Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

L’islam à la rescousse des poulpes à Zanzibar

Rédigé par Lina Farelli | Mardi 6 Mars 2018 à 12:15

           


L’islam à la rescousse des poulpes à Zanzibar
Au large de l’île de Misali, dans l’archipel de Zanzibar (Tanzanie), l’équilibre de l’écosystème, et en particulier de la population des poulpes, est fortement menacé par l’exploitation pétrolière, le changement climatique et la surpêche. Sensible à la cause de cette espèce qui, à ce rythme, sera d’ici peu en voie de disparition, le réseau communautaire Mwambao Coastal fait appel à l'éthique environnementale islamique pour garantir la survie des poulpes.

Dans cette île majoritairement occupée par des musulmans, comme le reste de Zanzibar, Ali Said Hamad, coordinateur du Mwambao Coastal, a lancé une véritable croisade dans plusieurs villages, rapporte The Atlantic cité par Slate. Résultat : outre les interdictions de pêche lors du mois du Ramadan, 436 hectares de zones de pêche sont fermés par intervalles de trois mois chaque année pour permettre une régénération de la population des poulpes.

Aboud Jumbe, directeur de la politique du ministère des Territoires, reconnaît que les habitants de l’île sont conscients de la dégradation de l’écosystème marin, du changement du climat et des conséquences de la détérioration des récifs coralliens. Toutefois, le gouvernement semble insensible à ces faits ; il a même conclu en 2017 un accord d’exploitation de pétrole et de gaz sur l’île.

Par ailleurs, l’émergence du wahhabisme, qui n’adhère pas aux pratiques syncrétiques entre traditions swahilis et islam à Misali se traduisant par l'adoration de forêts considérés comme sacrés, représente un réel obstacle au travail de protection environnementale effectué par Mwambao Coastal.

Aujourd’hui, la Fondation islamique pour l’écologie, financée principalement par des organisations laïques, continue la lutte, malgré les obstacles politiques et religieux rencontrés. « Si les politiques de protection de l'environnement demeurent laborieuses et semées d'embûches, il semblerait tout de même que les poulpes de la région soient passés de 1kg à 2 voire 2,5kg depuis la mise en place de la stratégie religieuse », indique-t-on. Les poulpes pourraient ainsi continuer à avoir de beaux jours devant eux à Zanzibar.

Lire aussi :
Justice écologique, justice sociale et justesse intérieure : les « trois J » de l’écologie musulmane
La Déclaration d’Istanbul interpelle les musulmans du monde pour l’écologie
Ecologie, les leçons au monde à retenir du pape François
Islam et écologie : la voix de Tareq Oubrou




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par opus le 10/03/2018 01:36 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
La religion, c'est le mal.
Vous n'avez pas compris ?
Je répète : la religion, c'est le mal.

Et il n'existe rien qui s'approche de près ou de loin, d'une "éthique environnementale islamique". Pourquoi pas des "droits de l'homme wahhabites" pendant qu'on y est ?


SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !