Grâce à nos différences

Promouvoir la justice sociale

Rédigé par | Mercredi 20 Février 2019 à 11:00



Aujourd’hui, 20 février, c’est la Journée mondiale de la justice sociale. On en parle souvent, voire beaucoup, mais il bien difficile d’en définir les contours.

Du point de vue des Nations Unis, la justice sociale est « une condition fondamentale de la coexistence humaine au sein des nations et entre les nation elles-mêmes ». Servir la justice sociale, c’est servir l’égalité des droits entre toutes et tous, sans privilèges ni discrimination du fait d’une partie de son identité.

C’est donc d’abord l’établissement de l’égalité des sexes, mais aussi des orientations sexuelles, des origines ethniques, sociales, territoriales, des opinions personnelles, des convictions individuelles qu’elles soient religieuses ou spirituelles. Etre pour la justice sociale, c’est garantir que rien de ce qui compose l’identité d’un autre puisse être utilisé pour qu’il/elle soit exclu-e ou discriminé-e.

La justice au cœur du message des traditions monothéistes

Pour l’Église, dans la doctrine sociale, la justice consiste à placer l’humain comme finalité de toutes choses, en particulier l’économie. Elle est indissociable de l’amour car elle permet le plein développement de chacune et chacun sans exclusion, ni rapports de dominations ou d’exploitation. Elle est au cœur du message de l’Évangile. Elle est surtout promise dans les Béatitudes.

Dans le Coran, la justice est citée dans pas moins de 16 versets, en particulier celui-ci : « Ô vous qui croyez ! Observez strictement la justice quand vous témoignez devant Dieu, même si c’est contre vous-mêmes, vos parents ou votre famille, qu’il s’agisse d’un riche ou d’un pauvre. »

Dans le Psaume 84, « amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ». Lorsque vous vous embrassez avec celui ou celle qui partage votre vie, sauriez-vous dire lequel des deux embrasse l’autre ? Je me pose la question car, en réalité, les deux s’embrassent, d’un même mouvement, et c’est bien là la condition pour qu’il s’agisse d’un véritable baiser. Ainsi, la justice et la paix ne sauraient-être l’une ou l’autre le moyen de la seconde.

Bien sûr que la justice est souvent un prérequis à construire, car il n’est pas respecté et il fragilise donc l’équilibre de la paix. Mais, dans le cas inverse, si c’est la justice qui était dominante et la paix branlante, alors c’est la paix qu’il faudrait consolider pour que la justice n’en soit pas atteinte. La justice et la paix sont comme la poule et l’œuf, elles forment un cercle vertueux davantage qu’un processus linéaire.

Parlant de justice sociale, souhaitons au passage un très bon anniversaire au mouvement Singa, et tous les bénévoles qui s’y engagent, qui fête ce mercredi 20 février ses sept ans et qui se bat inlassablement pour l’inclusion des personnes réfugiées dans le respect, la dignité et l’égalité : donc dans la justice


Samuel Grzybowski est entrepreneur social et militant associatif. Il est fondateur de Coexister… En savoir plus sur cet auteur