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Ségolène royal en visite au Proche Orient

Rédigé par Karl Batty | Vendredi 1 Décembre 2006 à 10:50

Ségolène Royal a débuté hier, sa visite au Proche Orient. Après sa première escale au Liban, ou la candidate socialiste doit visiter, aujourd’hui, l’armée française de la FINUL, Mme Royal est attendue dimanche en Israël ainsi que dans les territoires palestiniens. Elle rencontrera notamment le premier ministre israélien, Ehud Olmert, et Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne.



Dialoguer avec tout le monde

Cette visite au Proche Orient en crise marque sa politique étrangère en tant que candidate aux élections présidentielles de 2007. « Elle veut montrer qu'elle n'est pas là simplement pour les apparences et que sa présidence sera efficace et utile pour nos concitoyens et pour la paix dans le monde », prévient Julien Dray, l'un des organisateurs du voyage avec Jean-Louis Bianco. Ce dernier a déclaré pour sa part que « La politique arabe (de la France) peut être discutée d'un point de vue technique et stratégique. Ségolène Royal s'inscrit dans cette continuité mais elle affirmera si elle est élue un style qui est différent, un style qui est le sien. »

Ségolène est donc arrivée hier au Liban ou elle s’atèle a rencontré toutes les composantes de la vie politique libanaise, en crise. Elle a ainsi rencontré le Premier ministre Fouad Siniora, le président du parlement, Nabih Berry, dirigeant du parti chiite Amal et proche de Damas. Le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, leader de la «révolution du Cèdre». Amine Gemayel, le père du ministre de l'Industrie assassiné la semaine dernière.

Ségolène Royal dit être à «l'écoute de tout le monde». Elle doit être reçue, cet après-midi, par la commission des Affaires étrangères de la chambre des députés, où siègent des membres du mouvement chiite Hezbollah pro-syrien. «La situation est complexe. Il faut procéder avec tact. En ne précipitant pas les étapes. Mais je pense que le dialogue, dès lors que les conditions le permettent, doit avoir lieu.» déclare t elle.

Sans oublier que la France soutient ouvertement la majorité parlementaire anti-syrienne, la candidate socialiste n'a en pas prévu de rencontrer le président pro-syrien Emile Lahoud, boycotté par la France depuis sa réélection contestée en 2004, ni le général Michel Aoun, leader chrétien de l'opposition, ni aucun ministre du Parti de Dieu.

Malgré un certain risque du à l’instabilité de la situation politique au Liban, notamment à la veille d’un rassemblement organisé, aujourd’hui, par le Hezbollah et visant à renverser le gouvernement en place au Liban, Mme Royale a décidé de rester et de continuer ses visites jusqu’à leur termes prévues. « Partir malgré les difficultés serait un mauvais signe, une atteinte portée à l'image du Liban. Je suis venue ici, j'y reste et je vais poursuivre les contacts qui ont été prévus », a déclaré Ségolène Royal à la presse.

Enfin, Ségolène Royal doit rencontrer aujourd’hui des soldats français de la Finul, déployés au Sud-Liban. La fille de colonel tient à « leur témoigner notre soutien et notre reconnaissance ». Pour la candidate, une « FINUL crédibilisée constitue un facteur de stabilisation et de paix pour le Liban et la région.»



Israël - Palestine

La candidate socialiste est attendue samedi en Palestine et dimanche en Israël.

Elle doit notamment rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, mais une entrevue avec des représentants du gouvernement Hamas ne figure pas sur le programme officiel. L’entrevue aura certainement lieu à Gaza plutôt qu'à Ramallah car le dirigeant y mène en ce moment des discussions complexes avec le Hamas pour la formation d'un gouvernement d'union nationale, qui permettrait la reprise de l'aide financière internationale.

Le calendrier de Ségolène Royal tombe à pic. Du côté israélien, Ehud Olmert a lancé, après une trêve décrétée en début de semaine, une proposition de reprise du dialogue avec Mahmoud Abbas. La candidate socialiste rencontrera le Premier ministre israélien ainsi que la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni et les dirigeants du Parti travailliste.

Mme Royal a longuement insisté sur une reprise du dialogue avec tous les protagonistes. Une position qu’elle devra défendre face à Tzipi Livni, ministre des affaires étrangères israélienne réputée pour son franc parler et qui a personnellement invité mme Royal à dîner.