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Points de vue

Le mariage : entre acte civil et acte religieux

Rédigé par Ounis Guergah | Jeudi 13 Novembre 2014 à 06:00

           


Le mariage : entre acte civil et acte religieux
Nous constatons qu’il est aujourd’hui courant de rencontrer des couples qui substituent le mariage civil qui s’établit à la mairie au mariage religieux appelé aujourd’hui le « Hlal » (« Halal ») ou la « Fatha » (« Fatiha », du nom de la première sourate du Coran). Il convient de rappeler à nos jeunes qui se lancent dans l’aventure du mariage que cette pratique les pousse à vivre en concubinage, et que leur mariage ne peut être considéré comme valide.

Les conditions de validité du mariage en Islam sont : le consentement mutuel des deux futurs époux, la présence de deux témoins, la fixation d’une dote, et la présence du tuteur de la future épouse. Or, toutes ces conditions sont normalement réunies lors de la célébration de l’acte civil à la mairie. Le mariage est un contrat civil qui doit être reconnu devant Dieu et devant les hommes.

Le terme « Hlal » tel qu’il est utilisé aujourd’hui pour décrire le mariage religieux ne peut être valable dans la mesure où rien ne peut légalement le garantir. Rien ne garantit non plus les droits de la femme en cas de litige, ni la reconnaissance des éventuels enfants ou les droits de succession. L’imam effectuant ce mariage ne peut s’assurer que l’un des deux époux ne soit déjà marié, et ni lui, ni les témoins ne peuvent non plus témoigner du mariage pour faire valoir les droits de l’époux ou de l’épouse. Seul le contrat de mariage remplit ce rôle aujourd’hui.

Un « hlal » peut tourner mal

Nous sommes tristes aujourd’hui de rencontrer des cas en détresse d’enfants non reconnus par leur père ou de femmes divorcés qui se retrouvent sans droit, parfois avec des enfants à charge.

Pour cette raison, le mariage ne pourra être consommé tant que l’acte civil n’a pas été établi. Il est aussi courant de voir certaines personnes accomplir le mariage religieux dans l’objectif de faire connaissance, ou pour faire à deux les démarches pour préparer leur vie de couple. Il faut cependant rappeler que ceci est une porte pour commettre l’interdit.

Le terme « Fatha » ou « Hlal » n’est donc pas aujourd’hui un acte de mariage, et n’a rien de « halal ». Si la personne souhaite accomplir le mariage religieux afin faire perdurer la tradition du Prophète Muhammad (PBSL), celui-ci doit donc se dérouler après l’acte civil.

Enfin, nous rappellerons que la vie maritale est sacrée en islam et dans notre société. C’est pourquoi il faut faire attention au premier pas qui nous y fera entrer. Ce premier pas annoncera le dernier, et annoncera également un mariage heureux et paisible, ou un mariage semé d’embûches et de difficultés.





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Manola le 15/11/2014 02:08 | Alerter
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Excellent article, clair, mesuré mais qui montre bien les risques pour les "époux" et les enfants d'un tel "mariage" s'il n'était pas précédé d'une cérémonie en mairie.
J'ajouterai que la loi prévoit des sanctions pour les curés, les pasteurs, les rabbins et les imams qui célèbreraient des mariages religieux sans exiger le "certificat de mariage" délivré par la mairie attestant que le mariage civil a déjà été célébré.
Une épouse estimant avoir été trompée sur la portée juridique d'un mariage religieux non précédé d'un mariage civil pourrait très bien porter plainte contre l'imam et obtenir condamnation. Peut-être même réparations.

2.Posté par kamel le 15/11/2014 21:05 | Alerter
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salam professeur

Vous prenez position c'est votre choix mais n'invalidez pas ceux qui ne suivent pas votre point de vue, de grâce.
D'une part même sans passer par la mairie.et vous l'avez signalé il faut les témoins, la dote, le tuteur de la fille et le consentement pour effectuer le mariage. Et ça vous même le plus inculte des imams va l'exiger.
- Vous dites "Le (terme) « Fatha » ou « Hlal » n’est donc pas aujourd’hui un acte de mariage"
Dites moi les gens qui font ça sans passer par la mairie sont ils dans la fornication ou l'adultère?
vous devez me dire OUI si vous suivez votre raisonnement
- Vous dîtes " Nous sommes tristes aujourd’hui de rencontrer des cas en détresse d’enfants non reconnus par leur père ou de femmes divorcés qui se retrouvent sans droit, parfois avec des enfants à charge." Réponse : c'est tout simplement impossible pour celle qui le veut, En tout cas le DROIT EN FRANCE, Si tu as des enfants, la justice peut te forcer à les reconnaitre et t'imposer de payer en prélevant directement dans ton compte la pension. Et si tu prétends ne pas être le père alors elle t'obligera a faire des tests si tu persiste.
Donc ne vous cacher pas sur les droit des enfants ou de la femme.
Et puis entre nous si un homme et pervers et ne veut pas donner ses droit a la femme il peut toujours trouver des astuces pour ne pas payer. voyez ls entreprises qui organisent leurs insolvabilité pour ne pas payer leurs fournisseurs et leurs dettes. Donc la mairie ne vous donne aucune sécurité.

v...  

3.Posté par Manola le 15/11/2014 23:14 | Alerter
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Cher Kamel
En dehors de toute séparation conflictuelle, il peut arriver que le conjoint non marié civilement décède (accidentellement ou non) sans que les enfants soient reconnus et/ou le mariage civil célébré.
Dans ce cas, la veuve ne peut toucher la pension de réversion, accéder à certains comptes bancaires, bénéficier automatiquement du droit au bail, hériter de la voiture, éventuellement d'un logement acheté, avec tout ce qu'il contient, etc...
La veuve et les enfants devront alors faire face à des démarches administratives et juridiques longues et coûteuses pour faire valoir leurs droits, même si la famille du défunt ne les conteste pas. Sinon, leurs chances sont bien minces.
Et en attendant d'éventuelles décisions de justice en leurs faveur après plusieurs mois ou années de procédures, la situation matérielle risque d'être difficile, sinon tragique.
Vous avez donc tort de penser que le mariage civil ne donne "aucune sécurité".


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