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Economie

Un colloque inédit sur la finance islamique organisé à Alger

Rédigé par | Vendredi 16 Novembre 2018 à 17:05

           

L'intérêt des pouvoirs publics algériens pour la finance islamique ne faiblit pas d'année en année, bien au contraire. Un symposium sur l’assurance et la finance islamique est organisé fin novembre à Alger, une première qui confirme le développement de ce compartiment de la finance éthique dans le pays.



Un colloque inédit sur la finance islamique organisé à Alger
La ville d’Alger accueillera les samedi 24 et dimanche 25 novembre au Palais de la culture Moufdi Zakaria, le tout premier symposium de l’assurance et de la finance islamique (SAAFI).

L’événement a pour ambition toute particulière de réunir les acteurs du secteur bancaire et assurantiel dans le but d’assurer une meilleure implantation des produits de finance et d’assurance conformes aux principes d’islam en Algérie et « faciliter les efforts des pouvoirs publics dans leur rôle d’intégrer les produits de la finance islamique, dits alternatifs, (…) dans le système financier national ».

Dernier signe en date de l'intérêt en Algérie pour la finance islamique : le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) a approuvé début novembre un règlement relatif aux conditions d’exercice par les banques et établissements financiers des opérations bancaires relevant de la « finance participative » portant sur les produits financiers conformes à l'islam, selon l'Agence de presse algérienne.

Lire aussi : Finance islamique : l’Algérie dans les starting blocks

Un événement placé sous l’égide du Haut conseil islamique (HCI)

Ce symposium résulte d’une organisation conjointe entre le cabinet de conseil SAAFI, une structure spécialisée dans la conception et la promotion des produits takaful et de la finance islamique dirigée par Ezzedine Ghlamallah, et de l’agence Med Voyages, œuvrant dans l’univers de l’événementiel et des transports.

Cette première édition du SAAFI est placée sous le haut patronage du Haut conseil islamique (HCI) et a d’ores et déjà reçu le soutien de nombre de professionnels et de spécialistes de la finance islamique aussi bien venus du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne que du Moyen-Orient.

« La finance conventionnelle a montré ses limites. Mieux encore, elle est la principale raison de la déstabilisation que connait le monde », estime auprès du quotidien L'Expression le professeur Mohamed Boudjelal, membre du HCI.

Selon les organisateurs, « en plus du diagnostic, état des lieux et constats déjà établis sur le secteur financier en Algérie, SAAFI 2018 sera l’occasion de procéder à un benchmarking - pays, et pas que musulmans, et qui ont opté pour l’introduction de la finance islamique dans leur système financier. Ce qui permettra un retour d’expériences, de réussite ou d’échecs, pour en tirer les meilleurs enseignements ».

Pour en savoir plus sur le programme, cliquez ici

Lire aussi :
Finance islamique : quels bilan et perspectives pour l’assurance takaful en Europe ?

Et aussi :
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L’islamic banking en Algérie : état des lieux
L’assurance takaful en Algérie : état des lieux


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1.Posté par Nisrine le 18/11/2018 11:46 | Alerter
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La finance islamique est une hypocrisie totale (la finance non islamique aussi, et toutes les deux sont des rapaces, bien entendu). Voici comment la finance islamique prétend éviter le prêt avec intérêt. Tu veux acheter une maison proposée à 100.000 euros par le vendeur (mettons pour simplifier que tu n'as aucun apport initial).

Dans la finance non islamique, tu empruntes 100.000 euros à une banque, tu les donnes au propriétaire qui te donne alors sa maison, et tu passes les 10 ou 15 années suivantes à rembourser la banque avec intérêt, ce qui fait que tu auras rendu 140.000 euros à la fin (et pas 100.000).

Voila comment fonctionne la finance islamique : la banque achète 100.000 euros la maison au propriétaire, puis elle te prête 140.000 euros que tu utilises
pour racheter immédiatement la maison à la banque, et tu passes les 10 ou 15 années suivantes à rembourser ***sans intérêt*** les 140.000 euros que tu as empruntés à la banque. C'est tout ? Oui. Il y juste la petite différence de prix entre l'achat par la banque et la revente, mais attention : ce ne sont pas des intérêts, oh non !

C'est une faute de frappe. On est désolé, on s'est trompé, le prix est passé de 100.000 à 140.000. Et l'acheteur a accepté. Il a signé. Étant donné qu'une parole est une parole, qu'un contrat est un contrat, l'acheteur doit rembourser les 140.000 euros.

Que se passe-t-il quand il n'y a pas de faute de frappe, et quand, par exemple,
la banque revend la maison au prix coûtant (plus 50 euros : le pr...  


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