Sur le vif

Malek Boutih, président de la HALDE ? Il ne ferait pas l’affaire, selon Longuet

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 11 Mars 2010 à 00:00



Depuis plusieurs semaines, les rumeurs courent autour de la probable nomination de Malek Boutih à la présidence de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (HALDE), vacante depuis le départ de Louis Schweitzer lundi 8 mars.

Alors que rien n’est officialisé, voilà que des personnalités politiques émettent d’ores et déjà leurs avis sur le socialiste. Le chef de file des sénateurs UMP, Gérard Longuet, a estimé, mercredi 10 mars, qu'il fallait une personne « du corps français traditionnel » plutôt que Malek Boutih à la tête de la HALDE.

Bien qu’il soit « un homme de grande qualité », il n’est pas « le bon personnage ». « Il vaut mieux que ce soit le corps français traditionnel qui se sente responsable de l'accueil de tous nos compatriotes. Si vous voulez, les vieux Bretons et les vieux Lorrains – qui sont d'ailleurs en général Italiens ou Marocains – doivent faire l'effort sur eux-mêmes de s'ouvrir à l'extérieur », s’est-il expliqué, ajoutant que « si vous mettez quelqu'un de symbolique, extérieur, vous risquez de rater l'opération ».

Ces propos ont vite déclenché un tollé parmi des responsables du PS, dont l’eurodéputé Harlem Désir pour qui « cette hiérarchisation délirante des Français selon leurs origines est d'une gravité extrême et ne peut être tolérée de la part d'un parlementaire », qui tient selon lui « un discours intolérable, aux relents racistes ».

« La vision véhiculée par M. Longuet, qui qualifie M. Boutih d'"extérieur" à la France, montre la conception ethnique qu'il s'en fait et qui rappelle la France de Maurras en contradiction avec la France républicaine qu'il est censé incarner », s’est indigne SOS Racisme.


Lire aussi :
Discriminations : la HALDE toujours plus réclamée