Connectez-vous S'inscrire

Religions

Les Hauts-de-Seine et les musulmans

Rédigé par Mom Nicolas | Mercredi 15 Juin 2005 à 00:00

           

Dans un article publié par le journal 20 minutes, le quotidien gratuit rapporte que le département des Hauts-de-Seine forme ses fonctionnaires sur l’islam. Approche des élections du bureau exécutif du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) oblige, la préfecture semble se mettre à la page de l’islam de France. Et quelle page ! Les intervenants et les référents de cet islam de France sont pour le moins douteux…



 

Dans un article publié par le journal 20 minutes, le quotidien gratuit rapporte  que le département des Hauts-de-Seine forme ses fonctionnaires sur  l’islam. Approche des élections du bureau exécutif du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) oblige, la préfecture semble se mettre à la page de l’islam de France. Et quelle page ! Les intervenants et les référents de cet islam de France sont pour le moins douteux…

 

 

La coïncidence est bien là. Nicolas Sarkozy, nouvellement renommé au ministère de l’intérieur est encore président du Conseil Général des Hauts de Seines. Inutile de préciser que c’est aussi l’homme de l’aboutissement du CFCM.

 

Son préfet, Michel Delpuech, est à l’initiative d’une conférence sur l’islam dont l’intervenant ne fut autre qu’Antoine Sfeir. Libanais, chrétien de surcroît, il dirige les cahiers de l’orient. Malgré l’officialisation et l’institutionnalisation du culte musulman par le biais du CFCM, le paternalisme semble toujours de mise. Ce n’est pourtant plus le nombre d’intervenants qualifiés et musulmans qui manquent pour expliciter l’islam ; le préfet fait néanmoins appel à Antoine Sfeir…

 

Mr Sfeir pour expliquer l’islam

 

Mr Sfeir est donc venu « expliquer les clés de cette religion aux acteurs de terrain qui travaillent principalement dans les quartiers à forte population de culture musulmane, » selon 20 minutes. Au journaliste du quotidien, Michel Delpuech affirme qu’il estime qu’ « il est important que les traditions puissent être respectées, et pour cela elles doivent être comprises ». Et il précise que la formation « porte aussi sur les risques liés à certaines dérives radicales ». Avec Antoine Sfeir comme référant, l’accent risque surtout d’être mis sur ce dernier point.   

 

Environ 140 policiers et fonctionnaires ont suivi cette conférence qui a visiblement suscité l’intérêt. En effet, toujours selon 20 minutes, des personnels de mairie, des fonctionnaires de la politique de la ville sont demandeurs de ce genre de formation.

 

Si l’initiative peut être saluée en ce sens qu’elle démontre une certaine prise de conscience que le fait musulman est une réalité bien française, le choix des intervenants laisse présager le pire quant à l’objectif premier consistant à réduire les préjugés.

 

 





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Ahmed Sfaxi le 03/11/2006 23:33 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Mon épouse ( Egyptienne, Musulmane, Résidente à Nanterre donc dans les Hauts de Seine et accesoirement portant le voile) n' a pas apparement pas rencontrée de fonctionnaires ayant bénéficié de cette formation.

Arrivé en France il y a 3 ans, notre première démarche à été de l'orienter le plus rapidement possible vers une formation de Français afin qu'elle passe une équivalence de son diplôme d'infirmière et qu'elle puisse rapidement s'insérer professionellement.

Seulement, c'était compter sans la fibre laîque des fonctionnaires qui de la mission locale de Nanterre au centre de formation démarché par celle ci en passant par Mr Huchon Conseiller Régional PS, Me Fraysse maire PCF Nanterre au moment des faits, Mr Sarkozy Conseiller Général UMP et Ministre de l'intérieur, Mr Dalil Boubakeur recteur de la mosquée de Paris, l'ANPE de Nanterre- Rue Henri Barbusse, se sont accordés sur le fait que le port du voile était un signe de mauvaise volonté de mon épouse et que de ce fait le Centre de formation SJT de Colombes avait raison de la refuser en cours de Français pour ce motif.
Le fait que l'ultimatum lui ai été fixé la veille de la rentrée dans un bureau par une fonctionnaire digne d'appartenir à la wermacht alors que l'inscription avait nécessité 2 mois de tests et démarches n'a quant à lui ému personne.
Le plus amusant dans cette histoire c'est que même le MRAP à trouver cette affaire "pas assez vendeuse" au moment où tous les journaux parlait de voile et de "laicité".
Moi qui croya...  


SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !