Politique

Une défaite cuisante du PS face à la vague bleue UMP-FN

Rédigé par | Lundi 30 Mars 2015 à 13:34



Sans surprise, le deuxième tour des élections départementales du dimanche 29 mars a fait vivre une très lourde défaite aux socialistes. L’UMP et ses alliés centristes leur ont raflé 28 départements, parmi lesquels le bastion de Manuel Valls, l’Essonne, ou encore celui de François Hollande, la Corrèze, sans oublier le Nord du côté de Martine Aubry, et la Seine-Maritime pour celui de Laurent Fabius.

Les chiffres sont sans appel. Selon les résultats définitifs publiés par le ministère de l’Intérieur lundi 30 mars, l'UMP et ses alliés de droite, qui étaient à la tête de 40 conseils généraux en emportent cette fois 67. L’UMP à lui seul totalise 26,02 % des suffrages, soit 1 032 conseillers élus.

La gauche est en tête dans 34 départements seulement dont 24 pour le PS, deux pour le PRG, un pour le PCF, un divers gauche sur les 61 départements qu'elle dirigeait jusque là. Au total, 28 départements basculent de gauche à droite.

Le Front national est loin du plébiscite annoncé des 30 % mais talonne l’UMP avec 25 % des suffrages exprimés. Le parti présidé par Marine Le Pen ne réussira pas à prendre la tête des départements du Vaucluse ni de l'Aisne où il s’était bien positionné à l'issue du premier tour. Mais le FN réalise un score historique pour une élection locale. Lui qui ne comptait qu'un seul conseiller général sortant, aura 62 élus.

Pas de changement de cap annoncé

Selon Manuel Valls, la défaite de son parti s’explique par la division de la gauche. ll continue par ailleurs de concentrer ses attaques contre le FN. « Les scores beaucoup trop élevés de l’extrême droite restent un défi pour tous les républicains. Ils sont la marque d’un bouleversement durable de notre paysage politique. Je continuerai néanmoins à dénoncer les solutions dangereuses que l’extrême droite propose pour notre pays, il n’y a rien de bon à y entendre », a-t-il déclaré.

Malgré les résultats obtenus par son parti, il n'est pas question de changer de cap, bien au contraire : « Notre économie va mieux, les premiers signes de reprise sont là, mais ils sont encore trop peu sensibles pour les Français. Notre gouvernement redoublera d’énergie avec l’emploi comme priorité. »

De son côté, Nicolas Sarkozy jubile et n’hésite pas à taper violemment sur le PS : « Jamais notre famille politique n’avait gagné autant de départements (…). Ce résultat dépasse de très loin les considérations locales. A travers leur vote, les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande. Jamais le pouvoir en place n’avait subi une telle défiance, un tel rejet. C’est le mensonge, le déni, l’impuissance qui ont été sanctionnés. »

Quant à Marine Le Pen, elle savoure sa victoire. « Nous avons multiplié par 62 notre nombre d'élus, puisque nous n'en avions qu'un seul. Je préfère regarder les résultats de nos villes, là c'est un vrai plébiscite », a-t-elle déclaré à RTL.

La véritables victoire demeure du côté des abstentionnistes. Le taux d'abstention s'est élevé à 50,2 % des voix au second tour. Près d'un Français sur deux s'est désintéressé de ce scrutin.

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Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur