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Le secret de la confession « plus fort que les lois de la République » : Mgr Éric de Moulins-Beaufort convoqué par Darmanin

Rédigé par Lina Farelli | Jeudi 7 Octobre 2021 à 15:05

           


Le secret de la confession « plus fort que les lois de la République » : Mgr Éric de Moulins-Beaufort convoqué par Darmanin
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a décidé de convoquer dans les prochains jours le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, après ses propos tenus sur France Info mercredi 6 octobre que « le secret de la confession s'impose à nous et en cela, il est plus fort que les lois de la République » au lendemain de la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus dans l’Église (Ciase).

Le secret de la confession « ne peut pas être opposé à l’obligation de dénoncer les atteintes graves sur les mineurs et les personnes vulnérables », avait recommandé Jean-Marc Sauvé, le président de la Ciase. Une recommandation balayée à ce stade par l’épiscopat français.

Aujourd’hui, selon l’article 434-3 du code pénal, « le fait, pour quiconque ayant connaissance d’agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives ou de continuer à ne pas informer ces autorités tant que ces infractions n’ont pas cessé est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende », jusqu’à « cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende » pour des faits concernant un mineur de moins de 15 ans.

Ses propos ont suscité plusieurs réactions d'indignation. « Rien n’est plus fort que les lois de la République », a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l’issue du conseil des ministres jeudi 7 octobre, indiquant que « le président de la République a demandé au ministre de l’Intérieur de recevoir le président de la Conférence des évêques de France pour que les choses soient claires ».

Le président de la CEF apporte des précisions

Avant sa convocation au ministère de l’Intérieur, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a apporté des précisions dans un communiqué, sans pour autant revenir sur sa déclaration polémique. « La confession est un moment durant lequel une personne peut dévoiler ce qu'elle subit ou ce qu'elle porte, en toute confiance, car le secret lui permet de dire ce qui est le plus difficile. Le secret de la confession peut donc participer à cette "protection de la vie et de la dignité de la personne" qu'évoque Monsieur Sauvé » dans le rapport de la Ciase, a-t-il affirmé.

« Il ne faut pas opposer le secret de la confession aux lois de la République puisque celles-ci n’imposent pas sa levée. Le droit canonique, qui impose aux prêtres le secret de la confession comme absolu et inviolable, n'est pas donc contraire au droit pénal français », a ajouté l’archevêque de Reims. « Prévoir une exception au secret serait contreproductif pour la protection des personnes victimes. Se confieraient-ils s'ils savaient que ce n'était pas secret ? Ne leur enlevons pas ce lieu qui peut être une première étape dans la libération de la parole. »

« Il nous faut en revanche renforcer la formation des prêtres à l'écoute de ces cas graves, pour accompagner toujours mieux les victimes à identifier les lieux et personnes ressources en dehors de la confession, et s'assurer que cette confession sot une étape, le début d'un chemin qu'on peut accompagner et non une fin », estime Mgr Éric de Moulins-Beaufort.

Lire aussi :
Abus sexuels dans l'Eglise : des révélations accablantes pour un impératif reconnaissance de la responsabilité institutionnelle




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Rond LEDARON le 07/10/2021 15:54 | Alerter
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Nos orgueilleux républicains n'apprécient guère des lois supérieures.Pourtant ,les lois "naturelles",celles qui régissent l'univers,notre planète ,nos êtres biologiques sont intangibles ,bien supérieures aux lois de circonstances édictées par un personnel politique poreux aux lobbys ,à la finance,aux idéologies du temps.
Cette volonté de se placer au dessus de tout, obéït à quelles névroses ?

2.Posté par Premier janvier le 07/10/2021 18:41 | Alerter
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Je suis d'accord avec vous ledaron.
La loi ne peut être que née de rien et être sans raison.
A partir de ce que l'on connaît on instaure des lois.
Mais elles ne peuvent être née que de la loi.
Ce qui arrive devait nécessairement advenir sans but, sans raison et être né de rien. Ceci est la loi.
Tout ce qui arrive, tout ce que l'on connaît et connaitrons est sans raison.
Depuis le commencement de l'univers jusqu'à aujourd'hui et pour tous les temps est la loi. A partir de cette loi on recherche la raison.
Et on se met à dire de la loi de la loi qu'elle est la raison. Elle serait la raison de la raison. La loi de la loi. Une loi serait la loi n'est pas possible. Il n'y a que la loi elle même qui puisse être la loi. La raison n'existant pas la loi ne peut pas être la raison. On ne peut mettre dans une loi la loi (la raison) puisqu'elle même n'a pas de loi (de raison).

3.Posté par Premier janvier le 07/10/2021 18:57 | Alerter
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J'ai toujours compris d'une confession que c'était ne parler à personne en particulier et que celui qui se confesse n'était pas une personne en particulier. Ni celui qui l'écoute.
Qu'il y avait quelque chose au milieu d'eux et que confesseur et confessé n'étaient que deux intermédiaires. Le sujet, le thème et eux des intermédiaires.
Deux personnes en conversation dans cet endroit et que la conversation y resterait pour toujours. Que l'on allait pas révélé quelque chose dans cet endroit mais juste en parler. La personne qui se confesse ne peut le révéler puisque ça signifierait que personne d'autre avant elle ne l'aurait connu. Elle vient donc évoquer une chose que celui qui l'écoute connaît lui aussi. Et que tout le monde connaît.
Ce qu'elle confesse n'est pas à elle, quand bien même elle serait la première à l'avoir connu il ne pourrait pas être à elle non plus, autrement elle ne saurait pas dire ce que c'est, à quoi ça sert et ne pourrait donc pas le reconnaître.

4.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 07/10/2021 19:16 | Alerter
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@ledaron @101 Ah le beau débat ! Avant de comparer les lois, on va comparer les puissances qui s'opposent au sujet d'une décision : faut-il dénoncer à la police l'auteur d'un crime qui pourrait le répéter ?

Refuser la dénonciation dans tous les cas en vertu de la supériorité d'une loi sur une autre parait bien fanatique. Ne pourrait-on pas être plus humain et préférer prévenir des souffrances à venir inéluctables ?

Dans tous les cas de figure, la liberté humaine et notamment la liberté de choix, avec la responsabilité qui va avec, doit prévaloir. C'est vous qui voyez...

5.Posté par Premier janvier le 07/10/2021 19:45 | Alerter
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Vous avez mal lu François.
Par exemple je ne suis pas l'auteur de ce que j'ai écrit. Je n'ai fait que le trouver.
Dans un autre temps je n'aurais pas connu les lois que je connais aujourd'hui.
Si une chose n'est pas vraie une fois et une seule fois elle n'est pas vraie.
Celui qui va confesser ce qu'il connaît et que tout le monde connaît n'est donc pas l'auteur. Celui qui est l'auteur c'est le premier à l'avoir révélé. Lui même ne peut l'avoir trouvé que parce qu'il était déjà là.
Par exemple je n'ai pas inventé ce que j'ai écrit. J'ai mis des mots dans un certain ordre pour pouvoir le faire. Vous dans un autre. Nous avons utilisé un moyen, un outil qui n'est pas à nous. On s'en est servi. On s'en est servi nous pas pour dire mais pour décrire.
J'ai trouvé ça, je le décris. Mais ce que nous avons trouvé n'est pas à nous.
Une personne vous révèle quelque chose. Elle est la première à l'avoir trouvé donc et vous le révèle.
A moins qu'une chose que vous connaissez vous même ne la contienne vous êtes dans l'impossibilité de savoir ce que c'est. Je dis n'importe quoi, disons le mot arbre. Vous savez ce qu'est un arbre. Vous le savez parce que vous l'avez déjà connu. Mais ce qu'il y a dans un arbre personne ne peut le dire. Lequel. Ou. Quand. Même en supposant qu'il n'en existe qu'un seul. Qu'il est tours été là, qu'il le soit pour toujours et qu'il ne contienne rien que l'on ne puisse retrouver ailleurs.
Il ne peut y avoir de supériorité d'une loi sur une autre François, puisqu...  

6.Posté par Premier janvier le 07/10/2021 20:00 | Alerter
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Pardon pour les fautes et les mots manquants.

7.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 08/10/2021 07:21 | Alerter
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@101 Il me semble distinguer dans ce que vous dites une approbation.

8.Posté par Rond LEDARON le 08/10/2021 19:50 | Alerter
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@françois ,tu pars toujours en trombe (mais comment en être autrement ?) sans tourner 7 fois tes petits doigts sur les touches.
Mon commentaire initial dénonçait,au delà de ce cas ,l'état d'esprit qui régente nos politiques.
La France est très mal placée pour ce qui concerne le combat contre les actes pédophiles.Du coup,précipite toi pour t'en informer.
Les lanceurs d'alertes sont souvent embastillés .Le laxisme des fonctionnaires de justice envers ces criminels ,est connu.La parole des enfants est souvent mise en cause ( voir procès d'Outreau).Le tout, allié à un individualisme ontologique qui nous donne un faible pourcentage de condamnations au regard de la multitude de crimes commis.

Pour info : http://dondevamos.canalblog.com/

9.Posté par Pilpoil le 12/10/2021 09:14 | Alerter
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Il y a toujours eu cette volonté de sacraliser la République ´ , ce qui en soit est déjà une ineptie .

- la République et tout son tralala n’est qu’une réalisation humaine limitée dans le temps et dans l’espace
- il faut faire croire aux ´Francais ´ qu’il participe à une entreprise identitaire forte et dont ils sont chacun un maillon essentiel

- mais la Republqiue n’a que faire des républicains ´ , elle se gausse dessus en alimentant sans cesse un/des ennemis sans lesquels elle n’a aucune consistance.

Finalement elle se rêve d’être une sorte de monothéisme à la place des autres. Elle oublie qu’elle ne fera que passer comme tous les autres régimes politiques. Elle ne pourra jamais prétendre à la ´puissance ´ originelle des monothéismes et elle le sait parfaitement. Elle n’a pas compris qu’il fallait comparer ce qui est comparable .

On la retiendra historiquement comme un petit monothéisme de marché perdu entre le 20iem et 21iem siècle . Et encore pour pouvoir perdurer , elle a du se réinventer chaque fois en s’affublant d’un petit numéro ( 1er République…).

Quant au débat sur la liberté d’expression , il ne peut qu’illusionner les doux rêveurs ( et donc la majorité des français ) bien formaté par un système médiatique et politique qui n’est que le reflet du nation déliquescente.

Il en va de même pour l’Egalité et la Fraternité !

10.Posté par Rond LEDARON le 24/10/2021 05:39 | Alerter
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@Pilpoil,
La devise de la République française sonne creux quand on connait la réalité.
"Liberté,égalité,fraternité" ,on peut porter plainte pour publicité mensongère !!!


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