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Les jeunes de Metz organisent leur forum professionnel

Rédigé par Fouad Bahri | Mercredi 14 Mars 2007 à 13:32

Pour la seconde fois, l’Association Avenir jeunes de Borny a réuni, samedi 3 mars, professionnels de l’emploi et jeunes de tous horizons, pour tenter de répondre au défi de l’emploi et de l’orientation professionnelle.



"Améliorer le contact entre les jeunes et les parents". Lorsqu’on lui demande quel est le but de cette association, la réponse de Khaled al Brahmi, militant de l’AAJB et enseignant de physique dans un établissement privé, est sobre. "Nous voulons sensibiliser les jeunes sur leur avenir professionnel, car ils sont perdus sur cette question. On ne veut pas se substituer aux organismes officiels qui travaillent sur cette question. Notre tâche est complémentaire. Nous voulons simplement servir de médiateur, en agissant sur le terrain de manière pratique".

Fondée en 1989 par Abdelkrim Tahani, l’AAJB organise en 2005 une journée consacrée à l’orientation et la formation professionnelle. Face au succès de ce premier évènement, l’association est invitée à renouveler l’opération. "Il y a une forte demande sur ce sujet. Beaucoup de parents ont fait pression sur nous pour qu’on renouvelle l’opération", précise Khaled.

Avec dix-neuf stands, soit le double de la dernière exposition, et la participation de nombreux acteurs du monde professionnels dont l’armée, l’AFPA, la Chambre de commerce ou la caserne des pompiers, cette seconde version a été un succès, en terme d’organisation, même si l’affluence a été moindre qu’en 2005.

Des professionnels au service des jeunes

Centre AFPA de Metz
Comment résoudre le problème d’orientation professionnelle des jeunes ? Pour l’AFPA, la solution réside dans un accompagnement personnalisé. "On part du projet professionnel qu’on va creuser avec les jeunes, on les accompagne pour trouver un stage, jusqu’à concrétisation du projet". Bien sûr, les filières bouchées sont déconseillées. "Il y a des secteurs totalement bouchés. On essayera donc de trouver la bonne solution pour que la personne puisse trouver un emploi". L’AFPA est en liaison avec les missions locales, PAIO, ALE, UDAF et l’Ecole de la seconde chance, qui orientent, chaque semaine, les jeunes vers elle, pour des journées d’informations collective. Puis, des entretiens individuels de recrutement sont organisés, sur la base du dispositif validé par l’AFPA et la mission locale.

Responsable de la formation dans la société privée de transports en commun, Les Rapides Lorraine, Mr Pinck attzend beaucoup de cette journée. Car son secteur est riche en offres d’emplois. "On recherche de tout, conducteur/receveur, du personnel dans l’administratif, dans l’exploitation, des carrossiers, des peintres, des tauliers. Pour le secteur seul de la conduite, on recrute chaque année entre vingt et trente chauffeurs". Le profil des employés est aussi mixte. "La moitié de nos employés sont des jeunes, les autres, des personnes plus anciennes qui ont changé de boîtes. On a également beaucoup de filles, 24 sur 240 conducteurs". Chaque employé suit une formation, puis, tous les cinq ans, une remise à niveau. Mais c’est l’image de la profession qu’il faut améliorer, d’après Mr Pinck. "Je veux dire aux jeunes que notre profession, ce n’est pas ce qu’ils voient à la télé, avec les bus brûlés. Il y a un contact humain et moi c’est ce qui m’intéresse."

Un travail intergénérationnel

On le voit bien, formation et orientation professionnelle sont des sujets porteurs et stratégiques, en particulier à quelques jours des échéances électorales. Les politiques ne s’y sont pas trompés, à l’instar de François Grosdidier, député UMP d’Alsace Moselle et Nathalie Griesbeck, député européenne de l’UDF (lire la double interview), qui ont fait tout deux le déplacement.

La collaboration intergénérationnelle a aussi permit à des cadres associatifs de cultures et d’âges différents de travailler ensemble. Jamaldinne et Nadia Oulad, trentenaires et membre de l’AAJB, très investis dans l’organisation, partagent ce sentiment. "Notre projet est initié par notre génération, mais il a pu aboutir car nous avons été épaulé par la génération de nos pères. Nous avons beaucoup de chance que cette génération suivent ce type de projet et ne soient pas suspicieux".