Religions

Lhaj Thami Breze, une nouvelle fois président de l’UOIF

Organisations musulmanes

Rédigé par Nicolas Mom | Mardi 27 Septembre 2005 à 11:57

Lhaj Thami Breze a été réélu, dimanche 25 septembre, au poste de président de l’Union des organisations islamiques de France, et ce pour un mandat de quatre ans. Depuis 1992, il enchaîne les mandats de la présidence. Mais que dire du bilan de l’UOIF ? Après ces quatre années passées à la présidence, Lhaj Thami Breze est entré dans l’histoire de l’UOIF et de fait de l’islam en France avec sa participation au Conseil français du culte musulman (CFCM).



Hier fondamentalistes, les cadres de l’UOIF sont aujourd’hui modérés depuis l’invitation à la « table de la République » de Nicolas Sarkozy pour mettre en place ce fameux Conseil français du culte musulman (CFCM). Les autrefois « barbus » et maintenant « modérés » de l’UOIF sont aujourd’hui applaudis par la droite française.

Modération « adroite »

Ainsi, selon Le Monde, « le député (UMP) et maire de la ville (de Raincy), Eric Raoult, présent lors de la séance d'ouverture, a tenu à féliciter l'UOIF pour sa modération ». « Que la ville du Raincy soit en mesure d'accueillir l'assemblée générale de l'UOIF, je ne pense pas que cela aurait été possible il y a quelques années », a déclaré Eric Raoult depuis la salle des fêtes au Raincy (Seine-Saint-Denis).

Une modération mais à quel prix ? Car si l’on peut douter d’un glissement politique de l’UOIF vers la droite française, il est cependant certain que la tête du CFCM (qui a été l’objet de moults débats) pour cette deuxième année consécutive a été laissée au recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Compromis qui n’a pas laissé les musulmans de France indifférents. D’autant plus que pour marquer l’unité, et pour la première fois de l’histoire du Bourget (la rencontre annuelle de l’UOIF, réunissant des musulmans de la France entière), le recteur Dalil Boubakeur a été invité et est venus s’exprimer à la tribune.

Vers de nouvelles orientations

Avec ce nouveau mandat, Lhaj Thami Breze s’inscrira, peut être, une nouvelle fois dans l’histoire de l’UOIF. Puisque l’objectif de cette dernière, fixé par le conseil d’administration, est de réformer l’UOIF. Souvent critiquée par ces positions quelque peu frileuses sur la loi antifoulard, l’autre objectif que s’est fixée l’Union est la mise en place d'écoles privées musulmanes. Après s’être installée dans la vie politique française, la seconde étape de l’UOIF sera peut être le passage à l’acte… A suivre.