Culture & Médias

L’Afrik surfe sur le web

Rédigé par Aurélien Soucheyre | Mercredi 9 Aout 2006 à 19:04

Afrik.com est le premier quotidien généraliste sur l’Afrique. Diffusé sur le web, il couvre toute l’actualité en lien avec le continent africain. En six années d’existence, ce site Internet s’est imposé comme une source d’informations reconnue.



Avec une moyenne d’un million d’internautes par mois*, Afrik.com vient de franchir un cap que son rédacteur en chef David Cadasse espère bien dépasser. Ce quotidien s’est imposé en six ans comme le leader des médias web sur l’Afrique. Son champ d’action est mondial. L’actualité en rapport avec l’Afrique continentale, soit de l’Afrique du Nord jusqu’à l’Afrique Australe, s’ajoute à celle des différentes diasporas en France et sur toute la planète.

Afrik.com est lancé en 2000 et comble rapidement une faille médiatique. Ce site n’a pas de concurrent direct. L’actualité africaine est couverte par la BBC pour les anglophones. Il y a RFI pour les francophones, mais son site Internet se veut plus international que celui d’Afrik.com. Du côté de la presse communautaire en ligne, le quotidien est souvent comparé à Grioo.com. Mais ce dernier s’occupe du monde afro au sens large, il pioche dans la culture et l’actualité anglo-saxonne. Les personnes qui n’ont rien à dire sur le continent africain n’intéressent pas Afrik.com.

Le site est consulté quotidiennement depuis l’Afrique. La plupart des internautes africains écoutent RFI, puis vont sur Afrik.com. Ces francophones africains représentent 30% de l’audience du quotidien. 40% se trouvent en France et le reste se situe à travers le monde.

Une ascension rapide

Tout a commencé avec une étude du Conseil de l’Audiovisuel. Elle visait à démontrer l’utilité du média Internet pour les pays du sud. Deux personnes, Antoine Ganne et Olivier Zegna-Rata, choisissent l’Afrique et s’attèlent à la tache. Ils réalisent de nombreuses recherches, effectuent une étude de marché et présentent leur travail. Ils estiment ensuite qu’un tel média est nécessaire puisqu’il n’existait pas. Les deux collègues se jettent alors dans l’aventure et créent le site en 1999.

Au départ, la rédaction était composée de deux journalistes confirmés et de deux juniors qui arrivaient fraîchement de l’école. La grosse production individuelle de l’équipe a permis une progression rapide. L’équipe rédactionnelle est aujourd’hui composée de sept personnes, dont quelques correspondants depuis l’Afrique. Ces derniers ont un regard spécifique et plus précis sur des problématiques locales.

Aujourd’hui le site est très fréquenté par les médias classiques et consulté par des professionnels de l’information qui viennent y trouver des sujets originaux. La potentialité du média Internet est effectivement énorme. Afrik.com bénéficie d’un très bon référencement et se targue d’être bien plus fort que certains titres papier. Plus de 10 000 articles sont en accès libre. Au niveau de la réactivité, ce média se situe à mi-chemin entre la radio et la presse papier quotidienne.

Une importante source d’informations sur l’Afrique

Le site regroupe plusieurs rubriques : société, économie, sport, culture, politique et magazine. A cela s’ajoute d’autres sites liés. Comme AfrikEco qui reprend tous les articles d’Afrik.com sur l’économie pour les intégrer à un site entièrement dédié à cette rubrique. Un procédé identique est réalisé pour le site Beauté d’Afrik. En revanche, celui-ci possède un contenu plus spécifique. Des thèmes relatifs à la beauté africaine sont approfondis, ce qui ne se justifie pas forcément sur Afrik.com.

Différentes thématiques sont réalisées sur les sujets que la rédaction du site estime riches. Plusieurs articles sont alors regroupés dans un même dossier. Comme celui sur la prostitution africaine. Afrik.com a rencontré Amély-James Koh-Bela, secrétaire de l’association Africa Prostitution, et a souhaité explorer tous les angles qu’elle avait évoqués sur ce très vaste théme. Ces dossiers permettent aux lecteurs d’affûter leur vision, leurs connaissances, et d’obtenir une idée globale de la question.

*Chiffre estimé par Afrik.com