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Points de vue

Rachida Dati, une dame de fer pour Garde des Sceaux

Par Fériel Berraies Guigny

Rédigé par Fériel Berraies Guigny | Vendredi 1 Juin 2007 à 13:28

           

Elle qui se voyait en boutade « Ministre de la rénovation urbaine à coups de karcher » écart humoristique filmé en février 2007, n’a pas su si bien dire, car elle a gravi tous les échelons de l’ascenseur social en France. « Sarkozette » en puissance pour certains, « française de France » comme elle se plait à se définir, bien que née d’un couple algéro marocain, fille de la banlieue, fille d’une fratrie de 12 enfants, voici le parcours d’une battante qui n’en finit pas d’étonner, voire de défrayer les chroniques.



Rachida Dati, une dame de fer pour Garde des Sceaux
Madame la Garde des Sceaux, ancienne porte parole de Sarkozy, affiche ostentatoirement les clés de sa réussite sociale, mais eu égard à un calendrier chargé, donne très rarement d’interviews.

Conseillère de Nicolas Sarkozy à 37 ans, fraîchement Gardes des Sceaux et Ministre de la Justice, quel itinéraire exceptionnel pour une fille d’un maçon marocain et d’une mère algérienne au foyer.

Aujourd’hui pourtant, c’est la dame de fer du palais de Justice français.

Et du fer il en faudra car il s’agira de le battre tant qu’il est chaud, quant au pain sur la planche, ce sera tout autant : sécurité, immigration, emploi et délinquance juvénile, tout un menu de choc pour des dossiers si chers au cœur de l’actuel Président de la République.
D’où vient donc ce petit bout de femme et quel est le secret de cette ascension fulgurante ?

A quatorze ans, elle fait du porte-à-porte pour vendre des produits cosmétiques. Puis anime un centre aéré, travaille dans une grande surface. A seize ans, c'est le grand tournant. Standardiste et aide-soignante dans une clinique privée, A 21 ans, en faculté d'économie à Dijon.

L'ambassade d'Algérie donne une réception à Paris. Le ministre Albin Chalandon sera présent. Le Ministre lui accordera un déjeuner. Elle lui demande de lui trouver un stage dans une entreprise. « Je peux vous mettre un pied à l'étrier, mais vous me prouverez que vous pouvez mettre l'autre », lui répond-il. Un Deug d'économie en poche, elle est embauchée comme comptable à la direction financière de Elf.

En 1989, elle rencontre Jean-Luc Lagardère à l'occasion de la remise du prix de « la fondation de la vocation », décerné à sa sœur aînée.

Alors qu'il quitte la salle, elle demande un rendez-vous à Jean-Luc Lagardère. « Je rêve de travailler pour vous ». Décidemment, elle n’a pas froid aux yeux.

Un an plus tard, elle entre comme auditeur chez Matra. Dans le même temps, l'entreprise Lagardère lui finance un MBA. Après un bref passage par la Berd à Londres, elle devient secrétaire générale d'un bureau d'études de la Lyonnaise des eaux, et fait un rapport sur la politique de la ville pour Simone Veil.

« Pierre de Bousquet, Marceau Long et Simone Veil m'ont conseillé de faire l'Ecole nationale de la magistrature. S'ils m'avaient dit de faire n'importe quoi d'autre, je l'aurais fait, de la même manière, car ils ont toujours été bienveillants avec moi. »

En 2002, elle a, pour la seconde fois, écrit à Nicolas Sarkozy. La première rencontre avait eu lieu en 1996, à Neuilly, Deux mois plus tard, elle intégrait son cabinet (place Beauvau).
Conseillère technique du Ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, Rachida Dati occupera un poste de responsabilité auquel bien peu d’arabes ont accès. Volonté, bagou et franc parler et surtout une ambition qui dessineront sa trajectoire.

Mais pour la communauté arabo-musulmane de France, il est difficile de ne pas voir en elle « " une petite Sarkozy", une polémique entretenue ces quelques dernières semaines par un article du Canard enchaîné qui voit en elle, le prolongement de la politique de l’actuel Président.

Mais Madame Dati, refuse de passer « pour l’Arabe de Service » et aujourd’hui elle est la première femme issue de l'immigration à obtenir un ministère régalien. Cet exploit elle le doit à son culot et à sa rencontre en 2002 avec Nicolas Sarkozy, en qui elle se reconnaît. Elle n’a pas peur de bousculer les administrations ni les conventions. Pour elle, race, religion, origine sociale, ne sont pas des obstacles, loin s’en faut. Ils deviennent des atouts.

Quand elle est nommée porte-parole, de Nicolas Sarkozy pendant la campagne, on s’inquiète de son manque de connaissance politique mais elle s’imposera auprès des médias, sans qu’elle ne réussisse pour autant à ramener l’actuel président dans les banlieues.

Sa boutade sur la rénovation au Karcher fera le tour d’internet et pourtant sa popularité ne sera pas entachée. Le jour de la passation de pouvoir, est peut être le moment le plus important de sa carrière. Une nomination qui en a surpris plus d’un dans le cercle fermé de la machine judiciaire, car on est perturbé par cette arrivée à grande vitesse qui lui a value de sauter bien des échelons. Aujourd’hui encore, certains membres de la Chancellerie ont du mal à s’en remettre "Ça a fait un petit choc", "Si elle était énarque ou inspectrice des finances, personne ne serait étonné qu'elle devienne ministre", soutient Laurent Le Mesle, procureur général de Paris.

S'imaginait-elle garde des sceaux ? "Vu mon parcours et le déroulement de ma vie, non. C'est la décision du président. C'est courageux de sa part."

Comme pour rejeter le déterminisme de son milieu et refuser l’handicap social de sa naissance, Rachida s’est battue par la seule force de ses poignets ; « J’ai eu peur du déterminisme. Il fallait que j’accède à autre chose. » Pari tenu et Gagné !

Rachida Dati est rentrée dans l’establishment, elle a franchi les caps de la formation et a fait ses expériences professionnelles. Elle est allée vers eux, ceux qui ont le secret du pouvoir et de la réussite, elle a conté sa vie et son histoire, elle a su ensuite gagner leur confiance. Aujourd’hui, cette réussite elle ne la doit qu’à tant d’années d’acharnement et de manœuvres toujours soigneusement calculées.

Beaucoup pourraient dire que sa formidable ascension n’est due qu’au fait qu’elle bénéficiait de ce concept si à la mode en France de « discrimination positive » et bien soit, Rachida l’incarne entièrement et l’assume tout autant.




Réagissez ! A vous la parole.
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17.Posté par Visiteur le 06/06/2007 10:01 | Alerter
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La réussite de Rachida Dati prouve que lorsque on veut on peut.
rien ne peut empêcher quelqu'un qui veut réussir : ni la couleur de la peau ni la
religion ni les origines.
Il suffit de vouloir travailler pour être le meilleur, même avec des parens immigés
ne parlant ni sachant lire le Français, ne pas choisir des bacs qui ne
seraient que des voies de garage : psycho, EP ou autres fariboles ne servant
au mieux que de gagner du temps.
Les bacs + 5 ne trouvant de travail ont des bacs " inutiles "

Les hôpitaux frnçais sont pleins de médecins chirurgiens gynéco-accoucheurs étrangers
aux noms à consonnance maghrébine pakistanaise etc... et pourtant ils ont trouvé du
travail.

Travaillez mes amis et on vous ouvrira

16.Posté par fatou-el achgoule le 04/06/2007 16:33 | Alerter
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Le cas Dati reste l'arbre de la réussite qui cache la forêt des echecs de l'intégration de cette population reléguée dans les quartiers difficilles .... cette echec incombe en partie à notre chere France tant aimé et qui force le respect !!!
Mort de rire, encore un frustré...pauvre petite victime...

15.Posté par Faridb le 04/06/2007 11:25 | Alerter
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Bonjour,

"C'est cette France qui a enfin remis les extrêmes à leur place" Oui certainement mais en reprenant les idées de l'extreme droite. Il ne faut pas avoir une amnésie sélective. Les Français ont finalement préféré la photocopie Sarko à l'originale Lepen. Non seulement Sarko a labouré le terrain de Lepen mais il en a fait la récolte. C'est bien joué ...
Au sujet de Mme Dati on ne peut qu'admettre que ce qu'a fait la droite, la gauche ne la jamais fait attribuer un poste régalien à une française issue de l'immigaration maghrebine ... Bien joué à nouveau ...
Le cas Dati reste l'arbre de la réussite qui cache la forêt des echecs de l'intégration de cette population reléguée dans les quartiers difficilles .... cette echec incombe en partie à notre chere France tant aimé et qui force le respect !!!

14.Posté par Mohamed Pascal Hilout le 03/06/2007 09:47 | Alerter
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Bonjour,

Et si on faisait une hypothèse simple : en France, il suffit de bien travailler, de s'engager et d'avoir du culot. La France est ce pays qui permet, en une génération de passer de l'ouvrier au bas de l'échelle, flanqué d'une douzaine d'enfants, au porte-parole d'un candidat puis à la plus haute magistrature.

C'est la France qui force le respect, celle qu'on ne peut qu'aimer, peu importe qu'on soit de gauche ou de droite. C'est cette France qui a enfin remis les extrêmes à leur place. Le Pen qui a osé rappeler que Sarko est fils d'immigrés et qui n'en pensait pas moins de Dati en est pour ses frais !
5% seulement de ceux qui ont voté pour lui ont suivi ses consignes d'abstention au deuxième tours ! Le fiasco ! Voilà ce qui me réconcilie avec ce beau pays et qui me donne de l'espoir. Le Pen et de Villiers connaissent enfin la place qui leur revient et que mes amis socialistes leur ont faites pour affaiblir la droite classique. Mitterand a su jouer de ça mais Jospin en a fait les frais. Il était temps d'effacer cette honte qui s'était inscrite au Front National Français.


13.Posté par gourai le 03/06/2007 04:23 | Alerter
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Fraternités du salut grandies Péchez un futur de passé.Adapté une croix de la liberté d'âmes.Pas une première inquiétude dans nous à une union.Le litre humain a déchargé un futur.Un désert (éshabh) universel quand a commandé dans seller.Et a dit ce qui un or a marché à grands pas à eux ou a miaulé à un roi.Un futur entre garder des béliers une liberté un futur.Tout le futur passé et tous les contrats à terme passés.bye








12.Posté par Farid D le 02/06/2007 16:26 | Alerter
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A mh,

Je ne suis pas sûr qu'elle ait une maîtrise de Droit public en plus d'une maîtrise en Sciences Eco. Un jour, c'est un DEUG, un autre ,une maîtrise. Je crois qu'on essaie de nous tromper sur la marchandise. Je voudrais que tu m'expliques, comment peut-on après un DEUG d'éco, passer deux maîtrises différentes ( Droit et Eco) tout en travaillant à plein temps. En plus elle a fait un MBA et est partie faire un stage d'une année en Angleterre.
Si tu as la formule magique, donnes la nous.
De plus cher moh, si daventure notre Rachida Dati est bien titulaire d'une maîtrise de Droit public comme tu dis, cela ne résouds pas le mystère de sa réussite au concours de la Magistrature, puisque le Droit Public n'est pas la filière pour les carrières judiciaires.
Pour conclure, lorsqu'on la voit s'exprimer sur les chaines de télévisions, son vocabulaire n'est pas très riche, sa rhétorique l'est encore moins. Surprenant pour quelqu'un qui a paraît t'il un tel parcours....

Pour chamss,

Il ne faut pas comparer Raffarin et Pasqua, se sont des vieux loups de la politique. Avant d'être minstre l'un était Présidentt de l'association des Régions de France, l'autre, maire, député, président des Hauts de seine. Alors que Rachida Dati n'a aucune expérience politique, elle a pris sa carte à l'UMP depuis moins d'un an.

11.Posté par OMAR le 02/06/2007 14:06 | Alerter
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Ce qu'est Mme la ministre Rachidati,ce qu'elle a fait , ne manquent pas d'intérêts , cependant ce qui m'intéresse le plus personnellement ,c'est ce qu'elle va faire ? Et cela on le saura qu'après les élections légilatives.Avant les élections elle va faire les yeux doux comme tout son gouvernement.

10.Posté par chamss le 02/06/2007 12:29 | Alerter
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J'avoue avoir été + que surprise comme Farid par le parcours de RDati- A la lecture de l'article, on a le sentiment qu'elle n'a qu'un Deug en droit ce qui est surprenant voire impossible pour un magistrat - Merci pour le complément d'informations- Quant à savoir si elle mérite son poste eût égard à son profil, rappelez vous juste du cursus d'un Raffarin, Pasquoi.....

9.Posté par abdou le 02/06/2007 09:05 | Alerter
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JE SUIS FIERT DU PARCOUR DE CETTE FEMME MALGRES LES RESERVES QU'ON PEUT Y EMETRE.ELLE EST SARKOSISTE ET ALORS?
ET BOUTIH IL EST QUOI?...IL FAIT PARTI D'UN PARTI QUI A TANT MANIPULE PENDANT DES GENERATIONS LA POPULATION MUSULMANNE DANS CE PAYS ,LE PARTI SOCIALISTE.VOUS VOUS SOUVENEZ NON?
MAIS JE SOUHAITERAI QU'IL Y EST DANS L ENSEMBLE DES INSTITUTIONS PLUS DE FEMMES ET DES HOMMES DE FERS QUI NOUS RESSEMBLENT POUR DIVERSSIFIER LA HAUTE ADMINISTRATION FRANCAISE.SALAM

8.Posté par moh le 01/06/2007 17:41 | Alerter
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Pour Farid D,

Rachida Dati a un cursus en droit (Maîtrise en droit public) ce qui lui a permis de rentrer à l'école de la magistrature.

Et de plus elle n'a pas qu'un deug mais bien une maîtrise en sciences économiques,

Alors quitte à casser autant donner de bonnes info,

et bravo Rachida Dati ça fait plaisir

7.Posté par Pascale le 01/06/2007 15:12 | Alerter
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Rien n'est impossible quand tu appartiens à un cercle d'influents....il ne s'agit alors plus de compétences mais bien que de réseaux (cecle du 21 ème siècle)

6.Posté par Farid D le 01/06/2007 14:49 | Alerter
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Décidemment cette Rachida DAti rêve beaucoup. Dans un premier temps elle dit à Lagardère qu'elle rêve de travailler pour lui ( allez savoir pourquoi ?), ensuite elle écrit à Nicolas Sarkozy pour lui dire la même chose.
Entre temps, dotée d'un seul DEUG d'économie ( tous ce qui ont fait des études savent que ce n'est pas grand chose), elle entre comme Auditeur chez Matra( alors que pour cette fonction, on exige au minimum un Master ?
Un an plus tard on lui paie un MBA à HEC.
Encore un mystère.
1. L'entrée est ultra selective, minimum BAC +5, plusieurs années d'expérience, maîtrise de plusieurs langues étrangères.
2. VU le côut de ce MBA, plus de 30000 euros, en général les entreprises comme MAtra le paie pour des collaborateurs qui sont dans l'entreprise depuis plusieurs années ( ce qui n'était pas le cas de Rachida Dati).
On peut dire qu'elle a beaucoup de chance...

Ensuite, elle rencontre Simone Vieil, Pierre de Bousquet qui lui conseillent de faire l'Ecole nationale de la Magistrature. Tiens donc...
Elle précisez qu'elle aurait fait n'import quoi, si ils le lui avaient conseillé ( quel caractère et quelle conviction).
Mais peux t'on me dire comment se présenter à l'Ecole nationale de la Magistrature quand on n'a pas un cursus juridique de niveau maîtrise au minimum ?
Il ne faut pas oublier que c'est un concours national extrêment relevé.
La question que je me pose :
Comment a t'elle fait pour entrer à l'école nationale de la Magistrature ?

Enfin, on nous dit qu'elle est suffisamment ...  

5.Posté par Drt. MARTI Alain J.P.I le 01/06/2007 14:07 | Alerter
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Parler de réussite sociale grace au travail personnel n'est désormais plus inutile. La Ministre de la Justice est désormais l'exemple.
Cela pourrait enfin redonner confiance dans la Justice .... à voir, et aussi donner envie de devenir quelqu'un dans la vie à ceux qui sont aujourd'hui au bas de l'echelle sociale.

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