Connectez-vous S'inscrire

Société

L'expulsion de l'imam de la mosquée de Pessac validée par le Conseil d'Etat

Rédigé par Lina Farelli | Jeudi 19 Septembre 2024 à 06:00

           

La bataille juridique qui s’est ouverte entre Abdourahmane Ridouane et le ministère de l’Intérieur s’est soldée, mercredi 17 septembre, par une décision défavorable à l'imam de la mosquée Al Farouk, à Pessac.



L'expulsion de l'imam de la mosquée de Pessac validée par le Conseil d'Etat
Le verdict est tombé ce mardi 17 septembre. Le Conseil d’Etat a décidé de maintenir l'expulsion, sur arrêté ministériel, d'Abdourahmane Ridouane vers le Niger.

Le président du Rassemblement des musulmans de Pessac (RMP), qui était sous le coup d’une assignation à résidence durant la période des Jeux olympiques de Paris, avait été interpellé le 8 août en vue d'une expulsion vers son pays d'origine, malgré l’avis défavorable rendu en juin dernier par le tribunal de Bordeaux à cette procédure.

Ce leader religieux, âgé de 59 ans et qui vit en France depuis 35 ans, est accusé de diffuser une « idéologie hostile aux valeurs et institutions de la République française », notamment des « publications à teneur antisémite et haineuse à l’encontre d’Israël et des juifs », ceci « sous couvert de dénoncer les discriminations dont serait victime la communauté musulmane ou la persécution, par Israël et ses alliés, du peuple palestinien ». Il avait alors été placé dans un centre de rétention administrative (CRA) en région parisienne, dans l’attente de son expulsion du territoire.

Deux jours plus tard, le tribunal administratif de Paris avait rejeté la demande de l’imam de suspendre la procédure à son encontre. L'homme, qui s'est vu retirer son titre de séjour, avait fait appel fin août auprès du Conseil d’Etat. La plus haute juridiction française a donc décidé de confirmer la décision en première instance prise par le tribunal administratif, arguant que ses propos et publications sont de nature à fonder une expulsion.

Un coup de massue pour l'imam et ses soutiens

« Si ces propos tombent sous le coup de la loi, pourquoi aucune procédure pour incitation à la haine raciale n’a été ouverte ? », s’interrogeait, avant le verdict, le comité de soutien à l’imam. « La préfecture et le ministère de l’intérieur sont-ils les nouveaux tribunaux dédiés aux musulmans en France ? » Dans son arrêté d’expulsion, « l’intégralité des reproches du ministère de l’Intérieur portent sur des posts Facebook. Des posts jamais condamnés par aucune juridiction, pas même par les standards de la communauté de Facebook », soulignaient ses soutiens.

Une cagnotte de solidarité avec l’imam a été lancée par la mosquée de Pessac. Elle affiche près de 10 000 euros de dons qui permettent de « participer aux frais juridiques » et d'« atténuer toutes les dépenses économiques qui peuvent être engagées » par Abdourahmane Ridouane dont « (l’)engagement et (la) dévotion ont contribué fortement à la prospérité et à la notoriété de notre mosquée ».


Début septembre, le Syndicat des avocats de France (SAF) a apporté « son total soutien » à l’avocat d’Abdourahmane Ridouane, Me Sefen Guez Guez, après que ce dernier a été l’objet d’« attaques sans précédent » dans le cadre de l’affaire.

L’avocat aux barreaux de Nice et des Hauts-de-Seine est accusé de n’avoir pas voulu remettre le passeport de son client aux autorités. « La préfecture de Gironde (a fait) injonction à Me Guez Guez, en employant la menace et l’intimidation, d’indiquer s’il était en possession du passeport de son client et dans l’affirmative, de le remettre aux autorités. Le ministère de l’Intérieur (n’a pas hésité) au surplus à saisir le procureur général afin que des poursuites, pénales et disciplinaires, soient engagées à l’encontre de l’avocat », rapporte le SAF, qui rappelle que « que sans le secret professionnel des avocat.es, il ne pourrait y avoir ni bonne Justice, ni société démocratique digne de ce nom, ni Etat de droit ».

S’inquiétant « de ce que le ministre de l’Intérieur considère que le respect du secret professionnel, hors les cas où la loi en dispose autrement, constitue une infraction », le syndicat a appelé toutes les instances professionnelles « à réagir sans attendre ».





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Premier janvier le 25/09/2024 21:14 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Toute l'année on lit d'imams qu'ils sont expulsés.
Je me dis des imams Français qu'ils sont majoritairement des étrangers.
Jamais je n'ai lu d'imam Français qu'ils étaient condamnés.
Je me dis donc que soit imams Français n'existent pas.
Soit que ce ne sont que les imams étrangers qui posent problèmes.
Et donc que contrairement à ce que l'on nous dit que ce n'est pas imam qui pose problème mais Français.

2.Posté par Premier janvier le 25/09/2024 21:23 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Tous les mois. Toute l'année. Tous les jours on peut lire d'imans qu'ils sont expulsés.
Imans rime avec étranger et iman Français n'existe pas.
Moi c'est ce que je lis.

3.Posté par Premier janvier le 25/09/2024 21:27 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Oups! Mis à part Chalghoumi.
Imam Français n'existe pas mis à part Chalghoumi.

4.Posté par Premier janvier le 25/09/2024 21:45 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Je viens de lire l'article.
Israel. Thème hyper tabou en France.
Que l'on puisse être imam. Dessinateur. Journaliste ou quidam. En France c'est Chuttt.

5.Posté par Premier janvier le 25/09/2024 21:58 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Ce que je me demande c'est comment il peut exister encore en France des personnes qui n'ont pas encore compris d'évoquer Israel était interdit.

6.Posté par Premier janvier le 25/09/2024 22:03 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Je ne comprends pas comment les gens peuvent ne pas avoir encore compris.
Ta gueule. Hein! Ta gueule.

7.Posté par François CARMIGNOLA le 26/09/2024 07:38 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Suggèreriez vous que l'on doive expulser en urgence Chalgoumi pour appel à la haine ?

8.Posté par Premier janvier le 26/09/2024 22:30 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
François. Imam égale étranger ça ne peut pas s'inventer.
De tonnes d'imams d'en entendre dire toute l'année qu'ils sont expulsés signifie d'imam qu'il n'est pas intégré comme étant Français.
Autrement on aurait pas besoin de puiser ailleurs.
Ca n'existe pas chez nous et en accuser les autres ne colle pas.

9.Posté par Premier janvier le 26/09/2024 22:51 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Imam égale étranger est le message voulu être passé en France.
Autrement je n'arrive pas à expliquer ce phénomène.
Toute l'année quantités d'imans étrangers expulsés.
Les gens entendent et le disent d'ailleurs.
Imam égale noirs ou arabes.
Religion islamique égale donc étrangers.

10.Posté par François CARMIGNOLA le 28/09/2024 09:14 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Pour un certain nombre de raisons, seuls 20 à 30 % des imams ont la nationalité française. La responsabilité des discours publics religieux musulmans est donc à large majorité étrangère. C'est un fait.

Par exemple, la Turquie finance une centaine de fonctionnaires turcs avec charge de prêche en France. Ce sont les fameux imams "détachés" (Maroc, Algérie et Turquie sont essentiellement concernés) que l'on voudrait (Macron) progressivement interdire.

La question de la formation d'imams français (que l'Etat ne peut assumer, laïcité oblige) se pose depuis des années.

11.Posté par Premier janvier le 28/09/2024 21:36 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
François. Et que dire des écoles Françaises de l'étranger.
Elles y sont implantées pour avoir une influence.
Il faut cesser de faire croire que c'est que les autres.

12.Posté par Premier janvier le 28/09/2024 21:49 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
François. Je veux bien croire des étrangers qu'ils puissent être attachés leurs nationalités. Qu'ils veulent rester fidèles à leurs moeurs.
Mais comme je le disais au dessus. Que dire des écoles Françaises implantées à l'étranger.
Elles aussi ont pour but d'influencer.
Lorsque l'on monte au cocotier il faut avoir les fesses propres.

13.Posté par François CARMIGNOLA le 30/09/2024 21:21 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
@101 Donc l'islam en France, c'est une religion organisée par des pays étrangers pour influencer notre pays à leur avantage ? Merci de nous l'apprendre, et votre franchise est rafraichissante...
Le pire est que cela est partiellement vrai, et pour les 50% de l'immigration musulmane qui ne serait en France que pour ses propres intérêts, sans autre projet qu'une colonisation au sens strict.
Faites attention à ce genre de généralisation: qui fut colonisé colonise, mais qui a migré, migrera encore.

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter

Les affirmations diffamatoires et les propos racistes, antisémites, islamophobes ne sont pas tolérés et seront donc supprimés. Idem pour les contributions trop longues ou n'ayant aucun rapport avec le sujet de l'article.

SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !