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Points de vue

Ramadan, le mois du Coran par excellence

Par Seyfeddine Ben Mansour

Rédigé par Seyfeddine Ben Mansour | Mercredi 17 Juillet 2013 à 00:00

           


Ramadan, le mois du Coran par excellence
Depuis le mardi 9 juillet (ou le mercredi 10 juillet !), les musulmans de France, à l’instar de millions de leurs coreligionnaires à travers le monde, récitent le Coran chaque soir durant la prière des tarawîh, prière surrogatoire propre au mois saint de Ramadan.

Cette pratique, instituée du vivant du Prophète, vient rappeler le lien étroit qui existe entre le Livre sacré et le jeûne de ramadan, quatrième pilier de l’islam. Un lien en quelque sorte inaugural, puisque c’est le mois qu’a choisi Dieu pour honorer Muhammad, lui signifiant à travers la révélation de la sourate Al ‘Alaq le début de sa mission prophétique : « Lis, au nom de ton Seigneur qui t’as créé »

Le mois des révélations abrahamiques

Ainsi « le mois de Ramadan est celui au cours duquel le Coran a été révélé » (s. 2, v. 185). Et ici comme ailleurs, le Coran s’inscrit dans une tradition abrahamique.

D’après un hadith cité dans le Mu‘jam al-kabîr d’at-Tabarani (873-970) et dans le Musnad de l’imam Ahmad Ibn Hanbal (780-855), le Prophète a dit : « Les feuillets d’Abraham ont été révélés la première nuit de ramadan, la Torah un 6 du mois de ramadan, les Evangiles un 13 et le Coran un 24. » Ce mois lunaire ferait donc office d’écrin temporel pour l’ensemble des textes célestes, dont le Coran, ultime aboutissement de la Parole divine, et Parole ultime.

Ramadan est du reste le seul mois à être nommément cité dans le Coran. L’une de ses divisions, la nuit du Destin (Laylat al-Qadr), y est même magnifiée dans une sourate intégralement dédiée : i5« En vérité, Nous avons révélé le Coran dans la nuit du Destin. Et quelle merveilleuse nuit que la nuit du Destin ! Car la nuit du Destin vaut plus que mille mois réunis ! »]i (s. 97, v. 1-5). C’est traditionnellement une nuit de grande ferveur religieuse que l’on consacre, précisément, à réciter le texte coranique, souvent dans son intégralité.

En réalité, c’est l’ensemble de ce mois sacré ‒ dont la nuit du Destin représente en quelque sorte le point culminant ‒ qui est une célébration du Coran. Les prières des tarawih, qui, durant les 30 jours de Ramadan suivent celles, canoniques, du ‘isha, sont l’occasion de réciter, chaque soir, une partie du texte coranique. Un juz’, c’est-à-dire, un trentième du Coran, de sorte qu’à la veille de l’Aïd al-Fitr (fête qui clôture le mois du jeûne), l’intégralité du Livre a été récité.

Lire mais aussi méditer le Coran…

A cela, il faut sans doute ajouter la pratique de l’i’tikâf, ou retraite dévotionnelle qui peut être accomplie la dernière décade du mois, et qui consiste, entre autres, à lire le Coran et à méditer sur le sens de ses versets loin du tumulte du monde, dans le silence des mosquées.

Enfin, dernier lien, indirect mais non moins prégnant, entre le texte coranique et le mois saint, le fait qu’un certain nombre d’événements de première importance dans l’histoire de l’islam et cités dans le Coran se soient produits précisément au mois de Ramadan. Il en va ainsi de la fameuse bataille de Badr (17 Ramadan de l’an 2), qui vit le Prophète remporter une bataille décisive sur l’armée mecquoise : « Dieu ne vous a-t-Il pas accordé la victoire à Badr, malgré votre nombre insignifiant ? » (s. 3, v. 123). Mais aussi de la prise, non moins décisive, de La Mecque, le 20 Ramadan de l’an 8 de l’Hégire : « Lorsque le secours de Dieu et Sa victoire viendront, lorsque tu verras les hommes embrasser en masse Sa religion, célèbre alors les louanges de ton Seigneur et implore Son pardon, car Il est toute mansuétude et toute compassion ! » (s. 110, v. 1-3).

Première parution de cet article le 9 juillet 2013, dans Zaman





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par lr407 le 17/07/2013 06:09 | Alerter
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La « culture du déchet » tend à devenir la mentalité générale, qui contamine tout le monde. La vie humaine, la personne, n’est plus perçue comme une valeur primordiale à respecter et à protéger, surtout si elle est pauvre ou handicapée, si elle ne sert pas encore, comme le nouveau-né, ou si elle ne sert plus, comme la personne âgée. La culture du déchet nous a rendus insensibles aussi au gaspillage et à la vue des déchets alimentaires, qui sont d’autant plus détestables que partout dans le monde, malheureusement, tant de personnes et de familles souffrent de faim et de malnutrition. Autrefois, nos grands-parents étaient très attentifs à ne rien jeter de la nourriture qui restait. La société de consommation nous a poussés à nous habituer au superflu et au gaspillage quotidien de nourriture parce que parfois nous ne sommes plus capables de lui donner sa juste valeur, qui va bien au-delà des simples paramètres économiques. Mais rappelons-nous bien que lorsque nous jetons de la nourriture, c’est comme si nous l’avions volée à la table du pauvre, de celui qui a faim ! Je vous invite tous à réfléchir sur le problème de la nourriture perdue et gaspillée, pour déceler des chemins et des modes de vie qui, si nous affrontons sérieusement cette problématique, peuvent être des véhicules de solidarité et de partage avec ceux qui sont le plus dans le besoin.

2.Posté par lr407 le 17/07/2013 06:11 | Alerter
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Dans la vie tout commence par une bonne intention et orientation : une totale soumission à Allah, Le Créateur de toutes choses, cette soumission doit être marquée par une crainte pieuse, un amour reconnaissant, une paix intérieure, une lutte pour faire le bien, la conscience qu’Allah est plus grand que n'importe quel aspect de Sa création. L'orientation coranique donne la clé pour rétablir l'équilibre perdu entre les êtres humains, la nature, et Celui qui les a créés (c.-à-d. Allah).
- « Ô enfants d'Adam, dans chaque lieu de Salat portez votre parure (vos habits). Et mangez et buvez; et ne commettez pas d'excès, car Il [Allah] n'aime pas ceux qui commettent des excès. » (Coran 7/31).
- « Et donne au proche parent ce qui lui est dû ainsi qu'au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des diables ; et le Diable est très ingrat envers son Seigneur. » (Coran 17/26-27).


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