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Vaccinothérapie, un nouvel espoir de vivre davantage

Rédigé par LATRECH Nadia | Vendredi 14 Février 2003 à 00:00

Deux essais de vaccins thérapeutiques contre le virus du sida menés par des chercheurs français ont donné des résultats « particulièrement encourageants » selon le Pr. Michel Kazatchine, directeur de l’agence National de Recherche sur le Sida (ANRS). Ces résultats étaient présentés devant la 10ème conférence sur les rétrovirus qui s’est tenu à Boston (USA), le Mercredi 12 /02/03.



Deux essais de vaccins thérapeutiques contre le virus du sida menés par des chercheurs français ont donné des résultats « particulièrement encourageants » selon le Pr. Michel Kazatchine, directeur de l’agence National de Recherche sur le Sida (ANRS). Ces résultats étaient présentés devant la 10ème conférence sur les rétrovirus qui s’est tenue à Boston (USA), le Mercredi 12 /02/03.

 

Le vaccin préventif vise à prévenir la contamination par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), alors que le but du vaccin thérapeutique est de stimuler les défenses immunitaires du patient pour qu’il puisse se défendre contre le VIH. 118 patients ont participé aux tests supervisés par l’ANRS, 81 ont été vaccinés. Chez plus de la moitié des patients vaccinés les chercheurs ont observé une réponse immunitaire dirigée contre le VIH. Un quart des patients vaccinés a pu arrêter son traitement d’antirétroviraux (Substances qui agissent sur un virus appartenant à la famille des rétrovirus, en bloquant ou en réduisant son activité).  L’évolution de ces personnes sera encore suivie pendant deux ans. Ces recherches sont en partie financées par les laboratoires Aventis-Pasteur et Chiron.

Disponibilité
La vaccination a induit chez une majorité de patients vaccinés une réponse immunitaire (formation d'anticorps, mobilisation de cellules tueuses) spécifiquement anti-VIH. C'est la première fois qu'une telle réponse immunitaire est obtenue chez des patients infectés par le VIH, selon l'ANRS.

Deuxième enseignement 'inédit' : les patients qui ont le mieux répondu à la stimulation du vaccin sont ceux qui ont pu bénéficier des interruptions thérapeutiques les plus longues. Des résultats prometteurs donc, qui n'empêchent pas une certaine prudence de la part des scientifiques. Selon le directeur de l'ANRS, ces deux vaccins testés pourraient être disponibles d'ici 3 à 5 ans.

Produire des anticorps spécifiques

La première stratégie pour vacciner contre le VIH consiste à utiliser des protéines qui se trouvent à la surface du virus : le corps va alors s’exercer à reconnaître ces facteurs étrangers. S’il rencontre ensuite un virus couvert de ces protéines, il produira des anticorps spécifiques en grand nombre. Mais cette approche a une faille : dans le cas du VIH, les protéines de surface sont précisément celles qui varient le plus !

 

Stimuler les lymphocytes T tueurs
La deuxième stratégie pour vacciner contre le VIH consiste à stimuler les lymphocytes T tueurs, des cellules du système immunitaire capables de détruire les cellules infectées avant qu’elles ne propagent l’infection. Pour cela, le vaccin doit apporter des « signes de reconnaissance » du virus d’une façon particulière : les fragments de virus doivent pénétrer à l’intérieur des cellules afin qu’elles miment les cellules infectées.

Les mémoires immunologiques sont en cause quant à l'effondrement des lymphocytes T cd4: le VIH divise pour affaiblir et mieux régner... Il s'agirait, dans le cas du SIDA et en théorie, d'une sur-vaccination provoquée par la capacité du VIH à muter donc à faire varier son information antigénique... un même et unique antigène sur une multitude de corps étrangers mais le même corps: c'est ce que rencontre le plus souvent notre système immunitaire mais pas quand l'antigène bouge, quand il varie tout en appartenant au même corps étranger... Les lymphocytes T4, tout en allant identifier un même corps étranger, 'le VIH', sont troublés et perturbés par son antigène changeant... Leur perturbation est telle qu'ils se suicident 'autolyse' et ils naissent de moins en moins... La communication entre les lymphocytes T4 et la cellule souche diminue ce qui conduit la cellule souche à moins produire de lymphocytes les faisant diminuer dans le sang progressivement jusqu'au SIDA... Pendant la primo-infestation le système immunitaire est: 'Immuno-amnésique'...

 

Dans le meilleur des cas et en étant très optimiste, un vaccin ne peut pas être mis sur le marché avant 2005, voire même 2010. Quelle sera son efficacité ? Quel en sera le prix, qui pourra y accéder ? Ces questions montrent que la prévention reste primordiale : l'espoir de disposer un jour d'un vaccin ne doit surtout pas faire baisser la vigilance...