Sur le vif

Un Conseil national syrien tous azimuts

Rédigé par La Rédaction | Lundi 3 Octobre 2011 à 16:06



C’est l’alliance sacrée de l’opposition syrienne. Toutes les sensibilités de l‘opposition à Bachar Al-Assad viennent de se réunir dans un Conseil national syrien (CNS). Différent courants politiques ont donc acté, dimanche 2 octobre à Istanbul, une déclaration commune. « Le Conseil national syrien (CNS) est le cadre qui réunit les forces de l'opposition et de la révolution pacifique. Il est le représentant de la révolution syrienne à l'intérieur et à l'extérieur », a annoncé Burhan Ghalioune, un universitaire syrien domicilié à Paris, nouveau président du CNS.

A l'image du Conseil national de transition libyen, le but de ce CNS est « le renversement du régime et ses symboles ». Cette « direction unifiée » qui regroupe des tendances aussi différentes que la branche syrienne des Frères Musulmans, des libéraux ou encore des représentants de la minorité kurde, entend « faire face aux massacres quotidiens des civils menés par le régime ». Cette alliance, encouragée par la diplomatie internationale d’après des sources diplomatiques de Damas, devra surmonter ses propres contradictions pour apporter une aide concrète aux Syriens, affaiblis par six mois de conflit.

Car les ambitions pacifistes du CNS sont qualifiées d’ « utopiques » par les opposants sur le terrain. Si la population syrienne tente de maintenir une révolution sans arme et sans intervention étrangère, la répression sanglante met une forte pression sur la population civile. Certains sont désormais prêts à utiliser des armes et à accepter une intervention étrangère comme le proclame le site internet d’un parti de l’opposition : « Oui à l’intervention militaire étrangère pour vaincre les gangs des Al-Assad et sauver les Syriens ! »

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