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Sur le vif

Québec sans cimetière musulman, les corps des victimes de l'attentat rapatriés

Rédigé par Saphirnews | Jeudi 2 Février 2017 à 14:16

           


La salle de prière du Centre culturel islamique de Québec avant l'attaque du 29 janvier 2017.
La salle de prière du Centre culturel islamique de Québec avant l'attaque du 29 janvier 2017.
La mosquée de Québec, théâtre d’un tragique attentat le 29 janvier, a rouvert ses portes mercredi 1er février. Les fidèles, simples citoyens et journalistes nombreux à affluer autour du centre islamique depuis l’attentat, ont pu pénétrer les lieux.

Des fleurs et des messages en hommage aux victimes et à la communauté musulmane ont été déposés. Les journalistes ont même pu avoir accès à la salle de prière où la scène de crime n’a pas encore été nettoyée. De nombreuses traces de sang jonchent encore le sol et les murs, tandis que les impacts de balles et les dommages matériels sont bien visibles. Les traces de pas ensanglantés témoignent de la fuite d’un des fidèles partis se cacher pour échapper au bain de sang, comme en témoigne un journaliste du Journal de Québec qui a filmé les lieux du drame.

Mohamed Labidi, vice-président du CCIQ, explique que les responsables du lieu de culte ont choisi de montrer ces images « pour que les gens qui veulent contribuer à la haine (voient) qu’il y a des vies derrière ça ». L’ouverture de la mosquée est temporaire, la salle de prière devrait être fermée pendant une à deux semaines, le temps des réparations matériels.

Québec sans cimetière musulman pour les victimes

Une prière funéraire est organisée vendredi 3 février. Cinq des six hommes qui ont perdu la vie durant l’attaque seront enterrés à l’étranger, indique Mohamed Yangui, le président de la mosquée. Les corps ont été rapatriés en Algérie, en Tunisie, au Maroc et en Guinée, pays dont les victimes ont la nationalité avec la canadienne. Seul le Guinéen Mamadou Tanou Barry sera enterré à Montréal d’après l’Association des Guinéens à Québec.

La question de l’enterrement des musulmans est aujourd'hui posée avec plus de force, la région Québec ne comptant que cinq carrés musulmans, tous situés dans la région de Montréal. Auprès de La Presse, Hajira Belkacem, présidente de l’Association de la sépulture musulmane, explique que « les familles de musulmans qui meurent à l'extérieur de la région de Montréal sont contraintes de rapatrier le corps pour un enterrement à Montréal ou de payer des milliers de dollars pour que celui-ci soit transporté dans le pays d'origine du défunt ». Plus de 100 000 dollars ont été récoltés grâce une campagne de crowdfunding lancée par l’ONG Islamic Relief Canada afin de financer les funérailles des victimes. L’argent sera remis au CCIQ, chargé de le redistribuer aux familles.

Le centre multiplie les démarches depuis une dizaine d’années pour obtenir un cimetière pour la communauté musulmane, a indiqué Mohamed Yangui. Une demande que n'écarte pas le maire de Québec Régis Labeaume : « C’est un dossier qui traîne depuis des années, mais on est en train de trouver des solutions. »





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Melen le 03/02/2017 10:47 | Alerter
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Je suis allé voir cimetière musulman sur internet.
La laicité l'interdit selon ce que je lis.
L'AMLF en avait fait la demande selon un article du Parisien mais l'article indique une radicalité des demandeurs de l'AMLF selon l'association Ni putes ni soumises.
Ce que je comprends pas c'est pourquoi il existe des cimetières avec des carrés musulmans ou juifs dans des cimetières publics si la laicité l'interdit.

2.Posté par sinou le 04/02/2017 02:52 | Alerter
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dans la mort il n'y a plus de laïcité chacun est enterre en fonction de sa croyance que ça plaisent aux athées ou pas

3.Posté par Melen le 04/02/2017 15:59 | Alerter
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Il y a bien des écoles privées confessionnelles. Pourquoi ne pourrait il pas exister des cimetières privés confessionnels donc. C'est ce que je ne comprends pas.
Pourquoi ce qui existe quand on est vivant ne pourrait pas exister pour les morts.

4.Posté par Melen le 04/02/2017 16:18 | Alerter
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Un mort est remplacé par un autre au bout d'un certain nombre d'années.
C'est un peu cracra comme sujet, mais on n'est obligé d'argumenter ainsi.
Je suis athée, je raisonne en athée donc.
Le pretre béni la terre du défunt. Elle ne pourra plus etre musulmane donc.
Il faut donc que la terre soit chrétienne, musulmane (ou autre)
Il ne peut pas y avoir là ou il y a eu un chrétien un musulman donc.
Débénir ça n'existe pas.
Il faut donc en quelque sorte privatiser, séparer. c'est ce que fait un cimetière public.
Les chrétiens d'un coté, les musulmans de l'autre, les juifs encore un autre....etc.
Un cimetière public c'est donc un cimetière public avec des cimetières privés à l'intérieur.
Ou est la laicité là dedans.
Si un cimetière public est aussi un cimetière privé pourquoi prétend t-on que c'est interdit au nom de la laicité.


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