La mosquée des Bleuets est menacée d'une fermeture administrative. Le lieu de culte musulman, situé dans le 13e arrondissement de Marseille, est sous le coup d'une procédure lancée mardi 20 août par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, à la demande du ministre démissionnaire de l'Intérieur Gérald Darmanin.
« Cette décision est envisagée pour plusieurs motifs », fait part, dans un communiqué, la préfecture , qui commence par épingler l'imam principal de la mosquée, Smaïn Bendjilali. Ce dernier « y défend une pratique radicale de l'islam, une vision fondamentaliste de la religion légitimant le djihad, l'instauration de la charia et le recours à la violence » et « y tient un discours incitant à la discrimination et à la haine contre les femmes », citant des prêches exprimant des positions qui légitimeraient selon les autorités le viol conjugal, la polygamie et l'inégalité des droits entre les femmes et les hommes dans le mariage.
L'imam se voit reprocher aussi de tenir des discours, aussi bien dans ses prêches que sur les réseaux sociaux, « la supériorité de l'islam sur les lois de la République et attise la haine des non-musulmans et des Occidentaux, accréditant l'idée d'une société occidentale hostile à la religion musulmane ».
La mosquée ou des structures associatives liées à cet imam sont accusées par ailleurs d'accueillir ou de relayer « les publications de plusieurs prédicateurs auteurs de propos haineux à l'endroit des non-musulmans, des institutions et des valeurs de la République et théorisant l'infériorité des femmes ». Plusieurs de leurs conférences ont d'ailleurs déjà fait l'objet d'interdiction administratives, « mesures validées à plusieurs reprises par le juge administratif ». Ce fut le cas dernièrement, en mai dernier, lorsque les autorités ont empêché la tenue d'une réunion publique « susceptible de donner lieu à des propos constitutifs d’incitation à la haine et portant atteinte aux principes et valeurs de la République, à la cohésion nationale et à la dignité des femmes ». Des prédicateurs invités étaient notamment accusés de légitimer l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
« La crédibilité et la visibilité données par les fonctions de responsable religieux au sein de la mosquée des Bleuets à des paroles incitant à la violence et à la discrimination, sa proximité idéologique avec des mouvances et individus radicaux dont certains ont fait l'objet d'expulsions du territoire français et le rôle joué par sa figure principale » tandis que « son entourage dans l'entretien d'un climat propice à la commission d'actes haineux et au repli communautaire imposent de mettre un terme immédiat aux actions de cet important relai d'influence séparatiste », conclut la préfecture.
« Cette décision est envisagée pour plusieurs motifs », fait part, dans un communiqué, la préfecture , qui commence par épingler l'imam principal de la mosquée, Smaïn Bendjilali. Ce dernier « y défend une pratique radicale de l'islam, une vision fondamentaliste de la religion légitimant le djihad, l'instauration de la charia et le recours à la violence » et « y tient un discours incitant à la discrimination et à la haine contre les femmes », citant des prêches exprimant des positions qui légitimeraient selon les autorités le viol conjugal, la polygamie et l'inégalité des droits entre les femmes et les hommes dans le mariage.
L'imam se voit reprocher aussi de tenir des discours, aussi bien dans ses prêches que sur les réseaux sociaux, « la supériorité de l'islam sur les lois de la République et attise la haine des non-musulmans et des Occidentaux, accréditant l'idée d'une société occidentale hostile à la religion musulmane ».
La mosquée ou des structures associatives liées à cet imam sont accusées par ailleurs d'accueillir ou de relayer « les publications de plusieurs prédicateurs auteurs de propos haineux à l'endroit des non-musulmans, des institutions et des valeurs de la République et théorisant l'infériorité des femmes ». Plusieurs de leurs conférences ont d'ailleurs déjà fait l'objet d'interdiction administratives, « mesures validées à plusieurs reprises par le juge administratif ». Ce fut le cas dernièrement, en mai dernier, lorsque les autorités ont empêché la tenue d'une réunion publique « susceptible de donner lieu à des propos constitutifs d’incitation à la haine et portant atteinte aux principes et valeurs de la République, à la cohésion nationale et à la dignité des femmes ». Des prédicateurs invités étaient notamment accusés de légitimer l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
« La crédibilité et la visibilité données par les fonctions de responsable religieux au sein de la mosquée des Bleuets à des paroles incitant à la violence et à la discrimination, sa proximité idéologique avec des mouvances et individus radicaux dont certains ont fait l'objet d'expulsions du territoire français et le rôle joué par sa figure principale » tandis que « son entourage dans l'entretien d'un climat propice à la commission d'actes haineux et au repli communautaire imposent de mettre un terme immédiat aux actions de cet important relai d'influence séparatiste », conclut la préfecture.
Des accusations rejetées en bloc
Très actif sur les réseaux sociaux Smaïn Bendjilali, alias Ismaïl de Marseille, a dénoncé « un ramassis de mensonges » à son encontre pour asseoir une décision « politique ». Il a aussi souligné que l'une des causes de fermeture porte sur le fait de « dénoncer un génocide » à Gaza, toujours sous le coup d'une terrible répression israélienne depuis octobre 2023. « Quand on fait une invocation pour Gaza, on est accusé d'être antijuif, mais on n'est pas antijuifs, on est anti-injustice », se défend-t-il.
Un recours contre « cette mesure répressive qui pénalise les membres de l'association, les fidèles et les habitants de la ville » a été annoncé. Selon l'avocat de la mosquée des Bleuets, Me Rafik Chekkat, « cette fermeture constitue une nouvelle atteinte aux libertés associative, de culte et d'expression, dont sont trop souvent victimes en France les personnes et collectifs musulmans ». « Aucun élément matériel ne vient étayer les accusations portées contre les membres de l'association, qui n'ont jamais fait l'objet de poursuites », plaide-t-il, affirmant que l'association des Bleuets est « connue pour mener depuis des années des activités à caractère social et éducatif dont bénéficie un large public » et « joue un rôle moteur dans la vie locale et associative des quartiers nord Marseille ».
Le Conseil départemental du culte musulman (CDCM) des Bouches-du-Rhône a pris position contre la fermeture de la mosquée dont les fidèles « sont punis de prières et de recueillement pour des faits dont ils ne sont aucunement responsables ». « A contrario on n’a jamais entendu parler de fermeture d’église parce que le prêtre était pedophile par exemple ! », s'est émue l'instance via les réseaux sociaux, avant de dénoncer « une injustice discriminatoire ». La mosquée dispose de dix jours pour répondre aux griefs du ministère de l'Intérieur en vue d'éviter une fermeture de six mois.
Un recours contre « cette mesure répressive qui pénalise les membres de l'association, les fidèles et les habitants de la ville » a été annoncé. Selon l'avocat de la mosquée des Bleuets, Me Rafik Chekkat, « cette fermeture constitue une nouvelle atteinte aux libertés associative, de culte et d'expression, dont sont trop souvent victimes en France les personnes et collectifs musulmans ». « Aucun élément matériel ne vient étayer les accusations portées contre les membres de l'association, qui n'ont jamais fait l'objet de poursuites », plaide-t-il, affirmant que l'association des Bleuets est « connue pour mener depuis des années des activités à caractère social et éducatif dont bénéficie un large public » et « joue un rôle moteur dans la vie locale et associative des quartiers nord Marseille ».
Le Conseil départemental du culte musulman (CDCM) des Bouches-du-Rhône a pris position contre la fermeture de la mosquée dont les fidèles « sont punis de prières et de recueillement pour des faits dont ils ne sont aucunement responsables ». « A contrario on n’a jamais entendu parler de fermeture d’église parce que le prêtre était pedophile par exemple ! », s'est émue l'instance via les réseaux sociaux, avant de dénoncer « une injustice discriminatoire ». La mosquée dispose de dix jours pour répondre aux griefs du ministère de l'Intérieur en vue d'éviter une fermeture de six mois.