Economie

Les marchés croient en la reprise

Rédigé par Bouali Houda | Mardi 4 Novembre 2003 à 00:00

La Bourse de Paris a bondi lundi, touchant son plus haut niveau depuis le 27 août 2002, portée par de bons indicateurs d'activité dans l'industrie en Europe et aux États-Unis, selon des sources de marché. Après une ouverture en hausse de 0,26%, et avoir touché en séance un pic à 3.431,74 points, le CAC 40 a gagné 1,95% en clôture à 3.439,07 points. Le précédent niveau le plus élévé atteint par le CAC 40 remonte au 27 août 2002. Il était alors à 3.570,50 points. L'indice du Nouveau marché a engrangé 1,60% à 668,07 points. Les échanges sur le règlement différé sont restés moyens, à 3,32 milliards d'euros.



La Bourse de Paris a bondi lundi, touchant son plus haut niveau depuis le 27 août 2002, portée par de bons indicateurs d'activité dans l'industrie en Europe et aux États-Unis, selon des sources de marché. Après une ouverture en hausse de 0,26%, et avoir touché en séance un pic à 3.431,74 points, le CAC 40 a gagné 1,95% en clôture à 3.439,07 points. Le précédent niveau le plus élévé atteint par le CAC 40 remonte au 27 août 2002. Il était alors à 3.570,50 points. L'indice du Nouveau marché a engrangé 1,60% à 668,07 points. Les échanges sur le règlement différé sont restés moyens, à 3,32 milliards d'euros.

 

L'emploi reste à la traîne

Si les chiffres économiques américains étaient excellents jusque-là, il manque encore la reprise de l’emploi. 'Dès que celle-ci sera acquise, les marchés, le dollar et les taux longs devraient monter sensiblement', estime Roger Polani, de la société de gestion SPGP, dans une note à ses clients.

 Aux États-Unis, l'indice d'activité du groupement national des directeurs d'achats des entreprises industrielles, s’est élevé à 57% en octobre contre 53,7% en septembre et 55,9% attendu par les analystes.

 Les opérateurs ont surtout noté que l'indice de l'emploi dans le secteur s'est amélioré timidement, à 47,7% contre 45,7% en septembre, approchant du 'niveau de 47,8% en général compatible avec un rapport mensuel sur l'emploi positif', selon Marie-Pierre Ripert, économiste chez CDC Ixis.

 Ces bons chiffres ont ragaillardi le dollar, l'euro se repliant à 1,1459 dollars à la clôture de Paris contre 1,1591 dollars vendredi soir, ce qui améliore les perspectives des sociétés françaises exportatrices.

 

L'industrie et le dollar s'améliorent

L'activité industrielle s'est aussi révélée meilleure que prévu en zone euro, avec un indice à 51,3 points en octobre contre 50,1 en septembre, selon NTC Research.

Sur les marchés américains peu après la clôture à Paris, le Dow Jones gagnait 0,82% et l'indice composite Nasdaq 1,37%.

Ailleurs en Europe, la tendance était aussi au vert: Londres a gagné 1,05%, Francfort prenait 2,36% et le DJ Euro Stoxx 50 1,98% en fin de journée.

 

A Paris, où 39 des 40 valeurs du CAC ont terminé en hausse, les sociétés de services informatiques ont monopolisé les cinq plus fortes progressions, portées par l'intérêt de Cap Gemini Ernst and Young pour les activités informatiques de l'Allemand ThyssenKrupp.

Unilog a gagné 6,24% à 47,99 euros, GFI Informatique 5,92% à 6,80 euros, Valtech 5,38% à 0,98 euros, Altran Technologies 5,26% à 11,20 euros et Atos Origin 4,88% à 60,20 euros. 'Ces sociétés se sont désendettées et présentent maintenant un attrait, dans la perspective de regroupements, comme on l'a vu dans le cas de Cap Gemini et Transiciel ou dans celui d'Atos Origin et Sema', indique Lionel Pellicer, analyste chez Fideuram Wargny.

 

Cap Gemini Ernst and Young a gagné 2,98% à 44,64 euros, après avoir confirmé lundi qu'il a déposé une offre de rachat de la filiale informatique du groupe allemand ThyssenKrupp, afin de se raffermir sur le marché allemand.

Le groupe d'électronique grand public français Thomson n'a finalement gagné que 0,50% à 18,21 euros, profitant de la création tant espérée d'une co-entreprise en Chine dans l'industrie de la télévision et de la vidéo. 

Le groupe de défense et d'aéronautique EADS a pris 3,03% à 18,03 euros, à trois jours de la publication de ses résultats trimestriels, l'occasion pour le courtier américain Goldman Sachs de rappeler qu'EADS est sa valeur attitrée dans le secteur.