Sur le vif

Le Conseil d’Etat confirme la fermeture de la mosquée d’Ecquevilly

Rédigé par Saphirnews | Mardi 6 Décembre 2016 à 17:40



Le juge des référés du Conseil d’État a rejeté, mardi 6 décembre, la demande de suspension de la décision de fermeture de la mosquée d’Ecquevilly. Une décision prise par la préfecture des Yvelines contestée par ses dirigeants.

« Le juge des référés du Conseil d’État a relevé que les fidèles pouvaient fréquenter trois autres mosquées à moins de cinq kilomètres » et estime que « les prêches appelant à la violence, à la discrimination des femmes et combattant les confessions chrétiennes et juives sont suffisamment établis et rejette la demande de suspension de cet arrêté », lit-on dans l’ordonnance.

Perquisitionnée en mai dernier, cette mosquée a dû cesser ses activités le 2 novembre. Le préfet du département évoque dans un communiqué « un lieu de référence influent de la mouvance salafiste, prônant un islam rigoriste, appelant à la discrimination et à la haine, voire à la violence à l'encontre des femmes, des juifs et des chrétiens » et accuse l'imam Youssef Abou Anas d’avoir « légitimé dans un prêche » du 20 novembre 2015 les attentats à Paris.

Le 17 novembre, l'Association islamique Malik Ibn Anas, qui gère la mosquée, avait saisi le tribunal administratif de Versailles avant de saisir le Conseil d'Etat après le rejet du premier recours. L'imam dénonce un « guet-apens d'Etat » et conteste tout appel au terrorisme : « Est-ce que vous trouvez normal qu'une mosquée salafiste soi-disant dangereuse, qui ne compte aucun fidèle condamné (par la justice) ni même soupçonné de lien avec le terrorisme ou assigné à résidence, soit fermée ? J'ai toujours condamné le terrorisme, et je ne me suis pas contenté uniquement de la condamner, puisque je le combats de toutes mes forces », a-t-il déclaré sur RMC.

« Cette mosquée n'appelle pas à la discrimination et à la haine entre les religions. Il y a des extraits de prêche qui sont totalement décontextualisés par le ministère de l'Intérieur, des petites manip', il faut appeler un chat un chat », avait dénoncé William Bourdon, avocat de la défense.

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