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Sur le vif

Le Mozambique face à un désastre humanitaire après le passage d'un cyclone

Rédigé par Benjamin Andria | Mardi 19 Mars 2019 à 00:24

           


Le Mozambique face à un désastre humanitaire après le passage d'un cyclone
Le cyclone Idai qui s’est formé le 16 mars a sûrement frappé l'Afrique australe, et particulièrement le Mozambique puis le Zimbabwe. Pour l’heure, le nombre de décès recensés dans les deux pays est officiellement établi à 182 morts, mais le bilan est loin d'être définitif compte tenu des ravages observés dans les régions les plus touchées et du nombre élevé de personnes disparues.*

Mise à jour lundi 1er avril : Le bilan humain s'élève pour le moment à 468 morts au Mozambique et plus de 250 au Zimbabwe.

« Quand on a survolé la zone tôt ce matin (lundi 18 mars, ndlr) pour comprendre ce qui se passe, tout laisse à penser que le bilan pourrait dépasser les 1 000 morts », avait expliqué le président mozambicain, Filipe Nuysi, lors d’une intervention télévisée à Maputo, la capitale du pays, appelant les habitants vivant à proximité des barrages à rejoindre des endroits en hauteur pour sauver leurs vies.

« Plus de 100 000 personnes ont besoin d’aide alimentaire. Les eaux des rivières Pungue et Buzi ont débordé et fait disparaitre des villages entiers isolant des communautés. Il y a des corps qui flottent. C’est un véritable désastre humanitaire », a-t-il exprimé.

Avec des vents soutenus de 204 km/h et des rafales de 253 km/h accompagnées de pluies torrentielles, Idai a ravagé 90 % de la ville côtière de Beira et de ses alentours, en Mozambique. La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui prête main-forte aux autorités mozambicaines a décrit l’étendue du désastre comme « énorme et terrifiante ».

L’accès aux zones les plus touchées est des plus difficiles compte tenu de la complète destruction des routes, des niveaux d’inondation très élevés, des risques de rupture des barrages, des coupures des moyens de communication...

Le premier bilan émis par l’Institut mozambicain de gestion des désastres évoque un chiffre de 10 000 sinistrés, de 24 hôpitaux détruits et de 873 maisons ravagées, mais ce bilan pourrait bien être revu à la hausse dans les prochains jours.

Le cyclone Idai a aussi frappé le Zimbabwe, qui enregistre jusque-là un bilan de 98 personnes décédées et de 212 disparus, selon les estimations émises par le porte-parole du gouvernement local, Nick Mangwana. « On a l’impression d’avoir affaire aux conséquences d’une guerre à grande échelle », a jugé Perrance Shiri, ministre zimbabwéen de la Défense.

Le président du pays, Emmerson Mnangagwwa, a écourté son voyage aux Émirats arabes unis à cause de cette catastrophe naturelle. « À chaque heure qui passe, nos pires craintes se confirment. Beaucoup sont morts noyés tandis que d’autres ont été tués dans leur sommeil par des pierres qui ont démoli leur maison », a-t-il regretté sur le plateau de la chaîne publique ZBC.

Mise à jour lundi 1er avril : Au désastre humanitaire s'ensuit une épidémie de choléra. Selon l'Associated Press, plus de 1 000 cas ont été recensés au Mozambique.




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