Mon départ pour La Mecque

Mohamed Salah

Médine.
Médine.
Ma mère et moi partions pour l'Arabie avec une agence de voyages basée à Paris. À Roissy, nous apprenions que nous serions une quinzaine à vivre ensemble le dernier tiers du mois de Ramadhan, à plus de 4 000 kilomètres de la France. L'émotion commençait à être palpable lorsqu'un steward de la compagnie Saudi Arabian Airlines rappelait les invocations prophétiques à dire avant de partir.

Après cinq heures de vol, une rupture sur le pouce du jeûne et une escale à l'aéroport international de Jeddah, nous prenions l'avion pour Médine.

Moins d'une heure après le décollage, nous nous approchions de la cité fleurie et une chanson trottait dans ma tête staghfirullah !, c'était : « Tala3a elbadrou 3alayna.... » Masha Allah !.

Lorsque nous nous apprêtions à atterrir, il était 1 heure du matin et je voyais, du haut de mon hublot, la ville et ses lumières, qui s'étendaient sur des kilomètres carrés.

Arrivés à l'hôtel, situé à 50 mètres de la mosquée sacrée du Prophète − paix et bénédiction d'Allah sur lui −, il fallait d'abord nous y installer et manger pour tenir bon la journée. À 3 h 30, nous partions pour la prière de fajr, prière obligatoire de l'aube.

Féerique, éclatant de lumière, l'endroit où je marchais était hors du commun, et sans aucun doute j'étais sur les pas de la meilleure des créatures d'Allah le Tout-Puissant. La mosquée du dernier des messagers descendu à toute l'humanité, pour confirmer le message d'unicité d'Allah − Glorifié soit-Il −, délivré à Adam, à Noé, à Abraham, à Moïse, à Jésus, fils de Marie, et à d'autres prophètes − paix et bénédiction d'Allah sur eux. Muhammad, fils d'Abdallah fils d'Abdal Mouttalib des Banou Hachim de la tribu des Qoraych, descendant d'Ismaël et d'Abraham [PBSE].

J'aperçus la coupole verte (abritant la tombe du Prophète PBSL), les minarets et des musulmans du monde entier s'apprêtant à se prosterner pour le Digne de louanges...

Ça y est, j'y étais vraiment. Une prière à cette mosquée équivaut à mille prières. J'y entrai. Immense. Je trouvai une place et me préparai à accomplir deux unités de prière. J'entrai en état de sacralisation après avoir dit : « Allahû Akbar » et instantanément je souris. Puis je me surpris à rire. Je récitai la Fatiha et j'étais joyeux. SoubhanAllah ! C'était un moment d'extase. Parce que tout ce que j'avais lu, appris, vu à la télé, entendu auprès de ceux qui avaient eu l'opportunité de venir ici, revenait dans ma tête. Al-hamdulillah. Il n'y a de puissance et de force qu'en Allah.


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