Sept ans que la crise des réfugiés rohingyas au Bangladesh perdure, sans une perspective de retour possible au Myanmar à ce jour. © HCR/Roger Arnold
La crise des Rohingyas réfugiés au Bangladesh perdure depuis sept ans. Quelque 700 000 hommes, femmes et enfants, ont été contraints de fuir les persécutions au Myanmar en août 2017 pour se réfugier dans le pays voisin, principalement dans le district de Cox's Bazar qui comptait déjà environ 200 000 Rohingyas issus de déplacements antérieurs.
En quête de « solutions à leur situation désespérée », l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a lancé, vendredi 27 août, un nouvel appel à la communauté internationale afin qu’elle s'engage « durablement » pour soutenir les réfugiés au Bangladesh. « De récentes inquiétudes en matière de sécurité et les incertitudes liées au financement compromettent désormais l'assistance essentielle dont ils ont besoin », a fait savoir le porte-parole du HCR, Babar Baloch, au cours d’une conférence de presse à Genève.
En quête de « solutions à leur situation désespérée », l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a lancé, vendredi 27 août, un nouvel appel à la communauté internationale afin qu’elle s'engage « durablement » pour soutenir les réfugiés au Bangladesh. « De récentes inquiétudes en matière de sécurité et les incertitudes liées au financement compromettent désormais l'assistance essentielle dont ils ont besoin », a fait savoir le porte-parole du HCR, Babar Baloch, au cours d’une conférence de presse à Genève.
Un retour « digne » et « durable », une priorité
« Dans l'État de Rakhine, au Myanmar, l'escalade du conflit n'a fait qu'aggraver les conditions de vie des Rohingyas. Les déplacements internes n'ont jamais été aussi importants, avec plus de 3,3 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays », explique le représentant. « La situation n'a fait qu'empirer au cours des quatre derniers mois, alors que des dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup appartiennent à la minorité musulmane des Rohingyas, ont fui une offensive majeure des rebelles de l'Armée de l'Arakan, un groupe armé ethnique qui vise à prendre le contrôle des municipalités aux mains de l'armée du Myanmar », a souligné, de son côté, l’ONU.
« Alors que les points de passage vers le Bangladesh restent fermés, les membres de la communauté rohingya se retrouvent piégés entre l'armée et ses alliés et l'armée d'Arakan, sans aucun moyen de se mettre à l'abri », a signalé le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, pour qui les atrocités qui perdurent en Birmanie « exigent une réponse sans équivoque : les responsables doivent être tenus de rendre des comptes et la justice doit être poursuivie sans relâche ».
« Alors que le conflit au Myanmar se poursuit sans relâche, le HCR continue son travail de monitoring aux frontières », « fournit une assistance vitale aux populations affectées » et « plaide auprès des autorités bangladaises en faveur de l'accès à l'asile pour les civils fuyant le Myanmar ». « Un retour digne, librement consenti et durable au Myanmar reste la solution prioritaire à cette crise », estime le HCR, qui appelle la communauté internationale « à faire preuve de la volonté politique nécessaire pour rendre ce retour possible ».
L’institution onusienne a salué au passage l'engagement renouvelé en faveur des réfugiés pris par Muhammad Yunus, conseiller principal du gouvernement intérimaire du Bangladesh, qui traverse depuis plusieurs semaines une crise politique.
« Alors que les points de passage vers le Bangladesh restent fermés, les membres de la communauté rohingya se retrouvent piégés entre l'armée et ses alliés et l'armée d'Arakan, sans aucun moyen de se mettre à l'abri », a signalé le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, pour qui les atrocités qui perdurent en Birmanie « exigent une réponse sans équivoque : les responsables doivent être tenus de rendre des comptes et la justice doit être poursuivie sans relâche ».
« Alors que le conflit au Myanmar se poursuit sans relâche, le HCR continue son travail de monitoring aux frontières », « fournit une assistance vitale aux populations affectées » et « plaide auprès des autorités bangladaises en faveur de l'accès à l'asile pour les civils fuyant le Myanmar ». « Un retour digne, librement consenti et durable au Myanmar reste la solution prioritaire à cette crise », estime le HCR, qui appelle la communauté internationale « à faire preuve de la volonté politique nécessaire pour rendre ce retour possible ».
L’institution onusienne a salué au passage l'engagement renouvelé en faveur des réfugiés pris par Muhammad Yunus, conseiller principal du gouvernement intérimaire du Bangladesh, qui traverse depuis plusieurs semaines une crise politique.
Un soutien financier « plus systématique et durable » requis
« Nous appelons à une solidarité sans faille de la part de la communauté internationale sous la forme d'un soutien financier constant afin que les réfugiés rohingyas puissent finalement être rapatriés au Myanmar, en toute sécurité, dans la dignité et dans le respect de leurs droits », plaide le HCR. « En attendant, les réfugiés ont besoin d'une assistance immédiate et d'une aide pour construire leur avenir. Quelque 52 % des réfugiés ont moins de 18 ans et nombre d'entre eux sont nés dans des camps de réfugiés ou y ont passé les premières années de leur vie. »
« Le sous-financement a gravement entravé les efforts humanitaires visant à soutenir les réfugiés et leurs hôtes au Bangladesh. (…) Un soutien plus systématique et durable de la part de la communauté internationale est nécessaire pour les pays comme le Bangladesh, qui sont exposés à des conditions météorologiques extrêmes et à des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique », déclare le HCR. « Sans un soutien financier durable, notamment pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants, une crise humanitaire de plus grande ampleur pourrait se profiler à l'horizon. Les Rohingyas méritent notre soutien, tout comme la population du Bangladesh. »
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