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Société

Loi anti-voile en entreprise : la proposition rejetée, gifle pour l’UMP

Une loi anti-nounous voilées en gestation

Rédigé par | Jeudi 30 Mai 2013 à 06:00

           


Loi anti-voile en entreprise : la proposition rejetée, gifle pour l’UMP
Depuis l’affaire Baby Loup, les parlementaires sont nombreux à réclamer une nouvelle évolution législative de la laïcité, toujours plus restrictive pour les femmes musulmanes en France.

La proposition de loi sur la neutralité religieuse visant à l’interdiction du voile dans les entreprises et les associations a finalement été rejetée, mercredi 29 mai, en commission des lois à l'Assemblée nationale. Un camouflet pour les députés UMP, à l’initiative du texte en tête desquels Christian Jacob et Eric Ciotti, mais un soulagement pour les citoyens de confession musulmane qui dénonçaient un texte liberticide.

Une enquête récemment menée par l’Observatoire du fait religieux en entreprise de Sciences Po Rennes a démontré que le fait religieux n’est pas un problème majeur en entreprise pour une majorité de managers et de salariés.

Le texte sera tout de même examiné dans l'hémicycle le 6 juin, lors d'une journée réservée au groupe UMP. Il n'a cependant aucune chance d'être adopté.

Une loi anti-nounous voilées en gestation

Rien n'est terminé pour autant. La proposition de loi visant à l’interdiction du voile pour les employé-e-s des établissements privés de la petite enfance ainsi que pour les nounous travaillant à domicile, initiée par le député de gauche (RRDP) Roger-Gérard Schwartzenberg en janvier dernier, n’est pas encore enterrée.

François Hollande, qui a soutenu, fin mars, l'idée d'un tel texte pour ce secteur d'activité, a laissé le soin à l'Observatoire de la laïcité nouvellement crée et présidé par le socialiste Jean-Louis Bianco d’émettre des propositions.

On compte parmi ses membres la sénatrice Françoise Laborde, à l'origine de la proposition de loi pour la petite enfance au Sénat en 2012 et le député Jean Galvany, qui s'était pourtant investi en 2011 avec l'anthropologue du fait religieux, Dounia Bouzar, pour un Guide pratique de la laïcité. Au bout du compte, le rapport a été mis au placard.

Gauche ou droite, la volonté de réduire l’espace de liberté des femmes voilées rassemble au-delà des clivages politiques.



Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur


Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par ali le 30/05/2013 11:28 | Alerter
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L’année 2012 s’annonce avec son cortège d’élections, de promesses, et de séductions à destination de notre communauté.
Nous allons être confrontés dans les semaines à venir, comme nous le sommes lors des fêtes musulmanes dans nos mosquées, à de nombreux discours sur le respect, l’intérêt, qui est porté à notre communauté.
Mais au-delà de ces discours de circonstances destinés à asseoir une adhésion électorale, parfois avec la complicité passive ou active de nos représentants religieux, politiques ou associatifs, subsiste une réalité que nul ne peut nier et dont vous êtes les premières victimes en même temps que les premiers responsables par votre manque de cohésion et de solidarité.
La communauté musulmane est victime depuis plusieurs années de discrimination, au niveau de sa pratique religieuse, de l’attribution de logements sociaux, de l’accès à l’emploi, et d’une forme de stigmatisation au moment où la France qui va mal, a besoin de bouc émissaire.
Nous sommes d’ailleurs la seule communauté, pour qui une loi concernant moins de 3000 personnes, a été votée après débats et commissions parlementaires passionnés.
Comme si, ces femmes musulmanes portant le hidjab, représentaient à elles seules, une menace pour la sécurité nationale.
Et comme si ces attaques ne suffisaient pas pour garantir une France exclusivement chrétienne, une députée du Parti Radical de Gauche en collaboration avec le Parti socialiste, a déposé une proposition de loi tendant à interdire le port du hidjab dans ...  

2.Posté par lr407 le 31/05/2013 06:36 | Alerter
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Cette obligation de faire refluer la religion vers l'espace privé ne peut être déduite d'aucune prescription du droit international des droits de l'Homme. Ainsi, l'article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme (CEDH) stipule, dans son premier alinéa, que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites ». Le second alinéa de cet article fixe les conditions auxquelles cette liberté peut être restreinte : «La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui.» Ainsi, selon la CEDH - qui appartient, au même titre que toutes les conventions internationales, au rang le plus élevé dans la hiérarchie des normes -, la manifestation publique d'une religion peut être effectivement restreinte, mais sûrement pas au nom du principe général vague que «la religion est une affaire privée qui doit le rester ».

3.Posté par Mohamed le 10/07/2013 11:09 | Alerter
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