Sur le vif

Kenya : massacre dans une université, 147 morts

Rédigé par La Rédaction | Vendredi 3 Avril 2015 à 08:36



Le Centre national kenyan de gestion des catastrophes (NDOC) a confirmé, vendredi 3 avril, la mort d'au moins 147 personnes des suites d’une attaque survenue la veille à l’aube contre l’université de Garissa, à environ 150 km de la frontière somalienne. L'attentat a été revendiquée par le mouvement terroriste des shebabs.

L’attaque s’est terminée dans un bain de sang jeudi soir. A l’arrivée des forces de sécurité kenyans, les assaillants ont déclenché leurs ceintures d'explosifs, un acte à l’origine de la mort d’une partie des otages détenus.

Outre les 147 victimes, le ministère de l'Intérieur fait lui état de 79 blessés, dont neuf dans un état critique. Une source sécuritaire affirme même que le bilan pourrait encore s’alourdir. C'est déjà la plus lourde attaque recensée depuis l'attentat au camion piégé perpétré contre l'ambassade américaine à Nairobi en 1998, revendiqué par Al-Qaïda à laquelle les shebabs sont affiliés.

Un couvre-feu a été imposé le soir de l’attaque, et ce jusqu'au 16 avril dans les trois comtés longeant la frontière somalienne, et un quatrième limitrophe de celui de Garissa.

Depuis que l'armée kenyane est entrée en Somalie pour combattre les shebabs en octobre 2011, les Somaliens ont multiplié les attentats au Kenya, jusque Nairobi, la capitale, où un centre commercial avait été assailli par des terroristes en septembre 2013. La zone touristique du pays, notamment à Mombasa, principal port d'Afrique de l'Est, est aussi la cible de nombreuses attaques.

Dans un communiqué publié jeudi soir, François Hollande a indiqué que « la France se tient aux côtés des autorités kenyanes et est prête à coopérer avec elles dans la lutte contre le terrorisme ». De son côté, Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, a réclamé que « les responsables de cette attaque soient traduits devant la justice ».

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