Religions

Tout le monde a droit à un lieu de culte significatif

Rédigé par Laila Elmaaddi | Vendredi 13 Juillet 2007 à 09:39

Implanter une grande mosquée à Marseille, le sénateur-maire UMP de Marseille insiste. Pour Jean-Claude Gaudin "la communauté musulmane, forte de 200.000 personnes à Marseille, a droit à un lieu de culte significatif". Pour l’heure, le conseil municipal s'apprête à donner son feu vert à ce projet remanié.



Tout le monde a droit à un lieu de culte significatif

Jean-Claude Gaudin
"Dans cette ville, et tant que je serai le maire, tout le monde a droit à un lieu de culte significatif", a déclaré sénateur-maire UMP de Marseille à la presse. Lundi, le conseil municipal doit avaliser un nouveau projet pour remettre sur les rails la grande mosquée. Il y a un an le feu vert a été donné à un premier projet puis annulé le 17 avril par le tribunal administratif de Marseille.

Le tribunal, saisi par des partis d'extrême droite, avait estimé que les élus avaient été insuffisamment informés de la première mouture du projet et que celui-ci revenait à une subvention illégale au regard de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat.

"La communauté musulmane, forte de 200.000 personnes à Marseille, a droit à un lieu de culte significatif", a insisté jeudi M. Gaudin, "c'est la dignité, le respect des valeurs de la République".

"On ne peut pas avoir une ville où on brûle moins de voitures qu'ailleurs si on ne tient pas l'équilibre entre les communautés", a-t-il ajouté.

C'est l'affaire des musulmans

Interrogé sur la date possible du début des travaux, M. Gaudin a répondu: "C'est l'affaire des musulmans", ajoutant qu'il leur avait conseillé comme architecte en raison de "son talent" Abdel Wahab Khelif auquel il avait fait construire plusieurs lycées quand il était président de la région.

L'association de la Grande Mosquée de Marseille, qui récolte des fonds pour l'investissement prévu de quelque 8,6 millions d'euros, va déposer une demande de permis de construire avant la fin de l'année, a précisé à l'AFP M. Khelif.

De son côté, Jean-Claude Gondard, le secrétaire général de la mairie de Marseille, a déclaré que la ville irait jusqu'en conseil d'Etat si le nouveau projet était contesté. Les Domaines ont estimé le loyer annuel à environ 24.000 euros, contre 300 dans la première mouture, et la durée du bail emphytéotique a été ramenée à 50 ans au lieu de 99.

http://www.saphirnews.com/Marseille-aura-enfin-sa-mosquee_a4006.html