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Points de vue

Un comportement islamophobe sanctionné

Rédigé par Mouloud Aounit | Vendredi 2 Novembre 2007 à 10:04

           


Le 9 octobre 2007, le tribunal correctionnel d'Epinal (dans les Vosges) a condamné à quatre mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende l'ancienne propriétaire d'un « gîte rural »[1]. Celle-ci avait refusé, pour des motifs purement discriminatoires, d'héberger une famille venue du département de l'Essonne, en août 2006, au motif que les deux femmes du groupe portaient un foulard. La propriétaire avait invoqué, à la barre du tribunal, « la liberté de la femme » qui serait bafouée par le port de ce fichu, pour justifier l'exclusion qu'elle avait pratiquée à l'égard de ces personnes. Elle a été néanmoins condamnée pour cette discrimination.





Ce procès a le mérite de marquer une rupture salvatrice et une clarification nécessaire et attendue que les défenseurs d'une conception universaliste du combat contre le racisme sous toutes ses formes attendaient depuis longtemps. La reconnaissance d'un racisme spécifiquement anti-musulman a malheureusement été trop souvent occultée alors qu'il représente un fait réel et qui prolonge et étend un racisme anti-arabe. De fait le racisme antimusulman a toujours été en toile de fond du racisme anti arabe et anti immigré avec une certaine spécificité française liée à sa propre histoire coloniale ainsi qu'à l'instrumentalisation politique du thème de l'immigration qui a jalonné le débat politique sur ces quarante dernière années.


Dans la France d'après 1945, parmi toutes les formes de racisme qui s'expriment ouvertement, celui dirigé contre « les Arabes » - et plus particulièrement contre les Nord-Africains, et surtout les Algériens – a été le plus violent pendant plusieurs décennies, prenant la place de l'antisémitisme, devenu inavouable après la victoire sur le nazisme. Cela s'explique par l'impact extraordinairement important qu'a eu la guerre d'Algérie sur la formation des idéologies et mentalités politiques françaises. Du crime d'Etat du 17 octobre 1961, quand plusieurs centaines de manifestants algériens furent massacrés en plein cœur de Paris par les forces de police, jusqu'aux 150 victimes nord-africaines (au moins) des violences racistes dans les années 1980, la liste des crimes commis est longue, sans parler de la « sale guerre » menée par l'armée française en Algérie.





L'historien Benjamin Stora aura consacré un livre entier à la question du « transfert d'une mémoire », sous-titre : « De l' « Algérie française »  au racisme anti-arabe »[2]. L'historien de la guerre d'Algérie y explique le lien qui a été établi, dans une partie de la société française, entre la mémoire collective de l'ancienne « Algérie française » d'un côté, le racisme et/ou le vote pour l'extrême droite, à partir des années 1980 et 1990 de l'autre côté. D'abord, il y a une vision hiérarchisée des rapports entre groupes de population (ethnique ou confessionnels), fondée sur l'idée d'une inégalité naturelle et légitime.


A l'époque de l'Algérie française, cette vision inégalitaire et raciste trouvait son fondement dans les lois et institutions même, avec la répartition légale de la population en groupes ethnico-confessionnels : « européens » auxquels sont assimilés officiellement les juifs algériens depuis le décret Crémieux » et « musulmans ». L'infâme « Code de l'indigénat » faisait par ailleurs des « musulmans » des citoyens de seconde zone, en les privant des droits les plus fondamentaux sur un territoire qui était alors officiellement considéré comme faisant « partie intégrante de la République française ».





L'islam, en tant que tel, jouait au début plutôt un rôle secondaire dans l'expression de ce racisme qui ciblait les populations arabes et berbères en tant que telles. Cependant, dans l'imaginaire collectif, l'islam sera toujours présent au second plan comme marque de distinction, puisque l'appartenance confessionnelle a joué un rôle essentiel dans la répartition des groupes de population en Afrique du Nord sous la domination coloniale. Mais la stigmatisation de l'islam en tant que tel sera introduite, comme « marqueur » idéologique, dans le débat public à partir du début des années 1980. 





On verra aussi le Figaro Magazine qui, le 26 octobre 1985, choisit comme titre de couverture : « Serons-nous encore Français dans 30 ans ? », illustré de l'image d'une Marianne en foulard. A l'époque, le magazine est encore en partie marqué par la présence conjointe dans sa réaction d'une partie de la droite et de l'extrême droite qui cohabitent en son sein. Ce discours-là est alors largement repris dans les franges les plus dures de la droite et entretenu par un Front national en pleine montée.





Mais l'islam est alors aussi décrit symboliquement par le FN comme hostile à la femme, oppresseur, conquérant et barbare. Ceci notamment à travers l'image de la femme voilée jusqu'aux yeux, qui figure sur une affiche du FN en 1989 portant par ailleurs l'inscription : « Inch'Allah – Dans vingt ans, c'est sûr, la France sera une République islamique ».





La perpétuation du conflit israélo-palestinien a aussi conduit les défenseurs de la politique israélienne à privilégier et défendre une explication religieuse d'un conflit qui peut être compris et résolu en appliquant des critères exclusivement « laïques » : condamnation de la colonisation, défense du droit international.


Depuis les attentats de New York et Washington du 11 septembre 2001, on assiste à une nouvelle évolution :


Les pays et groupes musulmans prennent la place du « bloc soviétique » comme ennemi du monde occidental. Les adeptes de la théorie du « choc des civilisations », développée par Bernard Lewis, Samuel Huntington et les néos-conservateurs y trouvent un argument pour leurs thèses.  Le discours idéologique qui fait prévaloir le nouvel ennemi est structuré par les logiques des axes du bien et du mal, il est aidé par les forfaits criminels des salafistes djihadistes  et viendra donner une certaine légitimité à ce racisme. En France, l'expression du racisme antimusulman a pris une tournure particulière lors du débat sur la loi du x relativ aux signes religieux à l'école où une nouvelle fracture inédite est venue diviser l famille laique en deux camps : d'un côté les partisans d'une conception fermée de la laicité, et da'utres qui estiment que la liberté de conscience doit être comme les droits de l'homme, respectés et défendu pour tosu et partout et dans un stricte cadre privé.





Sur cette dernière période, on a vu l'instrumentalisation politique d'un discours visant à désigner l'immigré comme un ennemi intérieur, voire se libérer une parole raciste allant dans le renforcement de la stigmatisation des immigrés, voire des musulmans sans distinction de nationalité ou d'origine nationale  .





C'est le cas du candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy, qui au début de l'année 2007 va intégrer dans son discours de tels éléments. Dans sa fameuse intervention sur TF1, le 5 février 2007, il fait appel aux fantasmes les plus sombres en évoquant des immigrés (musulmans, s'entend) « qui égorgent des moutons dans leur baignoire ». Par la suite, il dira que « celui qui veut opprimer sa femme, n'a pas sa place en France », faisant ainsi d'une valeur universelle fondamentale (le respect et l'égalité en droits de la femme) une prétendue valeur « française ». Au lieu de parler de principes à valeur universelle, Sarkozy fait alors de l'égalité en droits entre les sexes un critère de distinction entre « nous » et « eux », entre « ceux qui peuvent trouver une place chez nous » et ceux qui doivent rester dehors.





Ce discours trouvera son achèvement quand Nicolas Sarkozy se fera le chantre de la « défense d'une identité nationale » française, qui serait le garant (entre autres) de valeurs comme celle de l'égalité entre hommes et femmes. A partir du 8 mars 2007, Sarkozy proclamera même sa volonté d'ériger cette « identité nationale » en cause d'un nouveau ministère. On sait ce qui est advenu par la suite : ce ministère a bel et bien vu le jour, et s'illustre surtout dans la chasse aux immigrés sans papiers et dans la poursuite d'une « politique du chiffre » en matières d'expulsions qui réduit les êtres humains à des quantités chiffrables devant rentrer dans des statistiques préétablies.





Aujourd'hui, on retrouve cette même rhétorique sur les bancs de l'Assemblée nationale, quand un député s'écrie, en septembre 2007 : « Hélas, ceux qui se plaisent à déformer l'objet du texte (note : du projet de loi 'relatif à la maîtrise de l'immigration') font le jeu des polygames et autres individus qui considèrent qu'une femme est née pour être voilée, voire lapidée. » Le même député, dans le même discours, dira aussi ceci : « Au côté de Vercingétorix et de Charles Martel, du maréchal Foch et du général de Gaulle, des millions de Français sont morts au combat pour que nous puissions avoir le droit de vivre libres, dans le respect de nos racines et de notre identité nationale. Ne l'oublions pas ! Un peuple libre doit pouvoir choisir qui il accueille sur son territoire. »[3]





Aussi, L'affaire des Vosges n'est ni plus ni moins que le prolongement et un miroir grossissant de ce processus de dynamique qui conjugue racisme anti-arabe, anti-immigrés, et anti-musulmans. C'est une dérive de la société qui participe à l'acceptation de cette forme de racisme et une victoire de l'extrême-droite et de ses alliés. Cette affaire prolonge d'autres affaires teintées de la suspicion et du sceau de l'amalgame entre islam, intégrisme (musulman)-islamisme, comme l'affaire des bagagistes de Roissy qui se sont vu retirer leurs badges en raison de leur pratique religieuse, vraie ou supposée, un paradoxe dans une République laïque[4]. Etait-ce un hasard ou une confirmation de cette logique si la propriétaire du gîte d'Epinal s'est vue soutenir politiquement par le MPF et défendu par Maître Alexandre Varaut, avocat de Philippe de Villiers. La force symbolique de ce procès permet en fait le positionnement et la clarification entre ceux qui choisissent (quelle que soit la position que l'on peut avoir sur le port du foulard) entre le camp des antiracistes et ceux des racistes.


Il a vu également une radicalisation du « camp laïque », dont certains éléments revendiquent maintenant une proximité idéologique avec les thèses de la droite et de l'extrême-droite, notamment sur les droits des immigrés[5], voire même des allusions qu'on espérait disparus[6].


Une conclusion sur une note positive : ce procès a eu le mérite de commencer un processus de sursaut des antiracistes et des tenants de l'universalisme de ce combat, à l'instar du fait que la condamnation est portée non seulement par le MRAP mais aussi la LDH et la LICRA qui s'étaient constituées partie civile à ce procès ? Comment ne pas faire nôtre l'expression de l'avocat de la LICRA, Gérard Bouvier, cité dans la presse locale avec ces propos clairvoyants : « Le tribunal ne s'est pas laissé abuser par les arguments pseudo-féministes et pseudo-laïcs avancés par Madame[7] (…). Ces arguments sont un faux-nez derrière lequel on trouve un comportement raciste. » . De toutes nos forces nous espérons que la clarification apportée lors de ce procès s'imposera dans d'autres circonstances à l'avenir. Il en va du devenir du combat universel contre le racisme.










[1] La Fédération nationale des gîtes ruraux « Gîtes de France » a fait savoir que celui incriminé ne faisait pas partie de son réseau.


[2] Benjamin Stora : « Le transfert d'une mémoire. De l'<Algérie française> au racisme anti-arabe » Paris, La Découverte, 1999.


[3] Assemblée nationale, Compte rendu analytique officiel, Séance du mardi 18 septembre 2007, 2ème séance de 21 heures 30. Propos tenus par le parlementaire Philippe Meunier, député (UMP) du Rhône. Le protocole note des « exclamations » sur les bancs de l'opposition. 


[4] En 1904, le ministre de la guerre, le général André, avait dû démissionner quand on découvrit qu'il faisait ficher les officiers catholiques. On en est loin aujourd'hui.


[7] qui, interrogée par un des avocats des parties civiles, a expliqué qu'elle aurait accepté dans son gîte une religieuse en tenue (et donc voilée !!), mais pas un juif avec une kippa.






Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Mohamed Pascal Hilout le 02/11/2007 14:19 | Alerter
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Bonjour,

Sans vouloir jouer sur les mots, je dirais que cette affaire agite bien des progressistes.

Certes Fanny Truchelut a enfreint la loi actuelle mais elle a aussi su dire NON aux voiles qui sont de nature séparatiste, ségrégationiste et portent atteinte à la dignité de ma soeur musulmane. J'ai été au procès de Fanny et j'ai porté au cou une grande affiche où j'ai écrit : "Femmes, je vous aime ! Et vous méritez mieux que les voiles !" (voir image ici : http://nouvel-islam.org/article.php3?id_article=110)

Monsieur Aounit n'a pas à coeur l'émancipation des musulmanes et fait son beurre sur le dos des voilées. Il n'a pas encore compris que l'islam classique=Coran+Mahomet est incompatible avec les droits de l'homme et surtout de la femme, qu'il est incompatible avec la liberté d'expression. Et c’est bien à cause de cela que les peuples musulmans éprouvent tellement de difficultés à bâtir des états de droit. On ne peut faire cohabiter quelque démocratie et son contraire sans que l’armée turque, par exemple, ne soit instituée juge de paix.

Le meilleur respect qu'on doit aux êtres humains que sont les musulmanes c'est de les libérer de ces cloisons et de cette réclusion ambulantes et hideuses que sont les voiles surtout intégraux et les burkas.

Lorsque notre ami Mouloud Aounit aura compris cela, il pourra comprendre ce qu'est être progressiste et il ne m'interdira pas d'intervenir en public alors que j'étais invité par un ami communiste pour parler justement de voiles islamiques.

L...  

2.Posté par hilout l'hypocrite le 02/11/2007 14:32 | Alerter
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Hilout , tu es un hypocrite et un menteur,

Tu es signataire d'une pétition islamophobe sur ripostelaïque, qui réclame l'interdiction du voile dans les lieux publics, donc l'interdiction de la pratique religieuse pour les musulmanes, et tu as le culot de t'exprimer sur un site musulman et de donner des leçons de morale, en te faisant passer pour un mohammed. C'est fort de café et avec toi, on sait maintenant que l'hypocrisie ne tue pas. Mais tu ne tromperas personne, hormis toi-même.

3.Posté par ledaron le 03/11/2007 12:57 | Alerter
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hil - out !!!!!
L'ennui aidant hil-out!!! vit de la lumière et entra.
Fort d'une haine inextinguible envers les Musulmans,il décida de coucher sur clavier le fruit de sa paraplégie "intellectuelle" (entre guillemets).Les hil-out!!!! sont légions à notre époque,ils sont la résultante d'une expérience mass-médiatique ( à leur corps ou plutôt esprit dépendant)qui leur insufle la bien-pensance! Les stigmates sont entre-autres des réflexes pavloviens quant à leurs "arguments" (entre guillemets).
Bref...il s'occupe de notre bien être alors que la société dont il est issu est victime de 40 à 50000 morts par an par l'alcool
-qu'elle est la championne du monde de consommation de psychotropes !!!
-qu'elle est gangrénée par le non-dit de la pédophilie !!!
Ne parlons pas des moeurs dites "libres" (entre guillemets) et son corrolaire de femmes ou maris trompés,d'enfants malheureux et ballotés de familles brisées qui chercheront réconfort (illusoire) dans les vapeurs d'alcoool ou de camisoles chimiques (la boucle est bouclée).
Les hil-out!!!! du monde entier devraient regarder la poutre,baobab ou séquoïa qu'ils ont dans l'oeil au lieu de chercher la brindille chez le voisin.
A bon entendeur.....................................................................................................................

4.Posté par Goldorak le 04/11/2007 01:44 | Alerter
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J'ajouterais ces quelques informations :
Sur le territoire français, au moins deux millions de femmes sont victimes de violence conjugale chaque année et 400 en meurent soit plus d’une femme par jour. Entre 1990 et 1999, sur 652 femmes victimes d’assassinats, la moitié a été tuée par le compagnon ou mari et uniquement dans la région parisienne. Sur 7 000 femmes interrogées pour ce même périmètre, 10 pour cent d’entre elles ont subi des violences conjugales au cours des douze derniers mois.
...
Le rapport du professeur Henrion n’est pas avare de renseignements : « Il s’agit en majorité d’hommes bénéficiant par leur fonction professionnelle d’un certain pouvoir. On remarque une proportion très importante de cadres (67%), de professionnels de la santé (27%) et de membres de la police ou de l’armée. »

5.Posté par ledaron le 04/11/2007 13:44 | Alerter
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Nous pouvons en remettre une couche en parlant du monde du travail ou les femmes sont harcelées sexuellement,le fameux droit de "cuissage" est d'autant plus à la mode que les gens ont peur de perdre leur boulot.Les femmes seules avec enfants sont les cibles privilégiées.Des pressions de tous ordres se font alors en quasi impunité (même si des lois viennent les interdire).
Ces travers qui peuvent aussi exister dans d'autres société (en moindre proportion) viennent nous rappeler qu'avant de donner des leçons les hil-out!!!devraient d'abord s'introspecter (en ont-ils les moyens ?)

6.Posté par Mohamed Pascal Hilout le 09/11/2007 09:57 | Alerter
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Bonjour,

Je ne suis pas mécontent de lire qu'il y a plus de défenseurs des femmes que je ne pensais. Les différentes contributions ici me réconfortent dans l'idée qu'il faut poursuivre ce combat pour l'égalité et contre les violences faites aux femmes.

Constater qu'il y a d'autres maux de notre société française qui s'ajoutent aux maux de l'enfermement dans les ghettos du voile, des burkas et tchadors, n'enlève pas sa légitimité à notre combat contre cette réclusion ambulante, voulant que nos femmes et nos filles restent enfermées dans le gynécée même lorsqu'elles sortent.

En tout cas, je ne crois pas être hypocrite puisque je dis clairement ce que je pense de l'islam=Coran + Mahomet où je suis tombé tout petit. J'ai été envoyé à l'école coranique dès l'âge de cinq ans. Critiquer l'islam pour promouvoir l'émancipation de notre douce moitié musulmane n'est pas une discrimination des musulmans, mais -en effet- une phobie des prescriptions archaïques de l'islam qui ont étouffé ma grand-mère et ma mère en Afrique du Nord et qui veulent brimer ma petite fille en France. C'est pour cela que je le cris et l'écris haut et fort : voiles, burkas et tchadors, je vous hais !

Mais il y en a des contributeurs ici et ailleurs qui ne font même pas la différence entre islam et musulmans ! A ceux-là je dis : soyez tout simplement de bonne foi.

A bon enteudeur, salut !


7.Posté par ledaron le 09/11/2007 19:45 | Alerter
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La haine obscurci le discernement,ellle alimente les passions qui est antinomique avec la raison !!
Ce postulat posé met en exergue un certain "strabisme" quant à l'objet de récrimination.
La focalisation sur le voile est très tendance,elle est le fruit d'un martèlement médiatique ("répetez 1000 fois un mensonge,il devient vérité" Macchiavel )et d'une peur de l'altérité (on combat ce qu'on ne comprend pas).La touche d'histoire personnelle me semble spécieuse et cousue de fil blanc !!!!
:"J'ai été envoyé à l'école coranique dès l'âge de cinq ans. Critiquer l'islam pour promouvoir l'émancipation de notre douce moitié musulmane n'est pas une discrimination des musulmans, mais -en effet- une phobie des prescriptions archaïques de l'islam qui ont étouffé ma grand-mère et ma mère en Afrique du Nord et qui veulent brimer ma petite fille en France".
Prendre du recul vis à vis d'une situation vécue (ou prétendue telle ) permet de s'extirper d'un pathos qui parasite la pensée rationnelle.La critique requière en préambule une étude cognitive de l'objet,autrement dit avant de s'attaquer aux équations,il est préférable d'avoir vu les bases en math !!
En allant faire un tour sur le lien (voir post précédent),nous pouvons voir ce que le concept d'assimilation telle que mis en oeuvre par la république jacobine veut dire.Les stigmates de l'acculturation sont légions et les reprises des discours de la pensée dominante foisonnent.Bref,rien de bien nouveau.

Alexis de Toqueville avait en son temps d...  

8.Posté par DELARUE Christian le 12/11/2007 19:07 | Alerter
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RACISME ANTI-MUSULMAN : Réponse de Christian DELARUE à Mouloud AOUNIT

« UN SIMPLE FOULARD ? UN VULGAIRE FICHU ? OU AUTRE CHOSE »

Pour situer mon intervention, il me faut dire que j'approuve de nombreuses considérations de ce texte. Je critique principalement le premier paragraphe. J'avance d'autres considérations librement comme un antiraciste qui a fréquenté des musulmans et des musulmanes de plusieurs pays ayant des références religieuses variables et surtout - c'est le plus important - avec des pratiques différentes notamment par rapport à la religion, à la laïcité, aux droits des femmes mais aussi par rapport à l'anti-impérialisme, au sionisme, etc...

"DISCRIMINATION RELIGIEUSE"

Tel est le verdict du jugement du 9 octobre 2007 tranchant le conflit entre Horia DEMIATI musulmane voilée et Fany TRUCHELUT propriétaire du gîte de Julienrupt dans les vosges. D'une part c'est une victoire contre le racisme qui frappe les musulmans, d'autre part la présence de l'objet-voile laisse planer une ambiguïté, donc une insatisfaction. D'un côté un motif de contentement, de l'autre le sentiment de confusion. Car peut-on généraliser ce verdict de discrimination religieuse à chaque demande d'enlèvement du voile ou ce cas était-il particulier car le voile n'était que masque d'un racisme anti-musulman. Avec un contexte différent - épuisement de l'idéologie du 'choc des civilisations" - que va-t-on choisir comme positionnement ? Est-ce que l'on distinguera enfin la musulmane et sa religion ou...  

9.Posté par Colin F Saint-Denis le 13/11/2007 16:11 | Alerter
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La preuve que des femmes voilées peuvent se battre pour leurs droits et leur dignité aux côtés de femmes et d'hommes de toutes confessions ou athées :

Au Danemark, une jeune danoise remarquable , Asmaa Abdol-Hamid ose tenir tête aux islamophobes de droite et de gauche. Voir le lien.



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