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Sur le vif

Pourquoi l'Autriche est en passe d'expulser 60 imams et de fermer sept mosquées

Rédigé par Benjamin Andria | Vendredi 8 Juin 2018 à 13:14

           


Le chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui a conclu fin 2017 un accord de coalition gouvernementale avec le parti d'extrême droite FPÖ, a annoncé, vendredi 8 juin, que son pays allait expulser des dizaines d’imams financés par l'étranger et fermer sept mosquées afin de lutter contre « l'islam politique ».

Cette décision brutale survient quelques jours après la publication de photos d'une reconstitution en avril de la bataille de Gallipoli par des enfants habillés en soldats dans l'enceinte d'une mosquée de Vienne affiliée à l’Union islamique turque d'Autriche (ATIB).

Cette bataille, également dite celle des Dardanelles, dans l’actuelle Turquie, s’est déroulée entre mars 1915 et janvier 1916, pendant la Première Guerre mondiale, et a abouti à une victoire importante de l'Empire ottoman face aux troupes britanniques et françaises. Ce sont ces derniers qui gagneront la guerre au bout du compte mais cette bataille est commémorée chaque année par la Turquie.

Des tensions diplomatiques avec Ankara

« Des sociétés parallèles, l'islam politique et la radicalisation n'ont pas leur place dans notre pays », a fait part Sebastian Kurz, issu du Parti populaire autrichien (ÖVP, conservateur) lors d'une conférence de presse. Pour le chef du gouvernement autrichien, « ce qui s'est passé dans cet endroit (...) n'a pas sa place en Autriche. Le gouvernement fera preuve d'une tolérance zéro ».

« Le cercle de personnes qui pourraient être affectées par ces mesures comprend environ 60 imams », dont 40 liés à l'ATIB, a indiqué le ministre de l'Intérieur Herbert Kickl, qui a précisé que leurs familles sont également concernées. Ce sont 150 personnes au total qui pourraient perdre leur droit de résidence en Autriche. Le processus d'expulsion d'imams liés à l'Atib a d'ores et déjà commencé, a indiqué ce membre du FPÖ.

Les mesures annoncées ont provoqué la colère d'Ankara, en froid avec Vienne depuis l'arrivée du nouveau gouvernement qui milite contre l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. « La fermeture par l'Autriche de sept mosquées et l'expulsion d'imams est le résultat de la vague populiste, islamophobe, raciste et discriminatoire dans ce pays », a réagi Ibrahim Kalin, porte-parole du président Recep Tayyip Erdogan via Twitter.

De son côté, l’ATIB, liée à la Direction turque des Affaires religieuses (Diyanet), a qualifié la mise en scène de « hautement regrettable », indiquant dans un communiqué être intervenu auprès de la mosquée avant que la controverse éclate dans les médias et avoir demandé la démission du responsable.

Lire aussi :
Autriche : un bébé né le 1er janvier victime d’islamophobie, le président en renfort




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par François Carmignola le 09/06/2018 08:10 | Alerter
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En tout cas, le monde politique autrichien est unanime pour soutenir l'expulsion et la lutte contre un islam politique au comportement inacceptable. Et pourtant, l'Autriche était en 14-18 dans le camp de la Turquie …
En tout cas, qu'une célébration à la gloire d'une victoire militaire puisse se faire dans une mosquée montre le niveau de dégénérescence du sentiment "spirituel" d'un islam politique nationalisé.
Idéologie des frères musulmans, et au service de la dictature d'un ridicule despote hâbleur que l'on échangera contre la réconciliation avec la Russie, cet islam là doit quitter l'Europe.

2.Posté par mali le 10/06/2018 06:14 | Alerter
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Les racistes contre les communautés religieuses doivent quitter aussi l'Europe !! et aller dans une asile de fou.

3.Posté par Roxanne le 12/06/2018 20:39 | Alerter
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L'Autriche, le pays du petit moustachu.

4.Posté par Sonia le 12/06/2018 20:57 | Alerter
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Islam politique le mot magique, le mot fourre tout.
Et ce sont toujours les plus conservateurs, les plus racistes qui l'utilisent le plus.

5.Posté par Georges le 12/06/2018 23:09 | Alerter
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Comme si les pays avaient un rapport avec les religions François.
Qu'un dirigeant puisse vous déplaire soit, mais ça n'a strictement aucun rapport avec les religions puisse t-il s'agir d'un conservateur.
D'ailleurs plus l'occident montre sa détestation aux autres dirigeants du monde plus ça les renforce.
A croire que l'occident est un baromètre.
Il faut dire qu'il a beaucoup sévit et qu'il sévit encore. Il a pas mal de casseroles. Lol.
Si vous faites cette meme analyse s'agissant de tous les pays on ne parle avec plus personne. Partout des conservateurs sont au pouvoir. On va finir qu'on ne se parlera plus à nous meme à ce rythme.
Khadirov placé par Poutine en Tchétchénie est d'ailleurs islamiste.
Vous dites donc n'importe quoi François.
Pour ma part j'ai toujours été contre les commémorations.
Ce serait que de moi j'enlèverai tout. 1914, 1945, le 14 juillet, le défilé, célébrer des victoires c'est un peu célébrer la guerre.
Lisez patriotisme et christianisme de Tolstoi.
Ce serait que de moi j'enlèverai tout. Paques, Pentecote....tout.
Je garderais Noel à la limite mais c'est tout. Bref.
En France il n'y a pas l'ombre d'un parti politique musulman.
C'est donc de musulman lambda ou d'imam dont il est question avec ce terme.
Islam politique est mis pour désigner des individus. Rien de plus.
Il existe quantité d'abbés réacs ou de pretres conservateurs qui sévissent sur les réseaux sociaux. Ou meme des individus racistes islamophobes qui sont les invités permanents des médias....  

6.Posté par Georges le 12/06/2018 23:18 | Alerter
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Pardon. Le christianisme était une religion d'immigré.
Et pas qui était. Lol.


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