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Points de vue

Les droits des musulmanes font aussi partie des droits des femmes

Rédigé par Collectif de femmes musulmanes européennes | Lundi 30 Juillet 2018 à 11:55

           

Plus de cent femmes musulmanes européennes appellent à impulser un véritable modèle européen d'inclusion et de pluralisme afin de permettre à tous et à toutes un accès à l'emploi et à l'éducation. Elles adressent une lettre ouverte ici publiée sur Saphirnews.



A l’image, une conférence contre l’intolérance et les discriminations contre les musulmans, organisée par l’OSCE et l’Université de Georgetown, s’est tenu à Vienne en octobre 2017.  © OSCE/Salko Agovic
A l’image, une conférence contre l’intolérance et les discriminations contre les musulmans, organisée par l’OSCE et l’Université de Georgetown, s’est tenu à Vienne en octobre 2017. © OSCE/Salko Agovic
La Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres du Parlement européen a récemment débattu pour la première fois de la situation des femmes musulmanes en Europe. Un collectif de femmes musulmanes appelle à un réel modèle européen d’inclusion et de pluralisme qui permette à toutes et tous d’accéder à l’emploi et à l’éducation et qui ne mette pas une pression supplémentaire sur les femmes.

Selon un rapport récent du Open Society Justice Initiative, presqu’un Etat membre de l’Union européenne sur trois a introduit des restrictions juridiques sur les tenues vestimentaires des femmes musulmanes, que ce soit au niveau local ou national. En outre, les interdictions du port du voile ou d’autres vêtements portés par les femmes musulmanes, tant par des institutions publiques que privées, sont de plus en plus répandues dans plus de la moitié des pays de l’Union européenne. Avec pour conséquence d’empêcher ces femmes d’avoir accès à des emplois. Comment peut-on sérieusement réconcilier cela avec les principes européens de non-discrimination et d’égalité des genres ?

Lire aussi : Les interdictions vestimentaires en Europe passées au crible, la France « chef de file »

Il y a néanmoins de l’espoir pour une Europe inclusive : dans la plupart des pays, des propositions d’interdictions ont été rejetées soit par des législateurs soit par des tribunaux. Cela montre que de nombreuses personnes se mobilisent pour empêcher la stigmatisation et les discriminations envers les femmes musulmanes, notamment à travers des campagnes menées par des associations.

Cela est d’autant plus important que les analyses montrent que nombre de ces interdictions de porter des signes religieux ciblent clairement les femmes musulmanes, même si elles sont présentées comme s’appliquant à tous les groupes religieux de manière égale. En effet, ces restrictions sont souvent adoptées suite à des débats publics houleux sur les tenues vestimentaires de femmes musulmanes et sur la présence des musulmans en Europe. L’argument de la « neutralité » est souvent utilisé afin de discriminer de manière légale les femmes musulmanes. D’autre part, de nombreux partis d’extrême droite se font les défenseurs de telles interdictions, en prônant des discours islamophobes.

La neutralité demeure bien entendu un principe clé de nos sociétés. On ne peut néanmoins pas déconnecter son usage actuel ainsi que ces politiques restrictives du contexte de suspicion généralisée envers les musulmans, de l’impact disproportionné de ces restrictions sur les femmes musulmanes, et de la dimension structurelle de cette exclusion, qui a aussi un impact sur la manière dont la société perçoit les femmes musulmanes.

Il faut faire preuve de courage politique et célébrer la diversité en s’assurant que toutes et tous, avec leurs identités multiples, puissent contribuer à nos sociétés. Il faut choisir des approches inclusives et positives plutôt que l’exclusion et les entraves aux droits fondamentaux. Une telle approche constituera également un moyen puissant d’empêcher les partis les plus xénophobes de gagner en force dans plusieurs pays européens.

Il y a déjà de nombreux exemples positifs d’employeurs dans les secteurs publics et privés qui ont fait le choix de l’inclusion et qui influencent les développements politiques et juridiques dans différents pays de l’UE. Nous espérons que d’autres pays et institutions privées leur emboîteront le pas.

Les Etats membres de l’UE doivent évaluer les effets spécifiques de règles concernant le port de signes religieux dans les institutions publiques et privées sur les femmes musulmanes. Ils doivent également s’assurer que leurs pratiques et politiques promeuvent des lieux de travail et d’enseignement et des espaces publics inclusifs, notamment en rejetant toute nouvelle proposition d’interdiction de signes ou vêtements religieux dans l’emploi et/ou le secteur public. Pourquoi est-ce si difficile de choisir l’inclusion et de soutenir l’émancipation des femmes ?

Le débat au Parlement européen sur la situation d’exclusion vécue par un groupe spécifique de femmes en Europe constitue un soutien à la solidarité féministe plus large avec les femmes musulmanes qui commence à se manifester en Europe. A l’heure où les femmes musulmanes sont aussi victimes d’attaques racistes et sexistes, il est temps de reconnaître que les discriminations structurelles auxquelles elles sont confrontées alimentent le racisme et le sexisme.

Signataires

Julie Pascoët, Réseau européen contre le racisme (ENAR), Lila Charef, Collectif contre l’islamophobie en France, Chafika Attalai, Collectif contre l’islamophobie en France, Rokhaya Diallo (France), Arzu Merali, Islamic Human Rights Commission, Marianne Vorthoren, Stichting Platform Islamitische Organisaties Rijnmond (Netherlands), Ikrame Faris, Stichting Platform Islamitische Organisaties Rijnmond (Netherlands), Siham Harcha, Stichting Platform Islamitische Organisaties Rijnmond (Netherlands), Rhariba Tlaqui, Stichting Platform Islamitische Organisaties Rijnmond (Netherlands), Berna Toprak, Kahina Rabahi, European Network of Religion and Belief, Layla Azzouzi, Collectif contre l’islamophobie en Belgique, Esmaa Alariachi, Al Nisa (Netherlands), Saida Derrazi, Emcemo and Collective against Islamophobia and Discrimination (Netherlands), Nawal Mustafa, Nadia Khedachi, Forum of European Muslim Youth and Student Organisations, Hajar El Jahidi, European Forum of Muslim Women, Hande Taner, Forum of European Muslim Youth and Student Organisations, Ndella Paye ; Ibtissam Abaaziz, Stichting Meld Islamofobie (Netherlands), Hiba Latreche, Etudiants Musulmans de France, Hassiba Kechiche, Forum of European Muslim Youth and Student Organisations, Camilya Othmani ; Dr. Lara-Zuzan Golesorkhi, With or without (Germany), Nora Akachar, Esra Farag-Nous, Women United, Olga Vos, Nesrine Tanane, The Beautyness, Loubna Bouzaidi, Saloua Assegaf, Sandra Doevendans, Hollandse Liedfe (Netherlands), Rahma Esther Bavelaar, Stichting Meld Islamofobie (Netherlands), Jamila Faloun, Jennifer Nowe, Collectif Les Cannelles (Belgium), Ihsane Haouach, Collectif Les Cannelles (Belgium), Ibtissam Mossaoui, Najoua Admi, Horia El Ghanouti, Al Nisa (Netherlands), Angela Alaidrus, Al Nisa (Netherlands), Hanane Idlamine, Collectif Les Cannelles (Belgium), Ibtissa El Adlouni ; Sandra Iman Pertek, European Forum of Muslim Women, Ouafa Lakhal, European Forum of Muslim Women, Mahinur Ozdemir, Collectif Les Cannelles (Belgium), Houraye Sakho ; Kim Lecoyer, Karamah EU, Fadoua Falloun, Mirjam Laafou, Nadia Aknouch, Fatima Akchar, Fatin Kichouhi, Rabiaa El Ousrouti, Jasmina Faloun, Sara Kichouhi, Imane Kichouhi, Manaar Faloun, Soundous Oulkadi, Nermin Abdellatief, Samira Bettah, Hind Shouli, Meredith Hoogwoud, F.Z Achelhi, Jamila El Arkoubi, Gizlan Zariohi ; Mariam Amzaiab, Stichting Platform Islamitische Organisaties Rijnmond (Netherlands), Mehtap Konuksever, Karima Aberkan ; Soumaya Aanzi, Hijab Sensation, Joany Gourari Dahlmans, Muslima Matters, Dionne Abdoelhafiezkhan, IZI Solutions, Alaa Al Khalili, Aziza Friguech, Dalila Elouarti ; Zainab Marrakchi, Muslimska Kvinnoföreningen (Sweden) and European Forum of Muslim Women, Naziha Bettah, Belkaj Najat, Suzan Affara, Mariam Zarioh ; Rebecca Duqueh, Collectif Les Cannelles (Belgium), Sarah Izat, Hanane Abouellotfi ; Fatiha Azzerhouni, Universiteit Leiden (Netherlands), Rachel Johns ; Devika Partiman, Stem op een vrouw, Nadia Es Saghouani, Oujdane Ibn Lkassem, Saida Ait Haddou Ali, Houda Riffi Acharki, Mariam Annali, Samira El Mhassani, Nadia El Boutayebi, Malika Hamidi ; Sakina Ghani, Resisters ; Hanan Amer, Amal Women Association Ireland, Nor Nasib, Amal Women Association Ireland, Najet Halfaoui, Amal Women Association Ireland, Amel Yacef, Amal Women Association Ireland, Kate O’Connel, Amal Women Association Ireland, Bayane Ahmadi ; Malia Bouattia, Committee Justice and Liberties (France), Maz Saleem, Stand up to Trump, Zara Sultana, MEND (United Kingdom), Nafisa Bakkar, Amaliah, Selina Bakkar, Amaliah

Lire aussi :
« Lutter ensemble avec nos différences », ou l’alliance possible entre afro-féminisme et féminisme musulman
Entre racisme et sexisme, les femmes musulmanes paient le prix fort de l'islamophobie en Europe




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17.Posté par Nisrine le 20/08/2018 10:20 | Alerter
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Je viens de voir que la pro-dictature Sonia avait justifié les emprisonnements et les tortures pour délit d'opinion de dizaines de milliers de Turcs et le licenciement de centaines de milliers d'autres provoqués par le paranoïque tortionnaire Erdogan.

Elle s'enfonce encore plus en expliquant benoîtement qu'il faut faire ce genre de chose, même si parfois ça peut aboutir à des trucs chelous comme le gouvernement de Vichy (la petite réserve du bout des lèvres qui tue !)

Au secours !! Je regrette du coup mon message précédent, où j'essayais de lui expliquer patiemment son erreur de raisonnement. On n'en est plus, là. Il faut l'envoyer d'urgence faire un séjour de 20 ans dans les prisons turques (qu'elle approuve), et on en reparlera à sa libération...

16.Posté par Nisrine le 20/08/2018 10:05 | Alerter
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L'agressivité haineuse de Sonia est tout simplement délirante. Elle éructe de rage car elle est incapable de trouver la moindre faille dans mes arguments. Posture classique de celles et ceux qui ne supportent pas qu'on leur démontre qu'ils et elles ont tort à l'aide d'un raisonnement rationnel.

Je recommence donc patiemment, sans grand espoir : il est FAUX de dire que la loi française gênerait spécifiquement les musulmanes et pas les athées. Pour deux raisons.

1) Une musulmane N'EST PAS une femme enfermée dans un foulard et qui prétend que l'enlever est pour elle équivalent à un viol. Cela est ce que voudraient nous faire croire les fanatiques religieux (hommes ou femmes) dont le désir le plus cher est d'avoir la mainmise totale sur l'esprit, le corps, les comportements de leurs coreligionnaires. En REALITE, il y a autant de façon d'être musulmane que d'être athée, menuisier, ou âgé de plus de 50 ans. Merci de ne pas vouloir régenter la vie des autres.

2) Les athées sont extrêmement gênés lorsqu'il s'agit d'accueillir, en tant qu'agent public, l'expression souvent impérialiste de la supersition religieuse. Elles et ils font de gros efforts de neutralité. Chacun est donc capable d'en fournir aussi.

Cette idée consistant à dire que les athées n'ont pas de vie spirituelle et ne peuvent donc pas être gênés par quoi que ce soit est typique de l'ignorance et la posture de supériorité satisfaite des pro-superstition. La rage de Sonia nous en donne un exemple éclatant.

15.Posté par François Carmignola le 19/08/2018 21:05 | Alerter
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@Sonia
Je pense au contraire avoir très bien compris ce que vous vouliez dire: la restrictions imposée aux vêtements des fonctionnaires ne gênent pas les athées mais les musulmans, qui se trouvent donc discriminés injustement.

Quand au fait de rendre le service qui est "bien sur" indépendant de la religion affiché, c'est un second argument. Il est équivalent à la défense bêta du conflit d'intérêt basique: mon gendre que j'ai nommé ministre des finances (je parle d'Erdogan, là) est très compétent…

Dans les deux cas, l'affirmation explicite d'une principe de vie contraire à la majorité est jugé scandaleux par suffisamment de gens. Raison de plus pour que l'Etat, garant de la paix civile, impose la neutralité.

Au travail, cohabiter avec des femmes voilées est très déplaisant, beaucoup de femmes européennes s'y refusent et cela dans le secteur privé aussi. Que voulez vous, c'est culturel. Heureusement qu'il y a des pays libéraux respectueux des libertés comme la Turquie ou l'Iran qui autorisent la fameuse pratique. Au fait, cela y devient quasiment obligatoire, vous le saviez ?

14.Posté par François Carmignola le 19/08/2018 20:20 | Alerter
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@Alphonse
"différence ontologique", qualification un peu ampoulée, je vous l'accorde, signifie précisément ce que vous exprimez: même si on est garçon manqué, ou si on ressemble à une femme, on serait "dans l'être même" différent.

Et bien je nie cette différence: selon moi, et des conceptions élaborées en Occident, mais pas que, il n'y a pas de différence "dans l'être" entre homme et femmes. Ils sont les mêmes droits, les mêmes choix de vie possibles, les mêmes droits à l'héritage, le même statut religieux (quand on a une religion conforme à ces principes là) et rien, et surtout pas leurs organes génitaux, ne mérite qu'on leur attribue un "être" spécial. Ce sont des humains de plein droit, égaux en principe et symboliquement à tous les autres êtres humains, hommes ou femmes.
Seriez vous en faveur du port du voile pour la différence d'être que vous proclamez soit encore plus explicite, ou bien qu'on puisse (enfin) différencier les mâles des femelles ?

13.Posté par Louloute le 19/08/2018 15:40 | Alerter
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Moi je suis une femme de 49 ans mais encore aujourd'hui je ne sais pas ce que c'est. Lol.
J'en ai l'air. Je fais avec ça. Lol.

12.Posté par Cricri le 19/08/2018 15:31 | Alerter
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Hé oui! D'ou l'expression l'idéal féminin. lol.

11.Posté par Bébert le 19/08/2018 15:24 | Alerter
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Les musulmanes ne sont pas aimées en Europe. Pas aimées est peut etre un bien grand mot mais disons que contrairement aux femmes blanches elles peuvent etre confrontées au racisme. Si l'on regarde les émirats par exemple les musulmanes peuvent également etre celles qui le font subir à d'autres en exploitant les femmes immigrées pauvres.
Une femme blanche occidentale aisée tandis qu'elle n'a aucune difficulté matérielle peut quant à elle avoir également des difficultés. Le féminisme est souvent méprisé pour cette raison. Chacune à ses difficultés et il existe autant de féminisme que de femmes.

10.Posté par Alphonse le 19/08/2018 14:55 | Alerter
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François. Vous servez le terme ontologie à tour de bras. On croirait que vous avez découvert un mot, un sens tandis que ce terme n'en a réalité pas vraiment et que vous voulez le faire connaitre. Je vous lis souvent sans intervenir mais puisque je le fais aujourd'hui je vous le dis.
Différence ontologique entre homme et femme dites-vous. Non. Ca c'est votre grille de lecture. Une femme n'existe pas autrement elle serait toute les femmes et c'est une impossibilité. On peut très bien ressembler à un camionneur on n'en reste pas moins une femme.
Etre femme (ou homme) est un état. On ressemble à une femme mais personne ne peut dire ce qu'est etre une femme que cette dernière.
Nous sommes perçus comme étant des corps et n'étant que cela. Lorsque l'on voit un corps de femme on en dit que c'est une femme. Mais rien de plus.
Moi par exemple on m'a toujours pris pour une jeune fille tandis que je suis un garçon.
On est pour les autres ce qu'ils voient et rien de plus.
L'ontologie c'est ce qui existe. Mais il y a une différence entre la science et le fait d'etre.
Une femme est effectivement une femme mais elle n'est pas toutes les femmes.
Il existe des femmes obsédées par leurs féminités qui ne conçoivent pas de porter autre chose que des jupons, des talons et qui pensent de cet artifice qu'ils font d'elle une femme, une vraie.
Il existe des musulmanes qui portent un foulard et qui pour autant sont de vrais garçons manqués, autoritaires et qui ne conçoivent pas de se faire commander...  

9.Posté par Sonia le 18/08/2018 21:24 | Alerter
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Moi fonctionnaire athée je n'ai rien à changer de mes habitudes et n'ai pas d'effort à faire. Moi je suis très bien. Je suis quelqu'un de très bien. C'est tout ce que ça dit.
Une musulmane quant à elle doit changer quelque chose de ses habitudes. Ce n'est donc pas équivalent. Cependant on fait comme si. On ment. C'est tout ce que j'ai voulu dire.
L'équivalent serait que moi aussi je doive changer quelque chose de mes habitudes.
Que je doive faire quelque chose qui n'ai pas de sens pour moi, autrement dit porter un foulard.
Ce n'est pas équivalent mais on fait semblant d'admettre que c'est équivalent.
C'est tout ce que j'ai voulu dire.

8.Posté par Sonia le 18/08/2018 21:09 | Alerter
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François. Quantité de musulmanes qui portent le foulard sont fonctionnaires. Elles le retirent à leur travail et le remettent ensuite. Vous etes servi par des musulmanes qui portent le foulard et vous n'en savez rien. C'est grave.
Les musulmanes respectent la laicité retirent leurs foulards est égal pour vous à elles n'existent pas et sont visibles parce qu'elles sont invisibles. Vous etes très grave François.
Les musulmanes qui portent le foulard sont agents des impots, enseignantes, infirmières, vous en croisez tous les jours mais vous ne le savez pas car elles respectent la laicité.
Et pour vous ça signifie pas je ne les voie pas elles n'existent donc pas. Vous etes grave.

7.Posté par Sonia le 18/08/2018 20:53 | Alerter
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Vous non plus n'avez rien compris François.
Il est demandé à un fonctionnaire une neutralité sans qu'il soit précisément question de religion.
Ce sont les originaux qui ont compris cela.
Les fonctionnaires doivent taire leurs opinions qu'elles puissent religieuses, politiques ou sur quelque sujet que ce soit.
Ils sont un service ne doivent etre que cela et il n'est pas question de religion dans l'affaire. Ils ne doivent pas aborder de thèmes personnels, ils sont là uniquement pour rendre un service, ne doivent répondre à des questions qui n'évoque que cela comme c'est le cas dans beaucoup d'autre profession.
Au travail on devient une autre personne, on ne doit pas manifester plus de préférence envers un client qu'envers un autre.
Ce sont les gens qui focalisent sur les religions tandis qu'ils n'est absolument pas question de cela mais il est effectivement question de cela entre autre. Rien de plus.
Pour ma part ce que j'ai voulu dire c'est que connaitre le statut social d'un agent ou ses affinités me laisserait complètement indifférente.
Je connais les opinions de certains de mes collègues de travail et ils connaissent certaines des miennes.
Cependant dès lors que l'on reprend le travail nous en faisons abstraction et devenons des individus qui fournissent un service, nous mettons une distance avec les demandeurs il n'y a plus qu'eux qui compte et quant à nous nous ne sommes personne.
C'est ça un fonctionnaire. Une personne disponible dont le role est rendre service et il ...  

6.Posté par François Carmignola le 16/08/2018 21:03 | Alerter
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@Sonia
Le fait de ne rien porter comme signe extérieur d'appartenance ne signifie absolument pas que l'on est athée, alors que le port du voile, signe affirmé de l'appartenance à une religion qui affirme la différence ontologique entre homme et femme, principe contraire aux lois publiques proclamées par l'Etat signifie ce que je viens de dire. Votre raisonnement, par ailleurs sophisme habile et bien troussé se trouve donc invalide, finalement.

L'Etat tolère les religions obscurantistes et les pratiques sadomasochistes qui lui sont associées, mais dans une certaine limite, qui s'arrête au comportement de ses agents, justement empêchés de manifester ce que beaucoup (et oui) jugent obscène. C'est culturel, il faut vous y faire.

5.Posté par Schaft le 16/08/2018 17:51 | Alerter
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Les musulmanes bourgeoises font ce qu'elles veulent par rapport aux musulmanes pauvres. C'est une dimension qu'il ne faut pas oublier. Une musulmanes aisés peut etre de celles qui exploitent une musulmane pauvre. Musulmane ne veut donc rien dire. Pareil pour noir. Il existe des noirs qui ont une situation et qui de ce fait deviennent des tyrans envers d'autres noirs. Je crois que c'est le mot intersectionnalité qui sert à le dire. Il y a des classes sociales il ne faut pas l'oublier, que ce soit entre blancs ou entre noirs. Il peut exister une féministe blanche qui a son service une femme blanche qu'elle méprise et dont elle ignore tout les tracas de bonne foi. Une bourgeoise blanche n'a pas les meme soucis, les memes préoccupations, difficultés qu'une prolétaire blanche ou noire. Le féminisme n'existe pas. Il existe autant de féminisme que de femmes. Des féminismes donc.
Chacune voit midi à sa porte. Une prolétaire ne connait pas les soucis d'une bourgeoise et inversement. Le féminisme est difficile à cerner et souvent déconsidéré pour cette raison. Il y en a trop.

4.Posté par Sonia le 16/08/2018 17:31 | Alerter
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Madame la fonctionnaire athée.
Dans un monde normal tout le monde devrait se ficher que vous puissiez etre athée.
Cependant, on ne va tortiller du fion c'est le désiderata de l'Etat.
Il embauche des travailleurs, des bras, une neutralité, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils ont des avantages, ils doivent fidélité à l'Etat peu importe ce qu'on leur demande, ils sont aux ordres et doivent donc etre neutres, sans opinions.
Qu'ils puissent etre militaires, policiers, simples agents....peu importe leur statuts, postes, un Etat ne se méfie pas en premier des citoyens mais de ses agents, de ceux qui sont à leurs ordres. Des agents qui ne sont plus sous controle ça peu donner un Etat dans l'Etat, renverser des dirigeants, ça peu basculer très loin.
Ce n'ai pas un athéisme qui est demandé à des agents de quelque pays que ce soit mais une obéissance, une fidélité. Rien de plus.
Je suis une personne athée. Je suis fonctionnaire, je n'ai donc eu rien à changer de mes habitudes, de mes moeurs. Par contre une musulmane pratiquante quant à elle si elle à le désir d'etre fonctionnaire se doit de changer quelque chose, d'abandonner ses habitudes.
Elle le décide elle meme, personne ne l'oblige à etre fonctionnaire, mais si elle en a le désir elle se doit de changer, de ne pas porter de foulard.
Quant à moi athée si j'ai le désir d'etre fonctionnaire je n'ai rien à changer de mes moeurs, de mes habitudes.
Il y a une différence entre elle et moi.
C'est bien sur un choix mais il n'empeche ...  

3.Posté par Nisrine, fonctionnaire athée (mais qui n''''en fait jamais état) le 09/08/2018 19:27 | Alerter
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Il n'y a absolument AUCUNE loi française qui interdise spécifiquement aux musulmanes de porter tel ou tel habit. Il y a une loi qui interdit aux agents publics d'imposer leur superstition religieuse (ou son absence) aux citoyens qu'ils servent, donc qui leur interdit d'exhiber les dites superstitions par l'intermédiaire de leurs vêtement ou bijoux divers (ainsi que de porter un tee-shirt disant : Vive l'athéisme).

Par conséquent les êtres humains (et en particulier les femmes musulmanes par leur histoire et/ou choix personnel) peuvent SANS AUCUNE restriction, accéder aux emplois du service public :

1) Parce que, contrairement à ce que voudraient faire croire les racistes essentialistes signataires de la pétition, une musulmane n'est pas égale à une femme qui porte un voile. Les femmes et les hommes de ce pays ne sont pas tenus par leur naissance ou leur histoire personnelle d'adhérer à telle ou telle habitude vestimentaire.

2) Parce qu'il leur suffit de faire comme moi, qui ne fais pas mention de mon athéisme auprès du public que je sers, c'est-à-dire qu'il leur suffit de ne pas obliger les citoyens à être informés qu'elles partagent telle ou telle superstition religieuse, information qui n'a rien à faire dans le service rendu.

Toute personne qui dit le contraire est un(e) négationniste (doublé d'un(e) raciste essentialiste victimaire).

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