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Société

Les discriminations, facteur de violence des jeunes selon la FRA

Rédigé par | Mercredi 27 Octobre 2010 à 17:04

           

L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) fait encore tomber un préjugé concernant les musulmans et l’islam. Sans surprise (du moins pour les croyants), l'islam n’encourage aucunement les comportements violents des adolescents ; ces comportements sont plutôt déclenchés par des situations de discrimination et la marginalisation sociale, selon un document de la FRA publié mercredi 27 octobre.



Les discriminations, facteur de violence des jeunes selon la FRA
Selon le dernier rapport de la FRA intitulé L’expérience vécue de la discrimination, de la marginalisation sociale et de la violence, « rien n’indique que les jeunes musulmans ont plus ou moins tendance à recourir effectivement à la violence que les jeunes non-musulmans (…) une fois qu’il a été tenu compte des autres aspects de la discrimination et de la marginalisation, ainsi que des autres caractéristiques de la vie des jeunes ».

L’étude comparative, qui a le mérite d’être claire, est repose sur une enquête réalisée auprès de 3 000 jeunes musulmans et non musulmans de 12 à 18 ans, en France, en Grande-Bretagne et en Espagne, « trois États membres de l’Union européenne qui ont connu des attentats terroristes liés à l’islamisme radical ou des troubles urbains impliquant des jeunes immigrants issus principalement d’un milieu musulman », indique l’Agence.

S’attaquer aux discriminations pour prévenir les violences

« Les jeunes qui font l’objet de discriminations et se sentent socialement marginalisés, de même que ceux qui ont été victimes de violence, seront plus susceptibles de recourir à la violence à l’égard d’autrui. Cette tendance vaut tant pour les jeunes musulmans que pour les non-musulmans », a déclaré Morten Kjaerum, directeur de la FRA, par communiqué.

Toutefois, les jeunes musulmans invoquant les discriminations sont plus nombreux que les non-musulmans en France et en Espagne qu’en Grande-Bretagne où aucune différence n’a été constatée entre les deux groupes. « Pour s’attaquer à certaines causes profondes de la violence, il est important de veiller à ce que les enfants ne soient pas eux-mêmes exposés à la violence et à la discrimination », a-t-il ajouté.

Degré de confiance des jeunes de 12 à 18 ans dans les personnes et les institutions. Familles, amis et dirigeants religieux sont les trois instances en qui les jeunes placent prioritairement leur confiance ; en dernier, les responsables politiques...
Degré de confiance des jeunes de 12 à 18 ans dans les personnes et les institutions. Familles, amis et dirigeants religieux sont les trois instances en qui les jeunes placent prioritairement leur confiance ; en dernier, les responsables politiques...
La plupart des jeunes ne sont pas en faveur de la violence et ce, quelles que soient leur religion ou leurs origines, indique le rapport mais il souligne un « lien étroit » entre le fait d'avoir été victime de discrimination ou de violences physiques ou psychologiques et celui de recourir à la violence.

Cependant, « être en faveur de la violence n’implique pas nécessairement le passage à l’acte » et « leur soutien à l’égard d’une guerre mondiale et/ou du terrorisme est très faible », tempère l’institution.

Il convient alors, pour la FRA, que les responsables politiques s’attaquent en priorité aux « situations quotidiennes d'exclusion et de discrimination qui touchent tous les jeunes » dans leurs politiques de lutte contre les menaces pesant sur la société telles que le terrorisme ou la délinquance juvénile afin de rétablir la confiance des jeunes dans les institutions. Seuls 37 % des jeunes victimes de discriminations ont confiance dans les responsables politiques, révèle le document.




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1.Posté par Eric le 28/10/2010 07:28 | Alerter
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Après plusieurs agressions d'hubalistes, en effet, je discrimine. C'est plus prudent.

2.Posté par Ah bon ? le 28/10/2010 18:14 | Alerter
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A tous ces "éberlués" qui parlent de violences des jeunes,ils ne sont que les descendants des "émeutiers" depuis la prise de la Bastille à Mai 68 et bien avant ! Beaucoup de ces " éberlués "à l'indignation sélective, devraient réviser leurs cours d'Histoire de France, jalonnée d'émeutes, de violences, de sang! a même décapité non pas un roi mais une reine! Qu'en adviendrat-il si un cas pareil se reproduit aujourd'hui, on enverra l'armée dans les banlieus? la guerre civile déclarée?

3.Posté par Veysel Filiz le 27/06/2011 01:41 | Alerter
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Le Représentant Spécial de la Présidence de l'OSCE sur l'intolérance et la discrimination envers les musulmans, l'Ambassadeur Adil AKHMETOV effectuera en compagnie des autres représentants une visite destinée à l'élaboration d'un rapport sur la France en terme d'intolérance et de discriminations.

Cette visite donnera l'occasion aux représentants de la société civile musulmane ou aux ONG travaillant dans les thématiques touchant les communautés musulmanes de partager leurs points de vus sur la situation en France eut égard à ces communautés. Les discussions autour des communautés musulmanes et les actes visant celle-ci ont défrayés la chronique ces dernières années avec une augmentation constante. Les rapports du CCIF dans ce domaine démontrent bien de la dangerosité de la courbe notamment en rapport aux crimes de haines.

Une occasion unique nous est donnée d'en référer au Représentant Spécial Akhmetov pour lui faire parvenir le ressenti du terrain. Il s'agit d'une étape importante pour créer l'environnement nécessaire et trouver un chemin constructif pour améliorer la situation des musulmans et de l'Islam dans notre pays.

Nous vous convions à cette rencontre le 27 Juin prochain à 18H30 à Paris au siège du DITIB, 17 Place de la Nation, 75011 Paris.

Rencontre avec les médias à 18H00.

Nous vous prions de bien vouloir nous confirmer votre présence lors de cette rencontre. Dans le même temps, nous vous serions gré de vouloir transmettre l'information à vos réseaux.


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