Sur le vif
Vivre dans un logement halal ? Ce n’est pas une blague. Cela est possible aux Pays-Bas, où 188 logements sociaux de la banlieue ouest d’Amsterdam ont été rénovés pour répondre aux besoins des habitants musulmans, qui représentent 85 % des locataires.
Le projet baptisé « logement halal » (halalwoning) est porté par Eigen Haard, un office public du logement. Mais qu’est-ce qu’un logement halal ? Ici, tout a été fait pour que les hommes et les femmes puissent circuler dans le même logement sans se croiser, avec l’installation d’un grand hall. La cuisine-salle à manger est séparée du salon par des portes coulissantes pour permettre aux femmes de s’isoler. Un placard encastré dans l’entrée pour ranger ses chaussures et un robinet supplémentaire pour les ablutions ont également été installés.
Ces rénovations sont loin de plaire à tout le monde aux Pays-Bas, à commencer par le leader du parti d’extrême droite, Geert Wilders. L’islamophobe assumé, qui s'est plusieurs fois présenté devant la justice pour incitation à la haine raciale envers les musulmans, n’a pas raté l’occasion de s’en prendre une nouvelle fois à ses boucs émissaires préférés. « Idiotie totale : des habitations pour musulmans à Amsterdam. Ceux qui souhaitent cela feraient mieux de partir vivre en Arabie saoudite », a-t-il ainsi twitté.
« Vivez votre vie et laissez les autres vivre la leur », a simplement déclaré le ministre de l’Intérieur Ronald Plasterk à la télévision à l'annonce de l'existence de logements halal.
Après la voiture halal avec boussole intégrée indiquant la direction de La Mecque (qibla), le dentifrice halal et même le sex-shop halal, le concept de logement halal n'est pas le premier - ni le dernier - des projets insolites destinés à la communauté musulmane, qui n'accueille pas forcément bien l'initiative de l'office public du logement.
Les industriels comptent bien exploiter le filon du halal jusqu'au bout. Ils le savent, ce marché est « l’un des plus prometteurs du monde », comme le constate la sociologue Florence Bergeaud-Blackler, , chercheure à l'Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM) d’Aix- en-Provence.
Le halal se mange à toutes les sauces et il risque encore de nous surprendre encore longtemps.
Lire :
La présence du halal plus marquée au SIAL 2012
Pays-Bas : jugé pour haine raciale, Geert Wilders acquitté
Les hôtels halal ont la cote
Le dentifrice halal made in France débarque
Sex-shop halal
Consommation halal : « un des marchés les plus prometteurs du monde »
Le projet baptisé « logement halal » (halalwoning) est porté par Eigen Haard, un office public du logement. Mais qu’est-ce qu’un logement halal ? Ici, tout a été fait pour que les hommes et les femmes puissent circuler dans le même logement sans se croiser, avec l’installation d’un grand hall. La cuisine-salle à manger est séparée du salon par des portes coulissantes pour permettre aux femmes de s’isoler. Un placard encastré dans l’entrée pour ranger ses chaussures et un robinet supplémentaire pour les ablutions ont également été installés.
Ces rénovations sont loin de plaire à tout le monde aux Pays-Bas, à commencer par le leader du parti d’extrême droite, Geert Wilders. L’islamophobe assumé, qui s'est plusieurs fois présenté devant la justice pour incitation à la haine raciale envers les musulmans, n’a pas raté l’occasion de s’en prendre une nouvelle fois à ses boucs émissaires préférés. « Idiotie totale : des habitations pour musulmans à Amsterdam. Ceux qui souhaitent cela feraient mieux de partir vivre en Arabie saoudite », a-t-il ainsi twitté.
« Vivez votre vie et laissez les autres vivre la leur », a simplement déclaré le ministre de l’Intérieur Ronald Plasterk à la télévision à l'annonce de l'existence de logements halal.
Après la voiture halal avec boussole intégrée indiquant la direction de La Mecque (qibla), le dentifrice halal et même le sex-shop halal, le concept de logement halal n'est pas le premier - ni le dernier - des projets insolites destinés à la communauté musulmane, qui n'accueille pas forcément bien l'initiative de l'office public du logement.
Les industriels comptent bien exploiter le filon du halal jusqu'au bout. Ils le savent, ce marché est « l’un des plus prometteurs du monde », comme le constate la sociologue Florence Bergeaud-Blackler, , chercheure à l'Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM) d’Aix- en-Provence.
Le halal se mange à toutes les sauces et il risque encore de nous surprendre encore longtemps.
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