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Société

Victoire de la France au Mondial 2018 : les jours d’après

Rédigé par Mohammed Colin | Samedi 21 Juillet 2018 à 11:15

           


Victoire de la France au Mondial 2018 : les jours d’après
La victoire des Bleus a mis le pays en ébullition de bonheur. Le 15 juillet 2018 restera gravé dans les mémoires… jusqu’au décrochage de la 3e étoile, bien sûr !

Dans ce moment de liesse, les origines culturelles et les milieux sociaux ont été oubliés. On a rejoué le 12 juillet 1998. Une sorte de bégaiement de l’Histoire ? Demeure en effet la même question que 20 ans plus tôt : comment reproduire sur le champ sociétal la même unité salvatrice que sur le terrain de football qui nous a conduits sur le toit du monde ?

Barack Obama, lors de la célébration du centenaire de la naissance de Nelson Mandela, a souligné cette vérité dans son discours : « La diversité permet à une société de puiser dans les talents, l’énergie et la compétence de tout son peuple. Et si vous en doutez, demandez donc à l’équipe de France de football, qui vient de remporter la Coupe du monde. Ces joueurs ne m’ont pas tous l’air d’être des Gaulois… Pourtant, ce sont tous des Français. »

Or, là où l’équipe de France a su puiser les talents dans la diversité, les autres sphères de la société semblent à la peine. Pourtant, la première étoile décrochée en 1998 avait suscité un enthousiasme comme jamais pour intégrer la diversité dans une autre compétition : l’économie. Mais la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002 (réitérée par sa fille Marine en 2017), les révoltes urbaines de 2005 et le débat gouvernemental sur l’identité nationale de 2009 ont, entre autres, successivement mis un terme à ce rêve. Autant dire que la désillusion de ceux qui n’ont pas le talent pour courir sur les stades fut à la hauteur de l’euphorie de 1998.

La communion des corps et des âmes qui a inondé l’espace public à l’issue de la finale France-Croatie est salutaire. Surtout au regard des terribles attentats qui ont éprouvé l’unité de notre pays. Ce bonheur collectif opère telle une catharsis.

Mais le malaise provient quand il s’agit d’entrer dans le champ du politique. Les enfants de la Coupe du monde de 1998 aujourd’hui devenus parents n’attendent plus rien des politiques sur la diversité. Ils craignent que les lendemains du Mondial 2018 ne soient qu’une réplique de ceux de 1998 tant la déconvenue fut sévère. L’aigreur côtoie l’incrédulité.

Pour que l’alchimie entre le sport et le politique puisse opérer, c’est un Nelson Mandela qu’il nous faut.

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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par François Carmignola le 22/07/2018 14:35 | Alerter
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L'allusion à Nelson Mandela est particulièrement malvenue.
24 ans après son établissement, le caractère destructeur, corrompu, et aussi raciste du pouvoir issu de l'ANC achève de détruire l'Afrique du Sud...
Mandela, quand à lui, malgré les visites rituelles de tous ses adorateurs, reste ce qu'il fut: un agent communiste commanditaire de meurtres abominables, et l'initiateur hélas, de la ruine de son pays.
Il ne nous le faut pas, ni dans un sens, ni dans l'autre.

2.Posté par camp11 le 25/07/2018 14:54 | Alerter
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Un Nelson Mandela, et pourquoi faire ???
Pourque les noirs exproprient les blancs, comme en Afrique Du Sud, qui dans 10 ans sera redevenue un pays du tiers monde ..

3.Posté par Delponte le 25/07/2018 15:02 | Alerter
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A défaut d’un Nelson Mandela, il nous reste un Benalla ! 😂🤣

4.Posté par ptitpere le 25/07/2018 23:32 | Alerter
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Vive la ségrégation ! La vérité c'est que Blancs n'aiment pas les colorés et vice et versa donc à défaut de rėémigration, appliquons au moins la ségrégation totale - y compris concernant le Système de collecte d'impôts et de redistribution.
Nous ne voulons pas "vivre ensemble". Et si l'on s'entête à nous l'imposer, ça finira très mal.


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