Sur le vif

Le Maroc veut réintégrer l’Union africaine

Rédigé par La Rédaction | Lundi 18 Juillet 2016 à 15:02



Photo de famille des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à l’occasion de l’ouverture du sommet de l’UA, à Addis-Abeba, en Ethiopie, le 30 janvier 2015.
Le roi Mohammed VI a présenté, dimanche 17 juillet, une demande officielle de réintégration du Maroc au sein de l’Union africaine (UA). L'UA s'est réunie pour son 27e sommet à Kigali au Rwanda du 10 au 18 juillet.

En 1984, son père le roi Hassan II avait décidé de retirer son pays de ce qu’on appelait à l’époque l’Organisation de l’unité africaine. Le monarque voulait ainsi protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) qui revendique la souveraineté sur le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole sous contrôle marocain depuis 1975.

Mohammed VI estime que la RASD est de plus en plus marginalisée au sein de l’institution africaine : « L’UA, resterait-elle, en déphasage avec la position nationale de ses propres Etats membres, puisqu’au moins 34 pays ne reconnaissent pas ou plus cette entité ? Même parmi les 26 pays qui s’étaient placés dans le camp de la division en 1984, seule une stricte minorité d’une dizaine de pays subsiste. »

Selon le roi marocain, « le temps est venu d’écarter les manipulations, le financement des séparatismes, de cesser d’entretenir, en Afrique, des conflits d’un autre âge, pour ne privilégier qu’un choix, celui du développement humain et durable, de la lutte contre la pauvreté et la malnutrition, de la promotion de la santé de nos peuples, de l’éducation de nos enfants, et de l’élévation du niveau de vie de tous ».

L’enjeu économique pour le Maroc est de taille et le roi ne s’en cache pas, lui qui argumente que son Etat « a développé un modèle unique, authentique et tangible de coopération Sud-Sud » grâce notamment à « l’implication des opérateurs marocains et leur forte présence dans le domaine de la banque, des assurances, du transport aérien, des télécommunications et du logement, font que le Royaume est à l’heure actuelle le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest » et « le deuxième investisseur du continent, mais pour peu de temps encore, avec sa volonté affichée de devenir le premier ».

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