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Société

Un nouveau visage à la tête de l'aumônerie militaire du culte musulman

Rédigé par | Vendredi 12 Mars 2021 à 08:30

           

Info Saphirnews. Une page de l'histoire de l'aumônerie militaire du culte musulman se tourne. Après 15 ans de services en tant que chef de ce service, Abdelkader Arbi a cédé sa place. Son successeur a été nommé le 1er mars par le ministère des Armées par arrêté du 11 mars.



Le poste d'aumônier militaire en chef du culte musulman, occupé depuis sa création par Abdelkader Arbi, est désormais occupé depuis mars par Nadir Mehidi (à droite). © Saphirnews.com pour A. Arbi / Gendarmerie nationale pour N. Mehidi
Le poste d'aumônier militaire en chef du culte musulman, occupé depuis sa création par Abdelkader Arbi, est désormais occupé depuis mars par Nadir Mehidi (à droite). © Saphirnews.com pour A. Arbi / Gendarmerie nationale pour N. Mehidi
Abdelkader Arbi incarnait jusqu’ici le visage de l'aumônerie militaire du culte musulman depuis sa nomination à ce poste en juin 2006. Après quinze ans de services, ce chimiste de formation, qui s’est investi dans les affaires du culte musulman à partir des années 2000, a quitté ses fonctions d’aumônier en chef le 15 janvier. Le fruit d’une décision mûrement réfléchie, prise « pour des raisons personnelles » en décembre 2020, nous indiquait Abdelkader Arbi quelques semaines plus tôt. L’homme, âgé de 60 ans, est redevenu aumônier à Evreux, sur ses terres normandes, mais se dit naturellement prêt à accompagner son successeur avant sa retraite prévue en juin 2022.

Une nomination avec l’appui de la Grande Mosquée de Paris

Il aura fallu attendre presque deux mois pour que ce poste de haut niveau soit formellement repris. L’homme qui lui succède a en effet été nommé par le ministère des Armées le 1er mars par arrêté paru au Journal officiel jeudi 11 mars.

Il s’agit de Nadir Mehidi, 53 ans, jusque là aumônier en chef adjoint de la gendarmerie nationale, a été proposé en début d'année par le Conseil français du culte musulman (CFCM) avec l’appui de la Grande Mosquée de Paris, pour remplacer Abdelkader Arbi pour un mandat de quatre ans renouvelable. L’arrêté ministériel précise ainsi que « Nadir Mehidi est nommé aumônier militaire en chef du culte musulman, placé auprès du chef d'état-major des armées, jusqu'au 28 février 2025 ».

Celui-ci, « de par son expérience acquise au sein de l'aumônerie militaire du culte musulman, a la compétence nécessaire pour mener à bien ses missions », pouvait-on lire dans un courrier du CFCM adressé en janvier à la ministre Florence Parly et dont Saphirnews a eu connaissance.

Une vocation d'aumônier depuis près de 20 ans

Nadir Mehidi, titulaire d’un doctorat en géochronologie au sein du Museum national d’histoire naturelle de Paris, a été tour à tour conférencier au Musée de l’Homme à Paris, chercheur associé puis consultant et manager dans un groupe hôtelier international de 1996 à 2008. En parallèle, il a occupé la fonction d’aumônier des hôpitaux bénévole de 1994 à 2005 avant de rejoindre l’aumônerie musulmane aux armées en 2008, encore toute jeune alors. L’homme, qui est l’imam du vendredi de la mosquée de l’aéroport de Paris Orly depuis 2009, a su gravir les échelons au fil des années au sein du service d'aumônerie.

D’abord chargé de mettre en place, à son arrivée, l’aumônerie musulmane de la zone de défense ouest et de desservir les Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan, il a été aumônier de zone de défense Ile-de-France de 2009 à 2012, l’année à laquelle il devient l’aumônier de l’Ecole Polytechnique mais surtout aumônier en chef adjoint de la gendarmerie nationale. C’est aussi en 2012 qu’il se voit décerner un diplôme d’honneur de l’Institut Al-Ghazali de la Grande Mosquée de Paris, « en reconnaissance de sa vocation d’aumônier ».

Treize ans après son entrée à la Grande Muette, c’est le plus haut poste de l’aumônerie militaire musulmane que Nadir Mehidi se voit confier, qui plus est à l'ère du Covid-19. Un nouveau défi qui lui faudra relever avec le soutien de ses aumôniers, au nombre de 38 aujourd'hui.

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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par MythoPasMytho le 14/03/2021 22:45 | Alerter
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Ho! Le beau croissant sur la casquette.
Mais est-ce l'habit ou le symbole qui est prestigieux. Lol.

2.Posté par MythoPasMytho le 14/03/2021 22:47 | Alerter
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Avec l'appui de la grande mosquée de Paris. Fichtre. Ca en jette.
Ou pas. Lol.

3.Posté par Milouda le 15/03/2021 02:24 | Alerter
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Hop. C'est un artifice. La religion n'a en vérité rien à voir là dedans.
Elle est utilisée afin de flatter les confessions via l'individu.
Man dieu! Vous êtes musulman (ou autres).

4.Posté par Chrif le 21/03/2021 11:01 | Alerter
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Donc ce nouveau aumônier a été proposé par CFCM de Sarkozy créé en 2003 avec toujours les mêmes membres et « avec l’appui de la Grande Mosquée de Paris ». Ainsi c’est M. Hafiz le prétendu « recteur » très contesté désigné suite aux magouilles à la manière des pratiques du bled. Ce monsieur a oublié son passé quand il se vantait d’avoir un frère martyr mort en combattant l’armée française durant la guerre d’Algerie. Aujourd’hui c’est lui qui participe à la désignation de l’aumônier musulman au sein de l’armée qui avait tué son frère. On se rappelle aussi que ce M. Hafiz soutenait en France les différents mandats de Bouteflika ce président impotent qui traitait les soldats harkis de l’armée française de « collabos et de traîtres ». Cela n’a pas empêché M. Hafiz de jouer sur plusieurs tableaux cumulant le poste de vice president du Cfcm et de responsable de l’émission « islam » sur France 2. En effet, il s’est non seulement naturalisé français rejoignant ainsi le choix fait par les harkis de rester français en 1962 mais il porte les mêmes médailles que certains de ces supplétifs à savoir l’ordre national du mérite et la Légion d’Honneur. C’est ce qu’on appelle un retournement de l’histoire! Aujourd’hui M. Hafiz ancien nationaliste algérien issu d’une famille du FLN dit lui aussi comme le Bachaga Boualam et ses harkis : « vive la France!».


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