Economie

L''offre raisonnable d'emploi' adoptée par l'Assemblée nationale

Rédigé par LELEGANT KOBELE | Vendredi 18 Juillet 2008 à 09:29

Dans la nuit de jeudi 17 à vendredi 18 juillet, l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi sur les droits et devoirs des demandeurs d'emplois. Le député communiste Maxime Gremetz parle d'une "régression du code du travail".



Le secrétaire d'état à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a accusé la gauche d'
S'il refuse deux propositions d'emploi considérées comme des "offres raisonnables", le chômeur pourra à l'avenir être radié des Assédic. En effet, le projet de loi sur les droits et devoirs des demandeurs d'emploi qui a été adopté, dans la nuit de jeudi 17 à vendredi 18 juillet 2008, par l'Assemblée nationale, le stipule.

Si les députés UMP et ceux du Nouveau Centre ont voté en faveur du texte, le PS, le PCF et les Verts ont voté contre. Pour Michel Issindoux, député PS, c'est un "texte humiliant pour les demandeurs d'emplois". Le député PCF Maxime Gremetz a parlé pour sa part d'une "régression du code du travail".

Selon Laurent Wauquiez, le secrétaire d'état à l'Emploi, "la philosophie du projet était de mieux accompagner [les demandeurs d'emploi] avec du sur-mesure et d'autre part de mieux contrôler les abus".

A compter du 4ème mois de chômage, le demandeur d'emploi devra impérativement accepter une offre de travail rémunérée à hauteur d'au moins 95% de son dernier salaire, et d'au moins 85% à 6 mois de chômage. Au bout d'un an sans emploi, le chômeur devra accepter un emploi rémunéré à hauteur du montant de l'allocation perçue.

Ces durées seront "prorogées du temps de formation" afin d'"encourager et non pénaliser les demandeurs d'emploi qui suivent une formation". C'est le résultat d'un amendement déposé par la députée Martine Billard, des Verts, qui a été soutenu par Laurent Wauquiez.

Pourtant la séance avait mal démarré puisque le secrétaire d'état avait accusé la gauche de faire de "l'obstruction idéologique", l'opposition parlementaire ayant déposé près de 1500 amendements alors que le texte ne comporte que trois articles.

En outre, a été également adoptée la suppression, d'ici à 2012, de la dispense de recherche d'emploi (DRE), pour les séniors de plus de 57,5 ans.

"On ne peut pas continuer avec cette espèce d'hypocrisie à trois acteurs : le gouvernement et les politiques, qui ont expulsé les seniors en dehors du marché de l'emploi pour gérer les statistiques, les employeurs, qui l'ont utilisé comme un instrument commode de gestion des ressources humaines, et aussi les partenaires sociaux, qui s'en sont parfois servi dans des procédures de licenciement collectif", a déclaré à ce sujet Laurent Wauquiez.