Sur le vif
Entre Musulmans de France (MF, ex-UOIF) et Tariq Ramadan, la rupture est définitivement consommée. Aux lendemains de l’intervention de Tariq Ramadan sur BFM TV et RMC qui a signé son retour médiatique à l’aube de la sortie de son livre Devoir de vérité, MF a décidé de sortir de sa réserve sur l’affaire qui secoue l’islamologue et sur laquelle l’organisation musulmane ne s’était pas exprimée publiquement dessus depuis mars 2018, lors du Rassemblement annuel des musulmans de France (RAMF).
Dans un communiqué parvenu à la rédaction lundi 9 septembre, MF indique qu’il ne lui appartient pas de « commenter cette affaire sur le plan judiciaire », estimant que « l’innocence de Monsieur Ramadan ou sa culpabilité sont du ressort exclusif de la justice de laquelle nous attendons tous objectivité et neutralité ».
Toutefois, MF affirme aujourd’hui être « interpellés par les révélations faites pour la première fois par l’intéressé quant à ses liaisons extraconjugales multiples et répétées » que Tariq Ramadan a pourtant a fini par reconnaître en octobre 2018 face aux enquêteurs pour Henda Ayari et la dénommée Christelle, bien avant pour d'autres femmes.
Dans un communiqué parvenu à la rédaction lundi 9 septembre, MF indique qu’il ne lui appartient pas de « commenter cette affaire sur le plan judiciaire », estimant que « l’innocence de Monsieur Ramadan ou sa culpabilité sont du ressort exclusif de la justice de laquelle nous attendons tous objectivité et neutralité ».
Toutefois, MF affirme aujourd’hui être « interpellés par les révélations faites pour la première fois par l’intéressé quant à ses liaisons extraconjugales multiples et répétées » que Tariq Ramadan a pourtant a fini par reconnaître en octobre 2018 face aux enquêteurs pour Henda Ayari et la dénommée Christelle, bien avant pour d'autres femmes.
Une organisation « choquée par l’écart béant entre les dires et le comportement de Monsieur Ramadan »
« Loin de nous l’idée de prononcer une condamnation de l’homme, le jugement définitif de chacun revient à Dieu. Mais, Monsieur Ramadan a occupé une place importante au sein de la communauté musulmane de France, notamment les plus jeunes », souligne MF, reconnaissant y avoir contribué à travers « la RAMF et les invitations qui lui étaient régulièrement lancées par nos différentes associations membres. Nous avons par conséquent le devoir de nous exprimer ».
« Nous nous sentons trahis par le comportement révélé par Monsieur Ramadan, comportement qui s’avère en totale contradiction avec les principes éthiques et moraux attendus d’un homme qui prône l’islam, appelle à sa spiritualité et à ses valeurs, et répond aux interrogations d’un public essentiellement jeune et à la recherche de modèles », tranche MF, qui se dit « choquée par l’écart béant entre les dires et le comportement de Monsieur Ramadan, écart qu’elle n’a jamais soupçonné ».
L’organisation, qui déclare « n’en a jamais été informée, ni n’a observé un quelconque comportement de l’intéressé en désaccord avec l’éthique musulmane », vient « rappeler que les imams, les prédicateurs et les cadres religieux musulmans sont appelés à se sentir et à vivre sous le regard permanent de Dieu. C’est-à-dire avec une moralité cohérente avec ce qu’ils prêchent et à la hauteur de ce qu’attend d’eux leur public ».
« Tout en étant des êtres humains et donc susceptibles d’erreur ou d’écart minime ou passager, ils restent appelés à la sincérité renouvelée et à la recherche de l’exemplarité », conclut MF.
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L’organisation, qui déclare « n’en a jamais été informée, ni n’a observé un quelconque comportement de l’intéressé en désaccord avec l’éthique musulmane », vient « rappeler que les imams, les prédicateurs et les cadres religieux musulmans sont appelés à se sentir et à vivre sous le regard permanent de Dieu. C’est-à-dire avec une moralité cohérente avec ce qu’ils prêchent et à la hauteur de ce qu’attend d’eux leur public ».
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