Sur le vif

Ségolène Royal transmet un message à Abdelaziz Bouteflika

Rédigé par Laila Elmaaddi | Lundi 5 Février 2007 à 08:56



Ségolène Royal souhaite que les rapports entre la France et l'Algérie soient une "référence dans les relations entre le Nord et le Sud", dans un message remis dimanche au président Abdelaziz Bouteflika par Jack Lang, conseiller spécial de la candidate socialiste à la présidentielle française.

Le chef de l'Etat algérien a reçu Jack Lang pendant 90 minutes.

"J'aspire à ce que notre partenariat soit considéré comme une référence dans les relations entre le Nord et le Sud", écrit Ségolène Royal dans ce message dont l'AFP a obtenu une copie. "Ma priorité, si je suis élue, sera de jeter les bases, avec vous, d'une relation renforcée entre nos deux pays, car mon sentiment profond est que nous pouvons résolument passer à une dimension supérieure dans les liens de coopération qui nous unissent".

Mme Royal souligne que la relation entre la France et l'Algérie "faite d'intimité, doit se développer dans la confiance et être soudée par l'amitié".

Qualifiant la colonisation de "système de domination, de spoliation et d'humiliation", elle estime "fondamental" que Paris et Alger "puissent élaborer ensemble une restitution de l'histoire qui tienne compte de notre histoire partagée".

Les divergences entre Paris et Alger sur l'appréciation des effets de la colonisation en Algérie, empêchent depuis 2005 la signature d'un traité de paix scellant une réconciliation définitive.

Alger demande des "excuses" à la France pour les "crimes" commis en Algérie pendant la période coloniale (1830-1962), avant de signer ce traité voulu par les présidents Jacques Chirac et Bouteflika.

Mme Royal dit dans son message "reconnaître le légitime désir (des Algériens) de bénéficier de conditions de circulation et de séjour en France qui soient compatibles avec l'intensité des liens familiaux qu'ils y entretiennent".

Elle souhaite "parallèlement que l'Algérie joue un rôle majeur dans le contrôle des flux migratoires".

La candidate socialiste se dit par ailleurs "attachée à ce que (les) sociétés civiles (de deux pays) jouent tout leur rôle dans le partenariat d'exception que nous construisons ensemble", et estime qu'une "relation renouvelée avec l'Algérie est inséparable d'une politique de respect à l'égard de la communauté algérienne vivant en France".