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Sur le vif

Rokhaya Diallo évincée du Conseil national du numérique pour ses positions

Rédigé par | Jeudi 14 Décembre 2017 à 13:56

           


Rokhaya Diallo évincée du Conseil national du numérique pour ses positions
A peine nommée, vite écartée. Le gouvernement a fait savoir, mardi 12 décembre, ne pas vouloir de la militante féministe et antiraciste Rokhaya Diallo – sans la nommer – dans les rangs du Conseil national du numérique (CNN).

Sa nomination avait été officiellement annoncée deux jours plus tôt. Mais vraisemblablement sous la pression de l’opposition, le secrétaire d'Etat chargé du numérique Mounir Mahjoubi a vite plié, demandant à Marie Ekeland, présidente du CNN, de revoir la composition de l’instance.

Si cette dernière « a pu composer son équipe, en intégrant des points de vue dont certains peuvent être différents de ceux du gouvernement », l’instance « a besoin de sérénité pour travailler. Les derniers échanges sur la composition du Conseil soulignent que ces conditions ne sont pas pleinement réunies », s’est-on justifié dans un communiqué.

Cette annonce fait notamment suite aux attaques du Printemps républicain et de la députée Les Républicains Valérie Boyer. Celle-ci s’est adressée au Premier ministre dans un courrier pour fustiger la nomination de Rokhaya Diallo « qui considère le voile comme un "marqueur de féminité" », « qui signait une pétition (en 2011) "contre le soutien de Charlie Hebdo", victime d’une première agression » et qui dénonce un racisme d’État.

Valérie Boyer a également reproché la nomination du rappeur Axiom mais celle-ci ne serait pas remise en cause.

« Je n'ai pas le droit de collaborer avec les institutions de mon propre pays parce que j'ose dire publiquement qu'elles sont imparfaites ? Quelle étrange conception de la démocratie », a écrit sur Twitter Rokhaya Diallo, également chroniqueuse dans l’émission « Touche pas à mon poste » sur C8, en réaction à ses détracteurs, avant la prise de position de Mounir Mahjoubi.

La décision d'écarter Rokhaya Diallo en raison de ses opinions inquiète. Elle a même été critiquée par... Élisabeth Lévy, la fondatrice de Causeur.

Rokhaya Diallo évincée du Conseil national du numérique pour ses positions
La militante, très sollicitée par des organisations internationales pour son expertise sur les questions de racisme, a été invitée, lundi 13 décembre au Caire, en Egypte, par l'Alliance des civilisations des Nations Unis pour parler des discours de haine sur Internet. Un des sujets sur lesquels le CNN devrait être amené à travailler. Sauf rebondissement, sans Rokhaya Diallo qui voit dans cette affaire une parfaite illustration de ce que peut provoquer la haine sur Internet.



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1.Posté par Milouda le 25/12/2017 18:57 | Alerter
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Je n'aime pas du tout votre ligne éditoriale madame E.Levy ni ce que vous dites mais je trouve que ce que vous dites de R. Diallo est l'une des positions les plus normale qu'il m'est été donné de lire.
Je préfère largement ça plutôt que les "on peut presque tout dire mais ça dépend qui le dit" (monsieur Valls)
Parce qu'il ne faut pas se faire d'idées, notre époque c'est ça.
Certains s'autorisent le droit de tout dire et ce sont les memes qui veulent distribuer la liberté d'expression.
Les bandes à Valls et autres charlistes ou printemps truc. Ceux là trouvent normal de pouvoir tout dire et veulent museler les autres.
C'est d'ailleurs leur principale activité. Il faut les valider sans quoi on est à museler.
J'incarne la liberté d'expression et ceux qui ne valident pas mes positions sont à traquer, à harceler, à vilipender, à incriminer, à faire taire.
Bravo madame Levy. Ce que vous dites je le pense.
Ne devraient etre autorisés à s'exprimer que ceux qui trouvent normal que l'autre puisse le faire aussi. Et sans condition. A partir du moment ou il peut etre question de conditions ce n'est plus de la liberté d'expression (dans le respect des lois bien sur)


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