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Société

L’Observatoire contre l’islamophobie du CFCM cesse le contact avec la Licra

Rédigé par | Mardi 8 Novembre 2016 à 20:55

           


L’Observatoire contre l’islamophobie du CFCM cesse le contact avec la Licra
La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), au travers de son président Alain Jakubowicz, veut « reprendre le combat contre cette imposture qu’est le concept d’islamophobie ». A ses yeux, « le concept d'islamophobie est un détournement de la lutte contre le racisme antimusulman qui n'a rien à voir avec l'antiracisme ». Ces mots, extraits de tweets publiés samedi 5 novembre, ont été relayés lors du colloque « Faux amis de la laïcité et idiots utiles » organisé dans l'enceinte de l'Assemblée nationale par le Comité Laïcité et République et la Licra.

Depuis, les critiques pleuvent contre l'organisation antiraciste. L’Observatoire national contre l’islamophobie, rattaché au Conseil français du culte musulman (CFCM) a réagi, mardi 8 novembre, pour dénoncer une « phrase-bombe » de la Licra « qui risque d’ouvrir un fossé entre les différentes composantes de notre pays et de construire un mur, principalement entre les citoyens français de confession ou de culture musulmane d’une part et les citoyens français de confession ou de culture juive d’autre part ». L’instance annonce « cesser, à partir de ce jour, tout échange ou contact avec la LICRA tant qu’elle ne revient pas sur sa position qui a soulevé au sein des associations musulmanes et autres, un tollé général ».

« Il se permet de nier le phénomène réel »

Selon le président Abdallah Zekri, Alain Jakubowicz « n’est plus désormais crédible pour parler du racisme, car il fait une distinction entre les formes de discrimination. Il se permet de nier le phénomène réel et combien (il est) inquiétant. Le président de la LICRA a-t-il oublié que son rôle est de réunir le plus grand nombre de citoyens contre tous les racismes et non de cliver l’opinion et de diviser les différentes communautés culturelles ? ».

Rappelant que le terme « islamophobie » – même critiqué par la Ligue des droits de l’homme (LDH) – est utilisée par cette dernière, de même que la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), Abdallah Zekri estime que la Licra « attise les tensions alors qu’en cette période où le terrorisme menace notre pays, il aurait fallu plutôt des discours d’unité et d’apaisement ».

Lors du colloque qui a vu la présence du délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (Dilcra) Gilles Clavreul, la Licra s’est particulièrement attachée à critiquer vertement le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) au succès qualifié de « terrifiant ». L’association, dont la vision de l'antiracisme est diamétralement opposée à celle de la Licra en niant notamment l'existence d'un racisme d'Etat, revendiquait en octobre plus de 12 000 adhérents.

Le débat sémantique refait surface alors que le mot « islamophobie » se banalise de plus en plus sur la scène médiatique, relayé par les journalistes qui l'utilisent indistinctement du racisme antimusulman - comme à Saphirnews - pour qualifier des actes de haine et de discrimination dirigés contre des individus et institutions en raison de leur appartenance réelle ou supposée à l'islam et non l'interdiction de la critique à l'islam. S'il convient de prêter attention aux possibles instrumentalisations autour de la lutte, la Licra est cependant résolue à faire de la terminologie un combat essentiel, au détriment d'un combat de fond pour traiter le problème que toutes les forces vives de la nation sont appelées à prendre à bras le corps, au même titre que tous les racismes.



Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur


Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par blois le 09/11/2016 12:49 | Alerter
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Il faut proposer la fin des subventions publiques à la LICRA.

2.Posté par Melen le 10/11/2016 14:10 | Alerter
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La licra tente de faire admettre une théorie selon laquelle ceux qui combattent l'islamophobie seraient des personnes qui seraient contre la laicité.
Pour faire admettre cette théorie elle use de l'argument sémantique, le mot islamophobie contenant le mot islam lutter contre l'islamophobie viserait donc à faire interdire toute critique de l'islam.
Elle invente une posture qui n'a jamais existé ailleurs que dans son esprit.
Le combat contre l'islamophobie n'a toujours concerné qu'à s'attacher à défendre les personnes victimes de discrimination, de violence, de rejet, d'agression, elle n'a jamais consisté à combattre la critique d'une religion.
La licra verse dans du complotisme, ceux qui combattent l'islamophobie serait des islamistes au service la Confrérie, ils seraient les agents de l'islam politique sous couvert d'anti racisme.
La licra dit que les musulmans victimes de racisme anti musulman se tourne massivement vers elle, qu'ils sont les plus nombreux à se tourner vers elle.
Peut etre la licra pense t-elle du coup que plusieurs organisme qui défendrait un meme racisme serait une concurrence qui lui fait du tort. Que c'est un peu marcher sur ses plates bandes.
Ca ou bien alors elle croit vraiment ce qu'elle dit. Hormis elle, ceux qui défendent des victimes musulmanes seraient des Fréristes.
Quoiqu'il en soit je ne comprends pas la posture de la licra sur la sémantique.
Personne ne dit plus aujourd'hui son racisme de façon abrupte ou plus que très rarement. Pour dire so...  

3.Posté par Dullier le 11/11/2016 17:42 | Alerter
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Je conseille à notre rédacteur du jour et surtout à tout citoyen "curieux" de lire le livre de Zined El Rhazoui, athée de culture musulmane, "Détruire le Fascisme Islamique" et plus précisément le chapitre traitant du sujet ci-dessus "L'islamophobie, une imposture intellectuelle" ...
Bonne lecture et ... bonne réflexion.

4.Posté par Kirat le 12/11/2016 07:25 | Alerter
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"Retenez moi ou je fais un malheur"!
Voilà comment on pourrait qualifier l'instance liée au Cfcm qui dit qu'elle va cesser tout échange et tout contact avec la Licra.
La belle affaire!
Faudrait arrêter cette fanfaronnade devenue habituelle chez les gens du Cfcm alors qu'ils sont dociles et craintifs.
-Rappelons-nous l'épisode de M.Cuckierman ancien president du Crif qui avait stigmatisé les jeunes musulmans. Après avoir bombé le torse au Cfcm on avait assisté à leurs retrouvailles sur le perron de l'elysee avec lincriminé et on a vu bras dessus bras dessous Boubakeur et M.Cuckierman.
-De même que l'histoire du pain au chocolat de M. Coppé. A peine menacé de plainte par cette instance du Cfcm, l'homme politique obtint sans concession le retrait de toute poursuite.
-Autre fait marquant c'est le debat sur l'islam organise par le parti de Sarkozy en juin 2015 suivi de déclarations de boycot par les membres du Cfcm avant qu'ils n'y aillent dar dar assister à cette forfaiture. On y avait même vu Boubakeur, impotent et incapable de se mouvoir, soutenu par Sarkozy pour marcher jusqu'à la salle du débat.
Etc, etc, etc...
Arrêtons la mascarade svp.

5.Posté par arthur14 le 12/11/2016 13:38 | Alerter
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Bonjour à tous, Le président de la Licra a t il réellement lu le Coran ? Plusieurs versets ordonnent aux fidèles de combattre les mécréants.( je suis un mécréant pour le Coran) D'autres versets en font aussi mention. Pourquoi notre République tolère t-elle des textes qui incitent à la violence ?

6.Posté par François CARMIGNOLA le 13/11/2016 17:32 | Alerter
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Il est tout à fait intéressant de voir que ce nouveau mot "islamophobie" n'arrive pas à s'installer. Refusé par la Licra, mais pas seulement, des candidats à l'élection présidentielle le refusent aussi et donc on est bien au delà des personnes de culture ou de confession juive (comme il est bizarrement mentionné dans l'article). Comme si c'était important. Au moins aussi important que l'inverse, le principe de l'action et de la réaction jouant à plein en ces matières.
En tout cas, le combat pour son emploi semble perdu, on l'associe maintenant, bien au delà de la volonté d'interdire la critique d'une religion, à l'islamo-fascisme en général. Voilà un autre nouveau mot, et il va falloir jouer en défense, maintenant.

7.Posté par Melen le 14/11/2016 12:25 | Alerter
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La licra parle de racisme anti musulman. Le racisme à l'endroit des religions est un héritage de l'hitlérisme, la racialisation des adeptes d'une religion, c'est ce que signifie le mot antisémite que l'on appelle aussi judéophobie, tous les juifs ne sont pas sémites le mot judéophobie ou antisémite concerne la religion mais aussi les adeptes du judaisme.
Les musulmans ne sont pas une race, une ethnie non plus, il n'est pas question de racisme.
Le mot arabophobie que préconisent certains est inconvenant, tous les musulmans ne sont pas arabes. la discrimination ou les violences à l'endroit des musulmans n'existe que parce qu'ils sont des adeptes de l'islam, c'est de l'islamophobie et pas un racisme. Je n'ai rien contre les musulmans je n'aime pas l'islam c'était l'angle de défense de C.Boutin, je n'ai rien contre les homosexuels c'est l'homosexualité que j'évoque, elle a été condamnée.

8.Posté par Melen le 14/11/2016 13:24 | Alerter
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C'est le mot islamophobie qui convient, les musulmans ne sont pas une ethnie, ce n'est pas un racisme, ce terme est inconvenant, c'est la haine des adeptes d'une religion, l'islam.
Le racisme anti musulman est de l'islamophobie comme le racisme anti juif est de l'antisémitisme.
La sémantique, le terme islamophobie laisse penser qu'il concernerait l'islam, celle du mot antisémitisme qu'il concernerait les sémites mais en réalité ce sont les adeptes de l'islam pour l'un, du judaisme pour l'autre qui sont visés.
Il est certain que certains peuvent prétendre en etre victime tandis que ce n'en est pas. Ou inversement que certains peuvent prétendre qu'en incriminant ils ne visent pas les adeptes mais seulement leur religion.
On ne peut en juger qu'en ayant un exemple précis pour savoir le déterminer, que ceux qui invectivent expliquent leurs points de vue, que ceux qui se disent victime expliquent eux aussi leurs points de vue.
Mais antisémitisme ou judéophobie et islamophobie sont les termes qui servent à désigner les adeptes d'une religion.

9.Posté par Melen le 14/11/2016 14:23 | Alerter
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Pour combattre le salafisme il faut combattre l'arabophobie et l'antisémitisme. Je crois que c'est C.Cambadelis qui a dit ça.
Si quelqu'un comprend quelque chose à une telle analyse bravo.
La mienne c'est qu'il se refuse lui aussi à prononcer le mot islamophobie.
Ou bien alors qu'il considère que les musulmans sont tous arabes.
Je ne vois pas le rapport entre le politico-religieux qu'ils soient l'islamisme ou le sionisme avec le racisme. Ou bien alors c'est considérer que les deux ne sont qu'un, religion et origine ne feraient qu'un.

10.Posté par Melen le 14/11/2016 14:37 | Alerter
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G.Keppel dit le contraire lui.
La Confrérie aurait persuadé les jeunes issus de l'immigration qu'ils ne sont pas victimes de racisme anti arabe.
Elle les aurait convaincu de se placer dans une position victimaire, les aurait persuadé que les discriminations qu'ils subissent seraient du au fait qu'ils sont musulmans.
Il y a de quoi y perdre son latin.

11.Posté par Melen le 15/11/2016 12:53 | Alerter
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Ce qu'il faut dire aussi et que personne ne pense à évoquer c'est que l'islamophobie ou la judéophobie peuvent toucher les musulmans ou juifs non religieux.
Meme s'ils ne sont pas pratiquants ils se sentent concernés voir visés eux memes, c'est une part de leur identité, leurs parents ou amis proches sont pratiquants eux ne le sont pas, mais ils se sentent concernés, blessés eux aussi que leurs parents puissent faire l'objet de rejet.
Juifs ou musulmans non pratiquants sont d'ailleurs souvent très impliqués dans cette lutte, c'est peut etre ce que Cambadélis veut dire en évoquant les arabes. C'est aussi un engagement que l'on retrouve chez des catholiques non pratiquants, les non croyants se sentent concernés, visés par le rejet, la haine à l'endroit du catholicisme. On peut donc dire que le rejet des religions, des croyants ne concerne pas seulement les croyants eux memes, mais qu'il concerne croyants et non croyants.

12.Posté par Melen le 15/11/2016 14:07 | Alerter
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Un exemple de cet amalgame origine et religion.
A propos de prix littéraire remis à des maghrébines un commentaire du type,
"J'espère que les femmes qui veulent se radicaliser vont plutôt prendre exemple sur ces femmes récompensées.
Amalgame, confusion entre religion et origine. Maghrébine égale musulmane. Comme si les deux ne faisaient qu'un.
Il existe d'autres travers aussi. Par exemple demander aux musulmans de s'exprimer en tant que musulman puis tout son contraire, aux musulmans de ne pas s'exprimer en tant que musulman.
Je pense que c'est ce qu'à voulu dire récemment et maladroitement G.Keppel.
Ils doivent s'exprimer sur le terrorisme, mais ils ne doivent pas le faire sur l'islamophobie.
Ou bien alors s'il croit ce qu'il dit c'est que comme beaucoup il a basculé dans des théories du complot, qu'il n'est plus un sociologue mais un idéologue. Qu'il cherche des personnes physiques à désigner pour faire valider les thèses qu'il exprime dans ses livres.
L'émancipation des jeunes issus de l'immigration dérange. Pour les discréditer on les assigne à leur religion. Ils sont d'origine immigrées, par conséquent ils sont des musulmans et il faut donc les soupçonner dès lors qu'ils abordent des thèmes qui nous pose problème, qui nous incrimine.


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