : une ONG internationale musulmane passe à l’acte

Rédigé par Association internationale soufie alawiyya (AISA) | Lundi 22 Mai 2017 à 17:00

L’Association internationale soufie alâwiyya (AISA) milite pour l'instauration d'une Journée Internationale du Vivre Ensemble. Pour l'AISA, qui a rendu public la Déclaration de Paris samedi 21 mai, il s'agit d'une contribution à l’effort mondial pour l’atteinte des 17 objectifs de développement durable visant à « éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous ».



Présentation de la « Déclaration de Paris », 20 mai 2017, Pavillon Wagram, Paris De droite à gauche : Mustapha Abbani, Mohamed Benkhalifa, Cheikh Khaled Bentounes, Hamid Demmou. © Aisa, ASM
L’Association internationale soufie alâwiyya (AISA) prend l’initiative. Reconnue par l’ONU avec le « statut consultatif spécial » auprès de l’ECOSOC, elle appelle l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York à créer une Journée Internationale du vivre ensemble. Convaincue qu’il faut agir maintenant pour que le vivre ensemble ne reste pas un vain mot, elle a réuni vendredi 19 mai à Paris à la Maison de l’UNESCO un panel d’experts, des représentants d’états et de la société civile et de gouvernements locaux.

L’Association internationale soufie alâwiyya est convaincue que la peur de l’autre alimente l’intolérance. A l’inverse, une culture forte du vivre ensemble contribuera à ouvrir un chemin qui mène à la paix, la prospérité et l’harmonie de la famille humaine. Elle prend donc l’initiative d’un premier pas sur ce chemin : une Journée internationale du vivre ensemble.

Workshop Journée International du Vivre Ensemble, 19 mai 2017, Maison de l’UNESCO, Paris Table ronde avec, de droite à gauche : Bernard Montaud, Lakhdar Brahimi, Mustapha Abbani, William Heinzer, Cheikh Khaled Bentounes, Leila Zerrougui, Hamid Demmou. © Aisa, AD
Le président d’honneur de l’AISA n’est autre que le cheikh Khaled Bentounes, guide spirituel de la confrérie soufie alâwiyya. Pour lui, « la Journée Internationale du Vivre Ensemble est un projet d’avenir pour un monde à venir, dont l’objectif est de se rassembler sans se ressembler, de rassembler pour assembler ».

Un avis partagé par les personnalités d’horizons divers rassemblées vendredi dernier à la Maison de l’UNESCO. De cet atelier créateur de paix est née la « Déclaration de Paris ». Elle appelle l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York à mettre à son agenda une « Journée internationale du vivre ensemble ».

L’objectif est ambitieux. Il s’agira de développer des initiatives individuelles et collectives en vue notamment de la prise en charge précoce des facteurs qui conduisent à la radicalisation et la violence. L’AISA compte sur l’éducation, l’art, la culture, la science, la communication, la spiritualité, ainsi que la
réduction des inégalités entre hommes et femmes pour que s’établisse dans le monde une authentique culture de paix.

L’AISA a créé le « Réseau informel pour le vivre ensemble dans les territoires adhérents, associés, observateurs ou invités spéciaux à la francophonie », appelé « Synergie 17 ODD », qui a déjà reçu un appui d’une ONG avec statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et Social des Nations Unies (ECOSOC) et celui d’un État membre des Nations Unies. Elle lance un appel aux autres ONG et États membres pour se joindre au réseau « Synergie 17 ODD ».

Lire aussi :
Une campagne à l'ONU pour une Journée mondiale du vivre-ensemble