Archives

L'Union européenne accorde 120 millions d'euros à l'Autorité palestinienne

Rédigé par LELEGANT KOBELE | Lundi 27 Février 2006 à 13:23

Tandis que les Etats-Unis, soutenant en cela Israël, boycotte l’Autorité palestinienne et lui refuse toute aide en raison de l’arrivée au pouvoir du mouvement Hamas, la commissaire européenne aux relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a annoncé ce matin que l’Union Européenne allait débloquer 120 millions d’euros pour l’Autorité palestinienne. Dans le premier temps, le premier ministre fraîchement nommé, Ismail Haniyeh, dans une interview accordée au Washington Post, déclare vouloir établir « une paix par étapes » avec Israël.



« Besoins fondamentaux »

Benita Ferrero-Waldner
« Je vais annoncer aujourd'hui un paquet d'aide très substantiel pour couvrir les besoins fondamentaux des Palestiniens » a déclaré ce matin Mme Ferrero-Waldner, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères des états membres de l’UE. « Dans les faits, nous paierons leurs factures d'électricité, directement aux compagnies concernées, y compris en Israël » a-t-elle précisé, ajoutant que l’UE estimait « politiquement nécessaire de soutenir Mahmoud Abbas ». «L'Union européenne va donner autant que possible pour assurer la viabilité de l'Autorité palestinienne» a quant à lui ajouté Javier Solana, le ministre des Affaires étrangères de l’UE. 120 millions d’euros devraient ainsi être débloqués afin de venir en aide aux Palestiniens.

« Paix par étapes »

« Si Israël se retire dans les frontières de 1967, nous établirons une paix par étapes. […]Nous n'avons aucun sentiment d'animosité envers les Juifs. Nous ne souhaitons pas les jeter à la mer. Tout ce que nous voulons, c'est récupérer notre terre, ne faire de tort à personne » a déclaré hier le premier ministre palestinien Ismail Haniyeh, dans une interview accordée au journal américain Washington Post. Par ailleurs M. Haniyeh a nié avoir affirmé être prêt à reconnaître l’état d’Israël, précisant qu’il n’avait « pas abordé la question de la reconnaissance dans son interview au Washington Post ».