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Sur le vif

Un circuit interreligieux à vélo organisé en mémoire aux victimes de Christchurch

Rédigé par Benjamin Andria | Lundi 27 Mai 2019 à 17:43

           


Un circuit interreligieux à vélo organisé en mémoire aux victimes de Christchurch
Plus de deux mois après les attentats dans les mosquées de Christchurch, les Néo-Zélandais de tous bords continuent de manifester leur solidarité envers les victimes et leurs proches. Dernièrement, et à l’initiative d’un survivant des attaques, un tour à vélo faisant étape devant sept lieux de culte de la ville a été organisé, réunissant quelque 250 cyclistes de tous âges et de toutes confessions pour promouvoir la paix interconfessionnelle.

L’idée de ce circuit est venue de Farid Ahmed dont l’épouse a succombé sous les balles du tireur. « Le vélo symbolise trois choses. La première, c’est le courage, la seconde, c’est la persévérance, et la troisième, c’est la liberté », a-t-il fait savoir. Depuis son fauteuil roulant, il a dirigé les 100 premiers mètres du circuit qui a débuté devant la mosquée Al Noor, la plus durement touchée par les attentats.

A chaque étape de ce parcours de 10 km, les cyclistes étaient invités à écouter quelques mots des responsables de lieux de culte devant lesquels ils s’arrêtaient. Après Al Noor, les participants de ce circuit original se sont arrêtés au temple bouddhiste Fo Guang Shan où l’abbesse Manshin a invité les Néozélandais, selon Stuff, à « apporter l’harmonie et la paix dans la ville ».

Le circuit incluait ensuite une visite du temple hindou Hare Krishna, un arrêt devant la congrégation hébraïque de Canterbury, une pause à la cathédrale catholique St Mary’s Pro puis à l’église baptiste d’Oxford Terrace avant de terminer leur course devant la mosquée Linwood. Dans cette seconde mosquée touchée par les attentats, les cyclistes y ont été conviés à assister à une prière.

« Nous ne pouvons pas attendre que la paix descende du ciel comme la pluie, nous devons travailler pour l’avoir », a déclaré Farid Ahmed. « Ces 50 personnes (les victimes des fusillades, ndlr) ont rassemblé toute la Nouvelle-Zélande. Nous en avons perdu 50, mais nous avons trouvé cinq millions de Néozélandais », s’est réjoui Mazharuddin Syedahmed, un autre survivant qui a co-organisé l’évènement.

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